Jadis, vos beaux-parents ont eu la bonne idée de concevoir et de mettre au monde l’être le plus délicieux que la terre ait porté… votre cher (e) et tendre. Le revers de la médaille, c’est qu’il faut aujourd’hui séjourner une ou plusieurs semaines sous leur toit en été, ou accepter qu’ils viennent s’installer sous le vôtre. Voici des clés pour surmonter l’épreuve des vacances avec sa belle-famille sans dégâts…
Les joies des vacances avec sa belle-famille
Entre vos beaux-parents et vous, les relations oscillent entre la guerre larvée et la politesse contrainte. Une situation qui ne vous pose pas beaucoup de problèmes quand ils se trouvent à des centaines de kilomètres -loin des yeux, loin du cœur, comme ne dit pas l’adage- mais qui se révèle plus épineuse à gérer quand il s’agit d’évoluer quinze jours côte à côte et de tout partager, du petit déjeuner au dîner, en passant par les courses au supermarché, les après-midis sur la plage et le tube de crème solaire. Ce qui signifie, en prime, que toutes vos habitudes vont être terrassées par cette cohabitation, comme si un dragon avait envoyé ses méchantes flammes sur vos journées : exit les grasses matinées où petits et grands bullent joyeusement jusqu’à midi. Et les séquences flemme où vous vous autorisez à bingewatcher en famille des séries en mangeant des chips trois saveurs en guise de repas.
En vacances avec sa belle-famille, place aux horaires, aux menus et aux activités « saines » ! Vous n’êtes pas chez vous, ou alors vos beaux-parents se sentent un peu trop à leur aise dans la villa que vous avez louée…Tous les ingrédients sont donc réunis pour que vous ayez envie d’en venir aux mains ou de déserter au bout de quarante-huit heures à peine avec votre belle-famille.
Vacances avec ses beaux-parents, plan de bataille à élaborer en amont
Afin d’éviter les scénarios-catastrophes, vous avez donc tout à gagner, à la façon d’un général d’armée, à affûter votre stratégie avant d’arriver sur les lieux de vos vacances. La première des choses à faire est de prendre la résolution de ne jamais se mêler des relations de votre moitié avec ses parents. Oui, ça vous démange, mais restez impassible lorsque que sa mère et son père bêtifient avec lui/elle comme s’il/elle avait douze ans. Ou quand ils radotent avec leurs histoires d’assurance-vie et de défiscalisation, alors qu’ils savent que ça l’horripile.
En revanche, vous avez le droit de sortir les griffes si Belle-Maman ou Beau-Papa s’ingère dans ce qui concerne votre couple, vos enfants et votre personne : non, ce n’est pas elle/lui qui décide par exemple à quelle heure vos enfants doivent aller se coucher. Pas plus qu’il ou elle n’est qualifié(e) pour vous dire ce que vous devez porter. Tant pis si votre jupe à franges ou votre Marcel moulant ne lui plait pas ! Certains territoires n’appartiennent qu’à vous, au propre comme au figuré. Car il n’est pas question non plus que quiconque vienne traîner dans votre chambre à tous les deux, même si c’est sous le prétexte de changer les draps ou d’aérer…
Lire aussi : Couple, les bonnes raisons de partir en vacances chacun de son côté
Rivalité(s) avec sa belle-famille, attention danger
Veillez également à ne pas jouer la carte de la concurrence frontale avec vos beaux-parents : inutile de penser concocter un lapin chasseur aussi bien que votre beau-père ou d’imaginer rivaliser la reine-mère au Scrabble. Même si c’est vrai (aux fourneaux, vous êtes une sorte d’enfant caché d’Hélène Darroze et d’Alain Ducasse et vous avez quasiment écrit le dictionnaire Larousse), mieux vaut ne pas trop la ramener avec vos incroyables talents culinaires sous peine d’ébranler ces éternelles icônes. Et de pourrir l’ambiance parce que l’intéressé (e) vous regardera d’un air meurtri, comme si vous aviez gravement porté atteinte à sa réputation et à l’équilibre familial…
Illustrez-vous plutôt dans des domaines qui ne sont préemptés par personne dans la tribu de Chéri (e) : krav maga, défis mathématiques ou broderie, à vous de trouver votre pré carré ! Pour la paix des générations, fuyez aussi les sujets de conversations trop « engageants ». Même si vous vous êtes passionné (e) ces derniers mois pour la lutte pour le changement climatique, les mouvements autour du #Black Lives Matters ou la gestion de la crise du coronavirus, ce n’est pas forcément le bon endroit pour exposer vos points de vue. Vous referez le monde et trouverez des moyens pour le changer en discutant avec vos amis et collègues à la rentrée.
Préférez pour le moment les discussions plus consensuelles, autour des prix qui n’arrêtent pas d’augmenter au supermarché, la météo, ou vos prochaines destinations de voyage. En bref, montrez-vous conciliant (e) avec vos beaux-parents, sans gommer pour autant votre personnalité et sans renoncer à ce qui est le plus important pour vous. Et misez sur la complémentarité plutôt que la compétition… En vacances avec sa belle-famille, l’apaisement appelle la complicité, et au fil des années, vous finirez peut-être par apprécier vos beaux-parents, voire à les vie aimer. Vécu et approuvé !
Vous avez aimé cet article ou bien vous voulez réagir ?