Guillaume Ivernel, à qui l’on doit déjà la réalisation de Chasseurs de dragons et la direction artistique du sublime Ballerina ,dégaine un nouvel opus d’animation à mi-chemin entre le film d’action et la comédie. Spycies, en salles le 26 août, est très réussi dans le graphisme et les interactions entre les personnages mais se révèle trop conventionnel dans son scénario.
Spycies : l’histoire
Vladimir, un chat mauve musclé et plutôt beau gosse, travaille pour les services secrets. Si ses supérieurs reconnaissent sa grande efficacité, ils déplorent en revanche son tempérament irascible pour ne dire ingérable qui le conduit à sortir trop souvent de ses gonds et à franchir la ligne jaune. Infractions au règlements, excès de zèle et bagarres : Vladimir pose clairement problème. Pour l’inciter à revenir dans le droit chemin, sa hiérarchie va lui infliger une sanction disciplinaire consistant à aller surveiller la radiésite, matériau à la valeur inestimable, sur une plateforme offshore perdue dans l’océan.
Déjà mécontent de sa punition, notre orgueilleux matou va voir carrément rouge lorsqu’il va constater qu’il doit partager les lieux – désordonnés-avec un insupportable rat, Hector, informaticien qui a la vivacité d’un mollusque et qui passe ses journées à regarder des feuilletons sentimentaux et jouer à des jeux vidéo stupides tout en ingurgitant des montagnes de pizzas. C’est pourtant à ce drôle d’acolyte que Vlad va devoir s’allier lorsque des hommes vont faire irruption sur leur construction flottante et voler la précieuse substance. En sa compagnie, il va traquer ces malfaiteurs jusqu’au sein d’un hôpital où ces derniers semblent être basés et tenter de remettre la main sur ce qu’ils ont dérobé.
Ce n’est que le début d’une longue aventure où ils devront empêcher la survenue d’un complot climatique qui détruirait toute l’humanité et où le rongeur et le félin vont croiser la route de Mia, une abeille actrice ultra-glamour et de Chloé, une lapine médecin dont le charme n’a d’égal que son caractère déterminé.
A partir de quel âge ?
6-7 ans. Si le récit n’est pas d’une originalité renversante, il contient tous les ingrédients, notamment les courses-poursuites et les combats, pour faire plaisir aux plus jeunes.
L’avis de MAFAMILLEZEN
Il y a du talent à revendre dans l’Hexagone en matière de cinéma d’animation ! La preuve avec ce Spycies dont le trait coloré, moderne et punchy n’a rien à envier à celui des productions des grands studios américains. Les univers dans lesquels il nous transporte, notamment les séquences qui se déroulent à l’intérieur et autour de la plateforme maritime, dans la ville et dans le monde secret et végétalisé du Doc, le médecin-chef des animaux, sont magnifiques.
Les relations entre les différents héros sont également drôles et bien croquées, notamment le tandem façon chien et chat ou plutôt chat et rat formé par Vladimir et Hector, dont les profils apparemment incompatibles finiront pourtant par s’accorder. Mais leurs partenaires féminines sont loin de faire de la figuration : si elle peut sembler égocentrée et vaniteuse, Mia, la star du petit écran, qui est venue à l’hôpital se faire réduire les antennes afin de mieux se conformer aux canons de beauté qu’exige son métier, va jouer un rôle non négligeable dans la réussite de leur mission. Pas (si) folle la guêpe ! Et ce n’est pas Hector, qui saura se rendre indispensable dans la vie de son idole, qui dira le contraire… Quant à Vladimir, il va trouver son alter-ego au féminin et du répondant chez Chloé. C’est donc une fine bande qui tient l’affiche de Spycies.
Dommage que ces protagonistes, parfois aussi agaçants qu’attachants, soient servis par une trame peu imaginative. Censée être la grosse surprise du film, l’identité du méchant est ainsi assez attendue. Il n’en reste pas moins que Spycies devrait vous permettre de passer un bon moment en famille.
Spycies
Réalisé part : Guillaume Ivernel
Avec les voix françaises de : Karen Strassman, Monsieur Poulpe et Davy Mourier
Genre : Animation
Durée : 1h 39
Sortie au cinéma : le 26 août 2020
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