L’association Elles bougent, qui vise à susciter des vocations auprès des jeunes filles dans les métiers des secteurs industriels, technologiques et scientifiques, a lancé en janvier un sondage sur les réseaux sociaux à l’occasion de la journée internationale des femmes et des filles de science du 11 février. Courage, combat pour la parité, difficultés, stéréotypes, normalité… découvrez la vision qu’ont les jeunes (et les adultes) des jeunes filles et des femmes qui exercent des métiers scientifiques.
La Journée internationale des femmes et des filles de sciences, célébrée chaque année le 11 février, a été adoptée en 2015 par l’Assemblée générale des Nations Unies afin de promouvoir l’accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science. Cette journée permet de rappeler que les femmes et les filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique et que leur participation doit être renforcée.
À cette occasion, l’association Elles bougent a lancé en janvier 2022 sur les réseaux sociaux, le sondage #Ellesbougentenscience qui a pour ambition de révéler la vision qu’ont les collégiens et collégiennes, lycéens et lycéennes, étudiants et étudiantes et les adultes, des femmes qui exercent des métiers scientifiques. Plus de 150 réponses à la question ouverte « pour toi, qu’est-ce qu’une fille/ femme en science ? » ont été recensées.
Femmes de sciences : avoir du courage, une valeur populaire chez les jeunes au collège et au lycée
« Être forte mentalement, se surpasser, nécessite beaucoup d’années d’études, de la patience… » Pour les 13/18 ans, le secteur des sciences rime souvent avec difficulté. Ces métiers peinent à attirer les jeunes filles, qui, depuis la réforme du bac, décrochent de plus en plus face aux mathématiques. Ils paraissent complexes, inaccessibles, ce qui les dissuade d’envisager une carrière scientifique.
« Femmes courageuses, qui ne se laissent pas influencer, qui peuvent aller très loin, qui se dépassent pour illustrer des valeurs, qui sont ambitieuses, qui ne reculent devant rien, libres d’exercer le métier qui leur plait… » Pour autant, les jeunes interrogés valorisent les filles/femmes de science. À leurs yeux, ces modèles ont beaucoup de courage, d’intelligence et se battent pour se faire accepter et se faire représenter
La mission d’Elles bougent : Mettre fin aux idées reçues et attirer plus de jeunes filles vers ces métiers, susciter des vocations grâce aux témoignages de femmes inspirantes qui ont un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique, qui ont contribué à la science, sauvé des vies, mis au point des avancées technologiques, des projets de recherches considérables, créé des concepts clés pour le monde d’aujourd’hui et de demain.
« Les filles sont 4 à 5 fois moins à choisir les maths et/ou les sciences. Ce choix n’est pas encore naturel pour beaucoup d’entre elles. Je souhaite montrer l’incidence qu’ont les choix d’orientation scolaire, d’enseignement supérieur et professionnels sur l’économie française mais mondiale aussi. Le problème est récurrent dans toutes nos sociétés. » – indique Amel Kefif, directrice générale de l’association.
Femmes pionnières de la science : les adultes accordent une importance à la parité
Selon les données de l’ISU, l’institut de statistique de l’UNESCO, moins de 30 % des chercheurs dans le monde sont des femmes. Chez les adultes, le sondage #Ellesbougentenscience reflète majoritairement une vision des chercheuses comme étant des « femmes fortes, qui cherchent à faire évoluer les mentalités, qui cassent les stéréotypes pour les futures générations, prêtes à faire bouger les choses pour le monde d’aujourd’hui et de demain mais souvent oubliées, restées dans l’ombre des hommes. »
Les résultats des réponses des adultes révèlent que leur présence dans l’écosystème est normale et nécessaire. Les femmes scientifiques mènent un combat : être reconnues comme légitimes et égales dans la communauté scientifique et technologique. Elles luttent contre les clichés stéréotypes, les propos sexistes, les jugements des hommes, la masculinisation des métiers et ne souhaitent pas se poser de questions sur leur droit de les exercer.
L’association Elles bougent prend à coeur ce combat et accompagne les femmes scientifiques dans leur autonomisation.
« Elles représentent la moitié de la population mondiale et donc la moitié de son potentiel. L’égalité des sexes, en plus d’être un droit humain fondamental, est essentielle à la mise en place de sociétés pacifiques dotées d’un plein potentiel humain et d’un développement durable. » – souligne Amel Kefif, directrice générale de l’association.
A propos d’Elles bougent
Depuis 2006, l’association Elles bougent, d’intérêt général, fait découvrir aux collégiennes, lycéennes et étudiantes les métiers passionnants des secteurs industriels technologiques ou scientifiques en manque de talents féminins : l’automobile, l’aérospatial, l’énergie, le ferroviaire, le maritime, le numérique, la défense et la construction notamment. L’association Elles bougent, parrainée par 6 Ministères, réunit 23 délégations régionales, 250 partenaires entreprises et établissements d’enseignement supérieur, un club de 900 collèges et lycées, et 8000 marraines et relais autour de 500 actions par an qui touchent environ 40 000 jeunes femmes.
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