Nabilla & co, des aspirants-stars qui ne font pas l’unanimité
Pour rien au monde, vos rejetons ne louperaient leurs rendez-vous quotidiens avec Nabila, Marie, Kelly, Shanna et les autres. Une addiction que tout parent normalement constitué ne s’explique pas… Mais qu’on se rassure (un peu) avant de jeter son petit écran par la fenêtre : si nos enfants sont des fidèles téléspectateurs de ce type de programmes, notoirement réputés pour miser sur les formes de leurs candidates plutôt que sur le fond, c’est avant tout pour se vider la tête et passer un bon moment.
Et non pas parce qu’ils sont fascinés : « Quand on regarde ces émissions, on est au quinzième degré » explique Clémentine, 14 ans. « On se tape des délires là-dessus mais ça ne va pas plus loin ». Quant à Marine, 12 ans, elle n’est pas du tout inspirée par ce type de créatures au règne cathodique éphémère : « Je les trouve complètement artificielles » juge-t-elle « Elles ne m’intéressent pas du tout et mes copines s’en fichent aussi. Tout ce qu’elles font, c’est du cinéma, c’est uniquement pour être populaire. Et je les trouve dangereuses car elles font croire que pour être célèbre, il faut être agressive, méchante et fausse »
Stars de la télé-réalité, un fort pouvoir d’attraction
Pas d’adoration aveugle donc mais quand même une certaine forme d’admiration : elles ne sont pas rares, parmi les collégiennes et lycéennes, à envier la plastique, le tempérament volcanique et la trajectoire météoritique de Nabilla et consorts. « J’aime comment elle parle, comment elle est, la manière dont elle s’habille » confie Laura, 12 ans, en évoquant la brune explosive que l’on peut retrouver tous les soirs sur NRJ 12. « En résumé, on peut dire qu’elle a le swag ».
Ce qui ne veut pas dire qu’elles soient dans l’identification : oui, elles suivent avec ferveur ses aventures… Mais ce n’est pas pour autant que nos filles comptent transiter plus tard par la chirurgie esthétique, s’habiller ultra-court et s’aventurer dans une carrière de bimbo « Je comprends qu’elle puisse être un exemple pour certaines personnes mais elle ne l’est pas pour moi. Je n’ai pas envie de m’exhiber comme elle le fait aujourd’hui » précise Laura.
Pas de confusion entre fiction et réalité
Si l’on se doit donc de superviser les programmes que regardent nos juniors, d’en discuter avec eux le plus souvent possible pour les aider à démêler le toc de l’authentique, il faut aussi faire confiance à leurs neurones : même abreuvés par ce type d’émission, ils réussissent très bien – au moins pour la plupart- à faire le distinguo entre les images qu’elles véhiculent ( dont ils n’ignorent pas qu’elles sont est totalement scénarisées) et le monde du réel : « Quand il y a des gens qui veulent imiter les candidats de la télé-réalité, on les calme tout de suite » conclut Clémentine. « Il faut arrêter de croire que c’est la vraie vie. Parce que là, ça devient pathétique »…
Le phénomène Nabila, la faute des médias ?
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« Oui, les journaux, Internet et même les chaînes télé en font toute une affaire alors que c’est du vide intégral», Marine
« Un peu parce que les médias la critiquent mais n’arrêtent pas de parler d’elle. Il y a quand même des sujets plus passionnants. Pour moi, elle ne sert à rien, elle est inutile », Clémentine
« Non, je trouve pas qu’ils en fassent trop. Elle est ultra-populaire et a la place qu’elle mérite », Laura
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