Regarder des vidéos sur des sites de streaming ou de téléchargements illégaux figure parmi les principaux loisirs des enfants. Un loisir dangereux, qui augmente le risque d’exposition des jeunes aux images à caractère violent ou pornographique.
55 % des enfants fréquentent les sites de streaming ou de téléchargement illégaux
Selon un sondage OpinionWay pour l’association Ennocence*, regarder des vidéos sur des sites illégaux est aujourd’hui plus fréquent pour les enfants que dessiner ou peindre, jouer à des jeux de société, ou encore que pratiquer un instrument de musique. Plus fréquent aussi que d’aller au cinéma ou au spectacle.
55% des parents estiment en effet que leurs enfants regardent des vidéos (films, séries, matchs) sur des sites de streaming et de téléchargement illégaux. Et 33% déclarent qu’ils le font au moins une fois par semaine.
42% des parents estiment que leurs enfants ont été exposés à des images à caractère violent et 23% à des images à caractère pornographique. Selon Gordon Choisel, président de l’association Ennocence, l’âge moyen de la première confrontation à une image pornographique serait de 11 ans. Toutefois, 52% des parents ne surveillent pas systématiquement ce que font leurs enfants sur internet.
L’étude révèle par ailleurs qu’un écart important existe en fonction des revenus du foyer. Il s’expliquer par le fait qu’un pouvoir d’achat supérieur permet un meilleur accès à des services de diffusion légaux. Ce qui réduit la nécessité de l’usage de sites de streaming ou de téléchargement illégaux.
79 % des parents aimeraient la protection des mineurs sur Internet au cœur du débat politique
Selon cette même étude, la majorité des parents considère que les mesures prisent par les pouvoirs publics ne sont pas suffisamment efficaces pour protéger leurs enfants. Et donc les rassurer, eux. Et que cette question de la protection des mineurs sur Internet n’est pas suffisamment abordée par les hommes et femmes politiques.
Car malheureusement, comme le constate Gordon Choisel, » les sites pornographiques ont souvent de l’avance sur les logiciels de contrôle parental« . Et que la seule solution pour empêcher les enfants de tomber sur des contenus pornographiques, c’est bloquer le financement de ces sites. « Si nous parvenons à couper le financement, le problème pourra être réglé« , conclut Gordon Choisel.
La campagne à l’élection présidentielle de 2017 apparait donc pour le président de l’association Ennocence comme le moment idéal pour placer la question de la protection des enfants sur Internet dans le débat public. Et agir concrètement sur les programmes des candidats et sur les futures politiques publiques.
* Étude réalisée les 23 et 24 novembre 2016 auprès d’un échantillon de 2107 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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