Après avoir fait l’unanimité aux festivals de Cannes et d’Annecy, Zombillenium, l’adaptation de la bande-dessinée d’Arthur de Pins vient exercer son charme démoniaque sur le public français. Un long-métrage mordant à voir en salles à partir du 18 octobre et le 20 février 2018 en DVD.
Zombillenium, le film : l’histoire
Hector de Saxe, contrôleur des normes de sécurité, est un fonctionnaire du genre enragé. Il ne compte plus ainsi le nombre de sociétés qu’il a réussi à faire fermer grâce à son zèle débordant… Mais le (mauvais) sort fait qu’il est amené un jour à sévir à Zombillénium, un parc d’attractions peuplé d’une infinie variétés de créatures méphistophéliques qui ont pour vocation d’effrayer le plus possible les visiteurs.
Sur place, parce qu’il est allé fourrer son nez là où il ne fallait pas, Hector est mordu à la fois par Francis, le directeur d’exploitation, vampire de son état. Et par Blaise, un loup-garou, qui occupe quant à lui la fonction de responsable des ressources humaines. A partir de ce moment-là, il va basculer du côté obscur de la force et se transformer lui aussi en monstre.
Une autre vie va alors commencer pour lui. Mais s’il va peu à peu s’habituer à sa nouvelle condition d’immortel et même devenir une des figures de proue de Zombillénium, Hector ne se résignera pas par contre à l’idée de ne plus jamais revoir sa fille Lucy. Et il va tout faire pour la retrouver…
A partir de quel âge ?
9-10 ans. C’est gentiment effrayant sans l’être trop mais certaines subtilités de l’histoire, notamment les références historiques, politiques, musicales et cinématographiques, ne seront sûrement pas comprises par les plus petits.
L’avis de MAFAMILLEZEN
La BD Zombillénium, chez Dupuis, a un graphisme assez particulier que l’on peut adorer ou beaucoup moins aimer. Mais le trait d’Arthur de Pins prend une nouvelle dimension une fois transposé sur grand écran.
Dès les premières minutes, on se prend ainsi d’affection pour le drôle de microcosme qu’il a créé. Un univers où le diable en personne, qui est évidement président de Zombillénium, correspond avec ses interlocuteurs par téléphone portable et flammes interposés. Et où se côtoient une ribambelle de créatures aussi dantesques que déjantées : Aton, la momie, qui n’avait aucun ami dans son existence précédente car tous « étaient ses esclaves. Sirius, le squelette syndicaliste et mythomane qui se prend pour Martin Luther King. Gretchen, la jeune sorcière au fichu caractère et au grand cœur qui se déplace sur son balai-skate-board. Et Steven, le vampire bellâtre façon Robert Pattinson dans Twilight, qui ne supporte aucune concurrence masculine !
L’univers fictif de Zombillénium charme aussi par ses résonnances très actuelles : comme dans beaucoup d’entreprises, Francis, patron à l’ancienne soucieux du bien-être de ses employés, est harcelé par ses actionnaires. Ceci afin qu’il améliore sa rentabilité du parc et qu’il dégage des bénéfices, quitte à miser sur le business de « la peur qui ne fait pas peur ». Alors que ses salariés n’ont de cesse, de leur côté, de lui réclamer plus de justice sociale…
Outre un vrai message sur l’erreur qu’il y a à brader son idéal pour des questions de marketing, il y a aussi de très jolies trouvailles visuelles dans ce film. Notamment l’incroyable scène où Francis descend aux enfers, niveau – 9, afin de tourner pour toujours la roue du destin. Ceci après avoir été supplanté à la tête de Zombillénium par l’arrogant Steven.
Enfin, la bande-originale, omniprésente dans le film, est une pépite, entre morceaux explosifs et nostalgiques.
Réalisé par : Arthur de Pins et d’Alexis Ducord
Avec les voix de : Emmanuel Curtil, Alain Choquet et Kelly Marot
Genre : Film d’animation
Sortie au cinéma : le 18 octobre 2017
Sortie DVD : 20 février 2018. Commander
Durée : 1h20
A partir de : 9-10 ansZombillenium, aux éditions Dupuis. 3 tomes déjà parus. 14,50 €. Commander les BD Zombillenium
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