Encore souvent perçues comme des activités masculines, le foot, le rugby, le basket et autres disciplines d’équipe peuvent pourtant être très structurantes pour les filles, autant au moment de la petite enfance que pendant l’adolescence. Explications
Briser les clichés, dépasser les stéréotypes
De la même façon que l’on choisit souvent les jouets qu’on leur offre en fonction du « genre » de nos enfants, les parents que nous sommes ont tendance, sans forcément se l’avouer ou le faire délibérément, à orienter les filles vers des activités extra-scolaires type danse ou gymnastique parce qu’on les pense davantage adaptées à leurs envies et à leur tempérament. Des préjugés et une discrimination inconsciente qu’il est nécessaire de combattre…
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Les bienfaits des sports collectifs
Car la pratique des sports collectifs peut être source de nombreux bienfaits pour nos filles. S’ils sont si enrichissants pour elles, c’est d’abord parce qu’ils sont vecteurs de socialisation et d’intégration, du fait de la stratégie d’équipe qu’ils impliquent et des interactions entre joueurs qu’ils génèrent.
Le regard positif et la considération des partenaires que l’on côtoie sur le terrain peut par ailleurs booster l’estime et la confiance en soi. les sport collectifs représentent donc la thérapie idéale pour celles qui ont tendance à être réservées, voire timides et à manquer d’assurance, comme c’est le cas pour beaucoup durant les années collège.
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Développer des aptitudes utiles dans le monde du travail
Mais la pratique d’un sport collectif a également d’autres intérêts. Notamment celui d’amener les filles à développer des aptitudes qui leur seront utiles plus tard dans le monde du travail. Des compétences qui vont contre les poncifs « sexués » que l’on a tendance à leur accoler. Dans un sport dit « de fille », on met ainsi souvent davantage l’accent sur la coopération que la concurrence. Sur la cohésion de groupe plutôt que la recherche du résultat.
Des aptitudes qui sont à l’inverse des règles-phares chez leurs copains masculins. Avec pour résultat qu’une fois devenus grands, les garçons auront plus de facilité à se montrer offensifs et décomplexés dans l’univers professionnel, dans des situations comme les entretiens d’embauches. Biberonnés culturellement depuis tout-bébés à ce concept de compétition, ils sont également davantage préparés à se battre pour occuper des emplois haut placés dans la hiérarchie de leur entreprise.
Booster la confiance en soi et vaincre la peur de l’échec
Dans ses travaux, Anne Dafflon Novelle, docteure en psychologie sociale suisse, a ainsi prouvé que pour un même poste, les hommes s’autorisent à candidater dès qu’ils possèdent 30 à 40 % des compétences exigées. Alors que les femmes ne le feront que si elles atteignent un seuil minimum de 70 à 80 %. La parité de demain peut donc s’édifier dès aujourd’hui, à travers les loisirs de nos enfants !
Enfin, lutter, ballon au pied ou à la main sur les pelouses et les parquets, avec les défaites et les victoires qui vont avec, aide nos filles à apprivoiser la notion d’échec. Des échecs qu’elles vivront du coup moins douloureusement lorsqu’elles y seront confrontées dans le futur en tant qu’adultes.
Autant de bonnes raisons d’applaudir des deux mains si votre Anaïs, douze ans, vous déclare qu’elle veut faire du hockey cette année et si sa sœur, Romane, rêve d’un destin à la Neymar !
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