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J’ai testé pour vous… un stage jeûne et randonnée en Normandie !

Par Brigitte Valotto - Mise à jour le

cure de jeûne avis

Le jeûne, c’est tendance parait-il, alors j’ai donné de moi-même et j’ai testé un stage jeûne et randonnée en Normandie, à Bagnoles-de-l’Orne… Du journalisme de terrain ! Bon, d’accord, ça ne vaut pas le reportage de guerre sur le front ukrainien, mais s’affamer pendant six jours, c’est quand même une épreuve… dont je suis fière d’avoir triomphé ! Quant à savoir si ça valait le coup… je vous dis tout !

Revoici le printemps, et avec lui, les mots fétiches qui saluent rituellement son retour dans les médias féminins : régimes, détox, jeûne… Le dernier n’étant que la conséquence logique des deux premiers, et leur plus récent avatar. Le jeûne serait LA solution ultime et radicale à vos problèmes de poids, la purification la plus parfaite font vous puissiez faire profiter votre corps fatigué, encrassé, alourdi . Et bien au-delà encore : de la dépression au cancer, en passant par le diabète, à en croire ses adeptes les plus convaincus… Le jeûne pourrait tout prévenir, voire tout guérir, et faire de vous une femme neuve, ou un homme neuf – les adeptes étant quand même à grande majorité du sexe féminin.

Cures de jeûne : gare aux gourous…

J’ai donc décidé de tester cette panacée un brin masochiste. Et pour cela, j’ai rendez-vous un beau samedi de mars en Normandie, dans un minuscule lieu dit, Le Perrou, proche de Bagnoles-de-l’Orne*. Au cœur de cette campagne verdoyante, dans une vénérable maison de famille entourée d’un superbe parc, Eric, naturopathe, organise avec succès des stages de jeûne. Pourquoi lui ? Il n’est pas le seul : par les temps qui courent, les « thérapeutes » du jeûne se multiplient plus vite que les petits pains dont ils entendent nous priver ! Parmi cette nuée de praticiens plus ou moins auto-proclamés (on n’apprend pas à mener des stages de jeûne en fac de médecine ! ) l’offre d’Eric m’a parue des plus raisonnées et raisonnables. Contrairement à certains de ses confrères, dont le discours et le prix me rappellent furieusement un sketch des Inconnus : vous savez, celui où Skippy le Grand Gourou propose à ses adeptes illuminés de les alléger de tous leurs soucis cosmiques – « tout bien que tu détiens est un souci qui te retient ! »

Cure jeûne et randonnée avec le naturopathe Eric Cassin – Photo : Brigitte Valotto

Stage de jeûne en Normandie au milieu de la nature verdoyante, dans la maison de La Prise. Photo : Brigitte Valotto

Jeûne et bien-être… le réconfort après l’effort

Moins de 500 euros pour un hébergement de six jours tout confort (un tout petit peu plus si vous êtes en chambre individuelle avec salle de bains privative). Eric, quant à lui, pratique un tarif qui reste décent pour un séjour où le « tout compris » n’inclut que des repas à base de jus de fruits et bouillons de légumes.

D’autant qu’il y a quand même une cerise sur l’introuvable gâteau : la promesse d’un spa, deux fois dans la semaine ! Un argument très convaincant dans un séjour bien-être voué à la « détoxification » : la piscine et les hamman, sauna, jacuzzi de l’hôtel du Béryl**, dans cette ravissante ville thermale qu’est Bagnoles-de-l’Orne, complètent notre rituel de purification… et sont une vraie source de réconfort ! Faute de se faire du bien avec de bons petits plats, on peut se faire du bien avec de bons petits massages : ces derniers sont à réserver en sus, soit au spa, soit auprès d’Eric qui pratique des soins dans le cabinet adjacent à son labo. Car il a suivi une formation de naturopathie, mais aussi de réflexologie et énergétique chinoise, sophro-relaxogie et même massage californien !

Tout cela peut paraître assez « fourre-tout », d’autant qu’aucune de ces « spécialités » n’a de véritable reconnaissance scientifique ; si Eric les pratique avec sérieux et intégrité, il reconnaît que n’importe qui peut, aujourd’hui, se faire graver une belle plaque le qualifiant en tous ces domaines… puisqu’aucun n’impose de passer par une formation officiellement reconnue par l’État.

Le cabinet où le naturopathe Eric Cassin nous prodigue ses soins – Photo : Brigitte Valotto

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Le label « Jeûne et randonnée »… pas une garantie

Ne croyez pas que l’affiliation au label « Jeûne et Randonnée » (qui existe depuis une trentaine d’années) soit une absolue garantie : c’est plutôt une affaire de gros sous. Pour y adhérer, il suffit d’avoir pratiqué soi-même au moins une semaine de jeûne, d’accepter la charte dont s’est dotée la Fédération (FFJR) et de payer sa formation théorique auprès de celle-ci (125 euros par jour, pendant 24 jours ! ) Ajoutez quatre séjours obligatoires d’une semaine chez l’un des adhérents FFJR, un brevet de secouriste, et l’affaire est dans le sac. Quant aux contrôles sur le respect des points de la charte (plutôt vagues!) ils sont quasi inexistants.

On ne saurait donc trop recommander de s’informer sur le cursus de ces thérapeutes alternatifs, avant de signer son inscription et son chèque. Un atout d’Eric : il est bio-chimiste de formation, et il a exercé pendant quinze ans dans le milieu médical. Ce qui lui apporte une meilleure compréhension scientifique des mécanismes du jeûne, et lui évite de proférer de ces énormes âneries qu’on entend parfois dans le milieu des médecines alternatives, où l’aplomb idéologique tient souvent lieu de seule « preuve » des dires avancés… Et où les dérives sectaires ne sont pas rares. Si on vous évoque quelque chose du genre « totale liberté de pensée cosmique, vers un nouvel âge réminiscent »… allez jeûner ailleurs  !

Départ des jeûneurs pour la randonnée du matin… Photo : Brigitte Valotto

En croisant les vaches, certains jeûneurs rêvent de hamburgers… Photo : Brigitte Valotto

Motivation essentielle du jeûne : on veut tous perdre du poids…

Pour ma part, j’ai été rassurée dès notre première soirée au coin du feu, durant laquelle nous nous présentons tour à tour  : nous ne sommes que six, dont deux jeunes couples trentenaires, venus dans l’espoir de perdre du poids – je les trouve plutôt minces, mais ils ressentent, disent-ils, les méfaits de la « junk food ». Pas vraiment le fonds de commerce des stages de jeûne, non ? Je m’attendais à côtoyer surtout des néo-bobos et ex-babas m’imposant H24 leur prosélytisme sur les bienfaits de véganisme, de la lithothérapie, du Vinyasa yoga et du creux à l’estomac… Au lieu de quoi, même pendant les randos dans la forêt (2 heures chaque matin, après le jus de fruits/légumes à l’extracteur) personne ne fait de bisous aux arbres ni d’incantations à Bouddha. Notre motivation essentielle est très pragmatique : perdre quelques kilos et essayer de ne pas les reprendre…

Stage de jeûne on mange quoi ? Jus de fruits detox le matin… et bouillon le soir… Photo : Brigitte Valotto

Chaque soir, autour de notre bouillon de légumes sans sel, nous évoquons nos espoirs de miracles comme des croyants à la messe : combien penses-tu en avoir perdu ? Combien parviendrons-nous à perdre ? Que vas-tu manger à la fin du jeûne ? Et nous finissons toujours par échanger des recettes et des évocations croustillantes de poulets rôtis et de raclettes, de tiramisu et de mousse au chocolat… Tout en avalant, chaque soir plus lentement, ce bouillon insipide qui finit par écœurer. Et ce malgré ces petits épices qui n’en sont pas, préparés et proposés par Eric en son beau « Comptoir des plantes », où il mélange en sorcier les contenus de grands bocaux oranges. Poudres d’orties, de radis noir, galanga, et autres, sont à saupoudrer à discrétion, pour égayer cette triste pitance et nous reminéraliser… Mais ça ne suffit pas à faire passer la potion : je ne l’aurais jamais cru en arrivant, quand j’en buvais jusqu’à la dernière goutte, mais après trois jours, plus personne ne se ressert… et il en reste dans la soupière !

Le comptoir d’apothicaire d’Eric… Photo : Brigitte Valotto

Le ventre vide… et le supplice de la mandarine

Le jus du matin, par contre, on le boit trop vite et on aimerait bien un peu de rab : ananas, kiwi, carottes, betterave, gingembre, pamplemousse… Eric varie savamment les goûts et les plaisirs. Le deuxième matin, quand on descend pour le petit déjeuner, on est tous flagadas. On a mal dormi, certains ont même été hantés par des cauchemars de pizzas tueuses ou de steaks mutants ! Pour ma part, je n’ai rêvé que de bonnes choses, mais hélas, au réveil, elles avaient toutes disparu ! Mon estomac se crispait sur le vide et j’ai eu un vertige en sortant du lit. Je ne craque pas (encore) sur le miel dont Eric nous a laissé un pot, pour les cas graves – prenez-en une petite cuillère, a-t-il dit, si vous vous sentez mal. Certains ont failli finir le pot, d’autant qu’il est délicieux, ce miel !

Personnellement, j’ai beaucoup plus de mal à résister aux deux mandarines qui sont cachées dans une poche secrète de ma valise. Un peu comme un couteau suisse entré en fraude dans une prison, ou un sextoy planqué dans la cellule d’un couvent… Elles sont là pour me rassurer, pour me dire que oui, c’est possible, et je regarde de temps en temps ces tentatrices, j’avance ma main vers elles, la retire… Attendez, attendez, encore un peu… Puis, au troisième matin, alors que l’absorption du jus detox n’a pas suffit à apaiser les tremblements de mes jambes flageolantes d’hypoglycémie, j’en déshabille une avec lenteur et je la déguste comme je n’ai jamais dégusté une mandarine… Je crois bien que c’est la meilleure de ma vie. Qu’on me donne l’envie, l’envie d’avoir envie ! Voilà que je me mets à trouver du sens aux chansons d’Halliday !

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L’heure de vérité devant la redoutable balance

Est-ce la mandarine interdite ? La pomme volée l’avant-dernier jour dans la cuisine (l’une des jeûneuses, passée au régime « détox » au troisième jour, avait droit aux fruits) ? Des remords absurdes me taraudent quand, au sixième et dernier matin, nous montons sur cette balance du troisième type qui nous avait déjà analysés au premier jour. Redoutable, elle ne se contente pas de vous annoncer votre poids : elle vous dit aussi la quantité de muscles et de masse graisseuse qui sont les vôtres. Cruelle déception : seuls 3,8 petits kilos se sont envolés ! Aucun des participants n’a fait mieux.

Heureusement, on a tous perdu plus de graisse que de muscles, et on avait déjà perdu un peu de poids durant la phase de « descente alimentaire », qui nous avait été conseillée lors de la semaine précédant le stage. On a dû successivement supprimer les excitants, les alcools, les épices, les protéines animales, les laitages, les féculents, les légumineuses, pour parvenir à J-2 à un régime exclusivement liquide composé de soupes, jus et tisanes (même le thé est interdit!) Bien que j’aie mis quelques freins à cette « descente » et que je n’aie jamais renoncé à mon yaourt du matin (c’est une prévention contre l’ostéoporose, non ?) ni à mon café-carré de chocolat du midi (le café et le chocolat, il paraît que ça brûle les graisses ?)… j’avais déjà perdu un peu plus d’un kilo avant d’arriver. Pas loin de cinq, donc, au total : pourvu que ça dure…

Jeûner fait-il maigrir ?… sur la durée ?

Kilo de graisse contre kilo d’espoir…

Positivons : on a tous perdu moins qu’espéré, mais on s’est allégés des soucis du quotidien, on s’est fait du bien au corps, à l’esprit, au moral. Enfin, il paraît. Au jour du départ, je me sens très contente et très en forme, mais c’est peut-être la simple idée de pouvoir manger à nouveau qui fait monter mon taux d’endorphines. Par contre, je ne ressens pas encore cette extraordinaire éclaircie des idées qui aurait dû survenir vers le quatrième jour… En fait, j’ai plutôt eu l’impression d’oublier chaque jour un mot supplémentaire ! Tout le séjour, il y avait des trous dans toutes mes phrases, et je n’étais pas la seule : nos mémoires semblaient se vider aussi vite que nos estomacs.

Je vous rassure, mes facultés cognitives sont revenues… et mon transit aussi ! Car le jeûne a des conséquences auxquelles on ne pense pas : quand on ne mange pas, on ne défèque pas. Pour mieux s’en assurer, la phase de « descente alimentaire » est censée se conclure par l’absorption de 75 cl de jus de pruneau, ce qui vous fera courir aux toilettes et vidanger une dernière fois vos intestins. Je me suis épargnée cette épreuve humiliante, songeant que le vide dans mon corps serait déjà bien assez grand… inutile de creuser l’abysse à l’avance ! Mais à bien y penser, cette purge doit avoir son sens symbolique… car pourquoi jeûne-t-on, finalement, si ce n’est qu’on se sent lourd et sale ? La graisse n’est qu’un faux prétexte ! On s’en aperçoit lorsqu’on éprouve cette éblouissante impression de pureté, à ne plus aller sur le trône : soudain, on n’est plus ce misérable humain trop rempli de tout, évacuant chaque jour ses déchets organiques. On est devenu pur esprit ! La voici, cette dimension spirituelle qui a de tout temps poussé les hommes à s’en aller jeûner, dans le désert ou ailleurs ! Le voici, le vrai bienfait du jeûne ! Quand vous ne faites plus caca, vous pouvez enfin trouver Dieu…

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Fin de la cure de jeûne et retour aux toilettes…

Je ne suis pas encore tout à fait convertie, pourtant. J’apprécie même pleinement cette journée de « reprise », bien qu’elle nous ramène aux terrestres réalités. Ce qui commence par un bon petit déjeuner, censé réveiller vos intestins engourdis. Il nous avait été annoncé comme le Graal du sixième jour. Nous ne savions pas ce qu’il contiendrait. Nous avions fantasmé de concert, allant jusqu’à imaginer, dans nos rêves les plus fous, une corbeille de croissants… avant de découvrir qu’il était exclusivement constitué de deux pruneaux arrosés de graines de lin et fermentés dans de l’eau. Ce qui vous donne un peu l’impression de devoir avaler une crotte flottante. Retour aux réalités, vous dis-je. Au caca du quotidien, quoi…

A midi, avant de partir réintégrer nos vies bien nourries, on se console avec un vrai festin : plateau géant de crudités, qui nous a rassemblés dans un enthousiasme délirant. En prime, on a eu droit à l’arroser d’une « sauce verte » concoctée la veille avec Eric (jus de choucroute, ail, oignon, persil, basilic… tout cela pour reconstituer notre microbiote, et c’était bon…) On l’a partagé dans l’enthousiasme et les rires en évoquant le futur resto (même pas végétarien!) qu’on partagerait à Paris.

Plateau géant de crudités… c’est la fête ! Photo : Brigitte Valotto

Bilan de mon stage jeûne et randonnée : yoyo, te voilà ?

J’ai attendu près d’un mois, pour être bien sûre, avant de vous livrer le verdict final : résultat de ma semaine de jeûne, tous mes kilos envolés sont bel et bien revenus. Et pourtant, j’ai fait attention, oui, oui, je vous l’assure : c’est une conséquence positive du jeûne, quand vous sortez d’une semaine de famine volontaire, vous faites vraiment attention à ce que vous mangez, histoire de ne pas vous être si durement privée pour rien !

En prime, on a été abreuvés de bons conseils diététiques pendant une semaine. Et celle qui suivait, j’ai respecté (presque) scrupuleusement les consignes de la reprise : réintégrer peu à peu, et dans l’ordre inverse, tout ce qu’on avait supprimé pendant dans la « semaine de descente ». Bon, OK, j’avoue tout… dès le samedi, j’ai fêté ma victoire (une semaine, une mandarine, je suis une héroïne !) avec un plateau de fruits de mer, mais les fruits de mer… quoi de plus sain, léger, reminéralisant ? Le vin blanc ? Mais le vin blanc, voyons, c’est indispensable avec les huîtres, on dit que ça évite les allergies… Quoi qu’il en soit, je me suis renseignée auprès des autres participants : nous sommes tous, même les plus obéissants aux consignes, revenus à notre poids de départ, moins d’une semaine après la fin de cette reprise alimentaire.

Rien de très étonnant, selon les spécialistes de la nutrition : j’ai posé la question au Dr Laurence Plumey, médecin auprès du service  Nutrition Obésité à l’Hôpital Antoine Béclère, à Clamart et fondatrice d’EPM Nutrition*. Et voici ce qu’elle m’a dit : « Je pense qu’on ne fait jamais du bien à une cellule en l’affamant trop longtemps. Un jeûne, c’est un stress et il ne sort rien de bon d’un stress. S’il est court, passe encore, mais plus il est long, plus vous serez exposée au yoyo pondéral. Plus on agresse le corps avec de la restriction calorique, plus on le pousse à s’économiser et à développer une certaine forme de résistance métabolique ! »

Pas un régime… un défi ?

Certes, ce stage de jeûne est moins positif que toutes les mini-conférences que nous a prodiguées Eric et les films documentaires qu’il nous a programmés le soir – même si on a parfois triché, après son départ, et mis une série Netflix ! Ce que j’ai retenu  de ces enquêtes, c’est qu’elles me semblaient manquer d’objectivité. Leurs conclusions se basent sur des recherches un peu datées (oui, Hippocrate recommandait déjà le jeûne, mais bon, il recommandait aussi les saignées, la médecine a évolué depuis Hippocrate, non ?) ou de raccourcis surprenants (notre civilisation est délétère pour la santé, la preuve, on vit beaucoup plus vieux qu’avant, mais on meurt de maladies inconnues de nos ancêtres… En même temps, s’ils mouraient à 40 ans, avaient-ils vraiment le temps de développer des cancers ?) La plupart des études cliniques ont été menées uniquement sur des animaux, à trop petite échelle pour être considérées comme valables.

Beaucoup d’espoirs scientifiques se basent par contre sur un intéressant processus, celui de l’autophagie : le Japonais Yoshinori Ohsumi a obtenu le Prix Nobel en 2016 pour avoir démontré que nos cellules étaient capables de s’auto-dévorer, en quelque sorte, pour se recycler et se régénérer. Or, cette « autophagie » augmente en période de stress et de jeûne : certains chercheurs, comme par exemple le médecin canadien Jason Fung, auteur notamment du « Guide complet du Jeûne »**, en concluent donc que c’est la solution pour guérir le diabète de type 2 et prévenir les cancers.

Le chêne Hyppolite au détour d’un chemin – Photo : Brigitte Valotto

Je ne sais pas si j’éviterai un cancer,  mais ce que je sais, c’est que cette semaine de jeûne hors du temps, hors du chaos du monde et du tourbillon de nos pensées, cette semaine durant laquelle nous n’avons regardé que notre nombril et notre estomac (vide), a été une vraie semaine de repos… Et j’en suis sortie avec un vrai regain de dynamisme. Peut-être parce qu’elle a été synonyme d’une victoire ? C’est peut-être là le secret du succès de cette « thérapie » alternative ? Nous autres, pauvres Occidentaux gavés et gâtés, on a besoin de payer pour se priver, pour se prouver… Se prouver quoi ? Qu’on peut vaincre sa propre faim, dominer son corps, transcender ses envies ?

Espérons qu’on n’ait jamais à savoir ce que ça donnerait, si ce n’était plus un choix, mais une obligation ! Si le jeûne vous aide déjà à prendre conscience de cette chance, il aura rempli sa mission. En résumé, un stage de jeûne, oui, mais pas comme un régime… plutôt comme un défi !

* Jeûne&Détox Normandie, Phytae SAS, Lieu dit Les Prises, 61700 PERROU, dirigé par Eric Cassin. Plus d’informations ici

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