C'est un musée pour s'amuser et se cultiver qui nous ouvre ses portes en Suisse sur les hauteurs de Vevey et du lac Léman. Le musée Chaplin vous plongera dans la filmographie de ce grand acteur du cinéma muet. L'occasion de faire découvrir Charlot aux enfants et de partager avec eux quelques souvenirs de jeunesse.
La visite du musée Chaplin, dans l’ancienne propriété de la famille Chaplin, se déroule en deux parties. L’une nous entraîne dans un bâtiment moderne, le Studio, consacré à l’œuvre cinématographique de ce génie du septième art. Et l’autre dans sa vaste maison qui fut la dernière demeure du gentleman vagabond.
Chic, Charlot a son musée !
Au Studio du musée Chaplin, la visite commence par une projection retraçant la carrière de scénariste, de metteur en scène, de compositeur et d’acteur de Charlie Chaplin. Dès la fin du documentaire, la magie opère. L’écran se lève, et nous voilà marchant dans le décor de la rue de son enfance, à Londres, immortalisée dans le film Le Kid .
Ensuite nous entrons dans un cirque où Arturo Brachetti et Fellini nous accueillent. C’est un clin d’œil à ses débuts dans le music-hall où il courait le cachet. Les décors se succèdent comme autant de preuve de son immense talent.
Les selfies sont autorisés, voire recommandés. Alors on prend la pose pour mieux se couler dans la peau d’un personnage et jouer avec Charlot. Ainsi, on se glissera dans le fauteuil du barbier où il nous attend armé d’un rasoir comme dans le film Le Dictateur.
C’est un parcours drôle, amusant, émouvant, ponctué d’écrans qui rejouent des souvenirs d’enfance. Les plus jeunes découvrent un acteur toujours du côté des plus faibles, qui dénonce les injustices avec humour. Ils reconnaissent aisément ce phénoménal personnage toujours coiffé d’un chapeau cloche, chaussé de trop grandes chaussures, d’une petite moustache, d’une veste étriquée tombant sur des pantalons difforment et dont la démarche semble obéir à une frénétique canne en bambou.
Les plateaux de tournage sont reconstitués fidèlement, certains mêmes avec leur machinerie servant aux trucages. C’est pourquoi on cherchera son équilibre dans la cabane en bois qui tangue dangereusement dans le film La Ruée vers l’or avant de se réfugier sous une table au côté d’un Charlot apeuré.
On retrouvera Charlot en habit de policier dans le commissariat de police du film Easy Street. Avant de s’enfuir d’une cellule pour se retrouver libre dans une rue calme avec kiosque à journaux, magasins. Et une banque dont la salle des coffres renferme des scénarios annotés de sa main, des contrats, son oscar d’honneur décerné en 1972 qu’il n’a plus craint aller chercher à Los Angeles. Il y a mille choses à voir, à découvrir et tout dire serait ternir le plaisir des surprises.
Après le côté Charlot, voyons le côté Chaplin
Charlie Chaplin est décidé à délaisser Hollywood depuis qu’un jour de 1952, en voyage en Angleterre pour la présentation de son film Les Feux de la rampe, il apprit que les États-Unis le menaçaient d’un procès pour ses soi-disant sympathies communistes. Il se résout à rester en Europe et s’installe avec sa famille à Vevey, en Suisse, en 1953, dans ce manoir de vingt quatre pièces entouré de cèdres avec vue imprenable sur la montagne.
À l’entrée de la maison familiale, une statue d’un Charlie Chaplin enjoué et le sourire de sa femme Oona nous accueillent.
Chaque pièce est meublée d’objets personnels. On plonge dans son quotidien et celui de sa famille. Au rez-de-chaussée, la bibliothèque précède un vaste salon avec son piano où il composait la musique de ses films. Une immense table pouvait accueillir ses nombreux amis et sa grande famille composée de huit enfants.
À l’étage, des chambres, des salles de bain dont une est un immense trompe l’œil qui représente son ami Albert Einstein et ses géniales équations.
Chaque endroit semble habité par l’esprit facétieux du maître de la pantomime. Des écrans judicieusement placés font revivre des scènes d’une vie familiale bien remplie avec ses enfants et petits-enfants où il n’était pas toujours le dernier à faire le pitre…
Se renseigner :
• Office de tourisme de la région du Léman : www.region-du-leman.ch
Chaplin’s World, 2 route de Fenil à Corsier-sur-Vevey. Tél, +00 41 21 903 01 30. www.chaplinsworld.comY aller :
• TGV Lyria : Paris-Lausanne, ou via Genève, www.tgv-lyria.com. Pour les correspondances en Suisse : www.cff.ch
Navette de la gare de Vevey, ou le bus 212, arrêt « Chaplin ».
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