Centré sur la découverte des sentiments qu’Elias, un adolescent, éprouve pour Alexander, l’un de ses amis, Young Hearts touche par sa sensibilité et sa vibrante humanité. Au cinéma le 12 février. On vous offre des places du 10 au 18 février dans l’espace Concours !
Young Hearts : l’histoire
Elias a quatorze ans et vit en Flandre Orientale, dans la partie flamande de la Belgique. Ses journées s’étirent paisiblement entre le collège, les moments partagés avec sa bande de copains, ses virées en vélo dans la campagne. Et les visites qu’il rend à son grand-père agriculteur. Ou les soirées qu’il passe à aller écouter chanter son père, crooner sirupeux et petite célébrité locale.
Mais l’installation en face de chez lui d’un papa veuf et de ses deux enfants chamboule ses certitudes et vient bousculer cette tranquillité. Car une complicité nait immédiatement entre lui et Alexander, un adolescent de son âge. Très naturellement, au détour de l’une de leurs premières conversations, ce dernier lui confie être déjà tombé amoureux d’un garçon. Elias, dans une relation platonique avec Valérie, doit alors faire face à l’attirance que lui inspire son nouveau voisin. Un bouleversement pour celui qui n’a jamais eu l’occasion d’appréhender, de près ou de loin, ce qu’est l’homosexualité.
Si de premiers rapprochements ont lieu et si leur lien ne cesse de se renforcer, Elias, terrorisé par la perspective de devoir assumer cette relation hors norme, va chercher à prendre ses distances avec Alexander. Perturbé, troublé, devenu plus taciturne, il va susciter l’inquiétude de Nathalie, sa mère qui a l’intuition qu’il lui cache un problème. Quand Luk, son père, est nettement plus focalisé sur sa carrière que sur ce qui agite son fils. Mais l’alchimie qui existe entre Elias et Alexander pourrait être plus forte que tout le reste…
A partir de quel âge ?
Young Hearts est un film que l’on peut voir avec des enfants dès10-11 ans.
L’avis de MAFAMILLEZEN
Il y a des films qui savent viser juste et droit au cœur. Young Hearts fait partie de ceux-là. S’aventurant sur un terrain délicat, – à savoir ce qui se passe dans la tête d’un ado ordinaire lorsqu’il comprend qu’il est amoureux de quelqu’un du même sexe que lui – Anthony Schatteman, signe un long-métrage renversant de douceur et de pudeur. Rien n’est asséné, rien n’est caricaturé, ce qui a pu souvent être le cas dans les opus qui abordent cette thématique. Ce qui n’empêche pas Young Hearts d’exprimer les choses avec intensité.
Et le film a la finesse d’évoquer plutôt les batailles intérieures de son héros que celle qu’il doit mener contre la société. Il permettra donc sûrement à certains adolescents et adolescentes de s’identifier, de mieux se connaitre et de trouver qui ils sont vraiment. De nombreux films ont en effet abordé ce sujet de l’homosexualité adolescente. Néanmoins, très peu l’ont fait avec des protagonistes si jeunes. Il vient donc combler un manque et pourra contribuer à ouvrir ou à nourrir le dialogue au sein des familles.
Les personnages, celui d’Elias en tête, sont par ailleurs formidablement bien campés. Dans le rôle principal, Lou Goossens parvient à rendre, jusque dans ses silences et ses regards, l’ouragan d’émotions qui le secoue. La performance est remarquable pour un comédien presque novice, et on lui promet une jolie trajectoire d’acteur ! On aime beaucoup également Marcus de Saeger, l’interprète d’Alexander, qui dégage un charme nonchalant et charismatique. Et aussi Nathalie, la maman, qui livre -lorsqu’elle vient chercher son fils à la gare et qu’il fait enfin son coming-out, l’une de plus scènes les plus poignantes de Young Hearts. On aime évidemment le grand-père, pétri de tolérance et de bon sens, qui encourage Elias à suivre ses élans, partant du principe qu’on n’a qu’une vie et qu’elle peut être trop courte.
Enfin, pour compléter le tableau, Young Hearts, infusé de paysages champêtres, de couleurs vives et de lumières d’été, est aussi beau dans sa forme que dans son propos. Même si certains pourront juger que cette esthétique romantique est un peu stéréotypée.
Young Hearts
Réalisé par : Anthony Schatteman
Avec : Lou Goossens, Marius De Saeger et Geert Van Rampelberg
Genre : Drame
Durée : 1h40
Au cinéma : le 19 février 2025
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