Onze ans après LOL, Liza Azuelos offre une nouvelle variation sur les relations mères-filles avec Mon Bébé, un film feel-good assez réussi, à voir dès le 13 mars, qui doit beaucoup à la prestation de Sandrine Kiberlain.
Mon Bébé, l’histoire
Héloïse est une maman à 2000 %, par chacun de ses pores et chacune de ses fibres. Elle est séparée de Franck, le père de ses trois enfants, Lola, Théo et Jade. Depuis qu’ils sont petits, elle s’est occupée d’eux quasiment à plein temps et a laissé sa vie de femme s’écrire en pointillés. Elle l’a pour ainsi dire mise en parenthèses, malgré quelques tentatives pas très concluantes de refaire sa vie et les sympathiques partenaires qu’elle a eu l’occasion de croiser… Alors, quand sa benjamine, Jade, 17 ans et demi, lui annonce qu’elle compte partir au Canada afin d’y faire ses études, son cœur s’affole.
Pour profiter à plein des derniers mois qu’elle va passer avec sa fille, Héloïse se met en tête de la filmer dans les moindres petits moments du quotidien. Quand elle révise, mange, fume… De quoi énerver parfois l’intéressée et son aînée, qui ne comprend pas pourquoi Héloïse ne lui a pas réservé le même genre de « traitement » quand elle est partie de la maison. La suite des événements, notamment la perte de son téléphone, va apprendre à notre mère-poule à laisser sa progéniture ouvrir ses ailes pour s’envoler !
A partir de quel âge ?
10-11 ans. On parle un peu de sexe, d’alcool et de joints, mais tout ça reste quand même très soft et familial.
L’avis de MAFAMILLEZEN
C’est le sourire aux lèvres que l’on termine de regarder Mon Bébé, le septième long-métrage de Liza Azuelos, opus auquel on ne peut pas reprocher de manquer de fraîcheur et d’humour. Mais on regrette malgré tout qu’il soit assez inégal. La première partie du film est centrée autour d’Héloïse, le personnage qu’incarne Sandrine Kiberlain, très drôle, pertinente et pétillante. Un tempo d’enfer qui doit beaucoup au talent de l’actrice, qui est définitivement l’une des meilleures interprètes que compte le septième art français.
Celle qui a été récompensée par un César pour 9 mois fermes en 2014 et qui était à nouveau nominée en 2019 pour Pupille, est irrésistible de naturel, de charme et de drôlerie dans la peau de cette quinqua touchante, parfois un peu dingue mais surtout folle d’amour pour ses poussins. Et elle sait jouer sans fausse note n’importe quel registre, qu’elle pète les plombs, mente effrontément devant la proviseure de Jade, soit submergée par la tendresse ou l’angoisse, ou fasse de l’auto-dérision. De quoi clouer en beauté le bec à un certain Yann Moix qui considère que les femmes de plus de cinquante ans ne sont plus dignes d’intérêt !
En revanche, même si Thaïs Alessandrin, qui campe Jade, n’est pas en cause car elle est très à l’aise devant la caméra, la seconde moitié de Mon Bébé est nettement moins inspirée car assez convenue. Les rebondissements qu’elle nous réserve (autour des relations sentimentales de Jade ou de la préparation du bac) nous donnent une franche impression de déjà-vu. L’autre défaut notable de Mon Bébé est, à l’instar du grief que l’on pouvait faire à LOL, de ne montrer qu’un petit microcosme très cossu, qui habite dans des beaux appartements et qui n’a pas de problèmes de fin de mois. Le cinéma de Liza Azuelos gagnerait à s’intéresser à la diversité, dans tous les sens du terme, de ce que nous sommes.
Mon Bébé
Réalisé par : Liza Azuelos
Avec : Sandrine Kiberlain, Thaïs Alessandrin et Victor Belmondo
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h27
Sortie au cinéma : le 13 mars 2019
A partir de 10 ans
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