A quel âge commencer l’équitation? Quelles sont les qualités physiques et psychologiques pour faire du cheval ? Et ses bienfaits pour l’enfant ? Comment choisir son club ou son stage ? Voici les conseils d’un pro et tout ce qu’il faut savoir avant de mettre votre enfant à l’équitation !
Fasciné par les séries comme Grand galop ou des séries animées comme Spirit, votre enfant vous bassine parce qu’il veut faire du cheval ? Benoît Malhet, moniteur d’équitation diplômé d’Etat indépendant, et ancien directeur du centre équestre UCPA de Saint-Priest, répond à toutes vos questions sur cette discipline qui fait rêver beaucoup d’enfants.
A partir de quel âge un enfant peut-il pratiquer l’équitation ?
Un enfant peut apprendre à monter à cheval à partir des l’age de 3 ans, en débutant par le baby poney. A cet âge-là, l’équitation est davantage une activité ludique et de découverte que du sport équestre à proprement parler : l’enfant découvre l’animal et découvre son corps avec le cheval en mouvement, au travers de mises en situations adaptées à son âge.
A partir de 6 ans, l’équitation devient véritablement une activité sportive, qui demande autonomie et responsabilisation.
Quelles qualités physiques et psychologiques sont requises ?
Aucune prédisposition particulière n’est requise pour monter à cheval. Les enfants introvertis et même les enfants phobiques peuvent se révéler par l’équitation.
L’enfant n’est pas dans la même relation avec le cheval ou le poney qu’avec les humains. Il peut être beaucoup plus à l’aise avec lui. Il peut arriver que certains enfants soient très réticents au contact des chevaux ou poneys. Si un premier essai ne les convainc pas, il n’est jamais bon de les forcer coûte que coûte.
Quels sont les bienfaits de l’équitation ?
Au niveau physique, le sport équestre pour enfant apporte une très bonne coordination et contrairement aux idées reçues, lorsque la posture est bonne, il est bon pour le dos, qu’il muscle et tonifie. Il assouplit adducteurs, bassin, haut du corps, améliore l’équilibre et permet d’acquérir une certaine endurance à l’effort.
Au niveau relationnel, il s’instaure souvent un lien privilégié avec le moniteur d’équitation (ou la monitrice) que l’enfant perçoit comme un détenteur de savoir différent de ses parents ou de ses enseignants. Le moniteur du club équestre lui donne des conseils techniques sur un registre ludique.
Pour les jeunes en rupture sociale ou scolaire, avec parfois des problèmes d’agressivité ou de refus de l’autorité, la nécessité d’un rapport respectueux à l’animal, à la sécurité, à une activité de groupe, sous l’égide d’un référent autre que le parent ou le professeur, peut vraiment changer leur comportement (à l’UCPA par exemple, c’est un des objectifs des Ateliers de Remobilisation Par l’Equitation – l’ARPE).
Combien de temps faut-il à un enfant pour apprendre à monter à cheval ?
Toute une vie ! Mais disons qu’au bout d’un an, à raison d’1h par semaine en cours d’équitation, l’enfant peut conduire de manière autonome son équidé sur des exercices simples (avancer aux trois allures, tourner, s’arrêter en manège). Il faudra quelques années supplémentaires pour maîtriser sa monture à l’obstacle, sur des exercices de plus en plus précis et techniques (déplacements latéraux, transitions rapprochées etc.).
Enfin, après une maîtrise correcte d’un cheval dressé, l’équitation devient un sport où, tout en continuant à améliorer sa propre technique, il s’agira de travailler avec un jeune cheval et de parfaire son dressage.
Que faire si l’enfant appréhende cette pratique ou s’il veut arrêter ?
Toute appréhension ou souhait d’arrêter le cheval a une cause qu’il faut essayer d’identifier : peur de la chute ? Mal à l’aise face à l’animal, qui reste un être vivant parfois imprévisible ? Sensation de ne pas toujours tout contrôler ? Quelque chose qu’il n’a pas compris ? On essaie de rassurer l’enfant, de relativiser sa peur, de reprendre ce qui pose problème, de l’accompagner un peu plus sur les premières étapes d’apprentissage, afin qu’il regagne de la confiance.
Equipement équitation enfant : quelle tenue adopter pour débuter ?
Au tout début, quand l’enfant débute l’équitation, on investit au minimum dans l’équipement enfant. Il faut un pantalon souple, pour les filles : un caleçon est idéal. Pour les chaussures, une paire de bottes de pluie ou des chaussures avec un talon afin que le pied ne glisse pas dans l’étrier ,et pour le haut quelque chose qui ne craint rien. Certains centres équestres ou colonies prêtent des bombes ou casques. Pas de problème d’hygiène, ils doivent tenir un « registre des casques » où sont notifiées les dates de mise en service et de désinfection.
On peut responsabiliser l’enfant et lui faire plaisir en lui achetant une petite trousse avec le matériel nécessaire pour s’occuper de son cheval. Pour 7/8 € environ, elle contient une étrille, une brosse et un cure-pied (dans tous les magasins de sport).
Que peut-on emporter à grignoter pendant les cours ?
A faire et à ne pas faire quand on débute l’équitation en club
Une habitude que les enfants doivent vite intégrer, c’est de respecter les consignes du moniteur du club équestre ou de la colonie, comme celle de respecter le matériel : on ne pose pas sa selle n’importe où et n’importe comment, car elle peut s’abîmer et être alors source d’accident ; de même on ne laisse pas traîner d’objets dans l’aire de pratique pour les mêmes raisons, etc.
Pour ne pas se tromper de cours, de club ou de stage
A priori, aucune crainte que vos enfants se retrouvent avec un enseignement à l’ancienne, purement directif et technique. Depuis une quinzaine d’années, la formation à l’enseignement en stage équestre a progressivement évolué et permet aujourd’hui au moniteur d’adapter sa pédagogie en fonction des publics auxquels il s’adresse : une approche ludique et animée avec les plus jeunes, davantage technique et semi-directive pour les plus grands.
Le meilleur moyen de savoir si un club équestre pour enfant ou un prof est bon ou pas, c’est encore de visiter les lieux ou se rendre à un salon du cheval, d‘observer un cours et d’essayer une séance ! De manière générale, le « feeling » passe bien avec les moniteurs, chaque enfant a même son préféré ! Et bien sûr on évite les clubs dont la mauvaise réputation est avérée.
Les conseils du coach : la sécurité avant tout
De manière générale, il faut toujours respecter les consignes que donne le moniteur. Elles sont faites pour apprendre à connaître les chevaux, à bien monter mais aussi à veiller à la sécurité des cavaliers :
– Le port du casque ou de la bombe est obligatoire.
– A pied lors de la préparation du cheval, ne pas avoir de gestes brusques, ne pas passer derrière lui…
– En séance, il faut respecter les distances entre les chevaux, car on peut percuter un autre cavalier, provoquer un accident ou prendre un coup de pied.
– En balade : Si l’enfant souhaite faire une balade en groupe, avec ses parents par exemple et sans moniteur, il doit avoir le niveau requis pour maîtriser son poney ou son cheval en milieu extérieur. L’accompagnant le plus expérimenté doit connaître les règles de sécurité de base (se mettre en tête, évoluer en file indienne sur 2 rangs maximum, communiquer les informations de la tête du groupe vers l’arrière, adapter la durée de la ballade au cavalier le moins expérimenté, emporter un téléphone portable etc.).
Quelques liens utiles pour faire du cheval avec les enfants
– Le site de la Fédération Française d’Équitation qui présente toutes les disciplines possibles, les clubs où l’on peut pratiquer, les agendas,… www.ffe.com.
– Les magazines spécialisés. Les kiosques regorgent de nombreux magazines pour les enfants et de quelques magazines plus techniques pour les plus expérimentés (L’Eperon, Grand prix…).
– Le Salon Equita à Lyon (parc Eurexpo), en octobre, et Le Salon du Cheval de Paris (parc des expositions Paris-Nord-Villepinte), en novembre-décembre, Cheval passion à Avignon, en janvier : les 3 grands rendez-vous des amoureux des chevaux. Pour y voir des spectacles équestres, faire des ballades à dos de poney, assister à des démonstration de dressage, des compétitions western, de sauts d’obstacles… les meilleurs cavaliers du monde entier viennent y concourir.
Equithérapie et handicap : les bienfaits du cheval
Grâce à la médiation du cheval, différentes formes d’accompagnement et/ou de soins peuvent être apportées aux personnes en souffrance. Selon la nature et le degré du handicap ainsi que les objectifs que l’on se fixe, on parlera graduellement d’équitation adaptée, d’hippothérapie, voire d’équithérapie à visée thérapeutique pure (www.handicheval.asso.fr)
Certains centres équestres reçoivent les enfants handicapés, d’autres sont spécialisés. Avec la récente arrivée de la Fédération Française Handisport au conseil d’administration de l’UCPA, nous menons actuellement une réflexion globale sur la pratique sportive des personnes handicapées dans nos centres et comment progresser sur ce sujet.
Retrouvez les différents stages d’équitation de l’UCPA :
www.ucpa.com/activites/sejour-ecole-dequitationEt Benoit Malhet sur www.benoitmalhet-equestre.com/
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C’était super merci car on va faire du cheval sa nous a fait une leçons de moral
Effectivement, l’équitation est un sport complet et apporte beaucoup de choses aux enfants.
Pour savoir quel sport est recommandé en fonction des qualités physiques d’un enfant, un test a été mis au point en partenariat avec l’INSEP, c’est ici : http://www.lesherosdusport.com/trouver-activite-sport-enfant
Mes 2 enfants ont commencé à 3 et 4 ans au début 1H par semaine puis ils sont très vite passés en compétition CSO CCE Horse Ball et voltige : la rencontre avec une coatch en or …..cette année ma fille de 9 ans a terminé vice championne de France en cso A1 à Lamotte un virus une pasion ……….un vrai bonheur pour toute la famille mais aussi un grand investissement quand la passion est là
Mes 3 enfants ont commencé le poney vers 8 ans; très assidus… Au moins une fois par semaine puis deux.Ils sont majeurs maintenant mais continuent leur passion. Pas de concours mais de belles balades en extérieur, à cheval…
Je m’y suis mise tard , à 40 ans_( club pendant 5 ans et en extérieur par la suite) mais j’y vais aussi toujours régulièrement avec autant de plaisir
Ma petite de 9 ans en fait depuis plus de deux ans, chaque mercredi matin ainsi que sa grande soeur. Evidemment, il y a des chutes mais quel sport nous garantie une sécurité à 100%, Elles sont tellement sereines quand elles sont au centre, et mine de rien c’est un sport car un certains nombres de muscles travaillent, et certaines douleurs lors des premiers cours, leurs rappelent que c’est un vrai sport !!!!