Il n’est facile pour personne de voir vieillir ses parents. Tant que nos « jeunes » seniors sont encore en forme et pleins d’un dynamisme qui nous épate, tout va bien. Mais quand la machine se dérègle, qu’il y a une perte d’autonomie progressive, il est temps d’envisager la solution la plus adaptée. Aide à domicile, résidence autonomie, maison de retraite, maison de retraite médicalisée ? On fait le point sur les différents services proposés aux personnes âgées, pour vous aider à y voir plus clair.
Selon un Sofinscope* consacré à la retraite publié début 2019, 86 % des Français âgés de 50 ans et plus s’inquiéteraient de la dégradation de leur état de santé dans les années à venir, et des frais qui risquent d’en découler. Et le fait est que les dépenses de santé augmentent significativement après 70 ans. Selon l’Insee, en 2015, on recensait 2,5 millions de personnes âgées en perte d’autonomie, dont la majorité a plus de 75 ans. La perte d’autonomie est ce que l’on redoute tous, pour nous-même et pour nos proches. Et rester chez soi le plus longtemps possible est ce à quoi chacun aspire. Mais personne n’est à l’abri d’un accident de vie. Afin de trouver la meilleure des solutions pour ceux qu’on aime, passons en revue les différentes solutions proposées aux personnes âgées en fonction de leur degré d’autonomie.
La maison de retraite, pour les personnes âgées dépendantes
Quand malheureusement la perte d’autonomie est quasi-totale, le placement en maison de retraite s’impose. Pour autant, ça n’est pas une décision facile à prendre. Car entrer dans un établissement de ce type implique un changement de vie et d’environnement, qui a toutes les chances d’être permanent. C’est pourquoi il est important d’envisager cette solution avec ses proches en amont, pour prendre la meilleure décision le moment venu. Selon l’Insee, en 2015, seulement 8,8 % des plus de 75 ans vivaient en maison de retraite. Et le plus souvent en maison de retraite médicalisée. Car c’est bien souvent en situation d’urgence que l’on prend la décision de placer un parent en maison de retraite, également appelée EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Quand sa santé demande une prise en charge spécifique au quotidien, sans pour autant nécessiter une hospitalisation.
Première des choses à faire, renseignez-vous sur les maisons de retraite alentour. Le futur résident habite dans le Val-de-Marne ? Cherchez ehpad 94 sur le Net pour trouver un établissement proche de chez lui et facile d’accès pour la famille et les amis. En dehors de la prise en charge médicale, bien sûr, prenez en compte le cadre de vie, l’organisation de la vie quotidienne, la proximité des transports en commun. Renseignez-vous sur la réputation de l’établissement, ses tarifs. L’entrée en maison de retraite est toujours une épreuve pour la personne âgée comme pour ses proches. Etablir une relation de confiance avec ceux qui vont accompagner les êtres qui vous sont les plus chers dans les dernières années de leur vie est donc essentiel pour le bien-être de tous.
Chez soi mais entouré en foyer logement
On les appelle aujourd’hui résidences autonomie, les foyers logements sont une solution plutôt intéressante pour les personnes âgées autonomes et valides. Le principe : on occupe un appartement en solo ou en couple dans une résidence réservée aux seniors, qui propose de multiples services pour leur faciliter la vie et rompre l’isolement. Selon les cas, les résidents auront accès à un restaurant, divers services (coiffeur, laverie…), des animations… et bénéficieront d’une assistance dans les petits tracas du quotidien. C’est la solution idéale pour les personnes seules ou isolées, et pour celles pour qui leur logement est devenu trop grand et trop lourd à entretenir. On y accueille aussi bien des jeunes seniors que des personnes du 4ème âge tant qu’elles sont valides.
Les aides à domicile pour faciliter le quotidien
La grande majorité des personnes âgées habitent à leur domicile, et c’est même le cas de neuf personnes sur dix à 85 ans. Et parmi elles, la DREES estimait en 2015 que 4 % à 10 % étaient dépendantes. Donc finalement très peu, ce qui est plutôt rassurant. Toujours est-il que plus on vieillit, plus certaines tâches du quotidien deviennent difficiles. Et nécessitent une aide extérieure, que la famille n’est pas en mesure d’apporter. Selon le degré d’autonomie de la personne âgée, ce sera une simple aide à la vie quotidienne (pour le ménage, la préparation des repas, l’entretien du linge…), une aide à la personne (pour aider à se lever, se laver, s’habiller…) ou un accompagnement pour diverses activités extérieures (faire ses courses, ses démarches administratives, ou même des sorties loisirs). Des prestations fournies par des organismes de services à la personne, des associations, ou par les mairies. Et qui peuvent donner droit à un certain nombre d’aides.
*Source : Etude OpinionWay pour Sofinco réalisée du 28 janvier au 4 février 2019.
Vous avez aimé cet article ou bien vous voulez réagir ?