Votre ado ne jure que par les films où les effets spéciaux et les animations sont à tomber par terre. S’il aime faire jouer sa créativité et faire preuve de résistance au stress, il pourrait bien s’épanouir dans les métiers créatifs du cinéma.
Cocorico, les plus grands films d’animation sont faits par des Français ! La bonne nouvelle est que le secteur de l’animation dans le cinéma ne connait pas la crise. Il est même en manque de talents. Alors si les métiers du cinéma et et les métiers de l’animation attirent votre ado, qu’il se lance !
Les écoles prestigieuses comme Les Gobelins, l’Ecole Emilie Cohl, l’ISART Digital Paris ou EMCA Angoulême assurent une excellente insertion pro. Un bémol cependant : dans le secteur, les professionnels évoluent en majorité avec le statut d’intermittent du spectacle. Carrefour de l’industrie cinématographique européenne situé à Saint-Denis (93), la Cité du Cinéma rassemble talents, studios, étudiants et professionnels du cinéma. Une adresse à connaître pour votre ado !
Il faut également noter la montée en puissance du studio Illumination Mac Guff, qui conçoit les films d’animation du studio Universal, et dynamise particulièrement l’emploi francilien : c’est le premier créateur d’emplois en Ile-de-France dans le secteur audiovisuel.
Effets spéciaux et animation demandent d’être créatif, mais aussi d’avoir les nerfs solides : les temps de bouclage parfois courts, les échanges avec le chef de projet ou le réalisateur, les multiples intervenants sont autant de sources de stress qu’il faut savoir gérer ! Et comme de nombreux intitulés de postes en anglais peuvent le faire penser, la pratique de l’anglais semble incontournable pour se former et trouver sa place dans le marché cinématographique.
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Animateur 3 D pour les fans de créations animées
L’animateur 3D, ou motion designer, modélise et anime des images de synthèse pour le web, le cinéma, la vidéo ou encore les jeux. Il modélise les personnages, les décors, les paysages, les véhicules qui vont être utilisés dans un jeu vidéo, une animation web, une publicité, un film, etc.
Si votre ado est tenté par l’animation 3D, il devra être à l’aise avec les logiciels de création 3D sur ordinateur. Selon la taille du projet, il pourra être amené à se spécialiser dans un seul type d’animation 3D (les textures par exemple). Au fur et à mesure de la production et des tests effectués, l’animateur 3D ajuste son travail. Il faut savoir faire preuve, d’écoute, de patience et aimer peaufiner ses créations !
Après le bac votre ado peut se diriger vers un BTS Design graphique option communication et médias numériques, Cinéma d’animation 3D ou un DMA Cinéma d’animation, tous deux de niveau bac + 2. Il pourra poursuivre par un bac + 3 concepteur-réalisateur, par exemple. A bac + 5, il peut aussi envisager la formation Concepteur et réalisateur de films d’animation, dispensée à l’Ecole Les Gobelins.
FX artist pour les fans des illusions visuelles !
Sans lui, pas d’effets spéciaux dans un film ! Le FX artist – appelé aussi Opérateur Compositing – a la charge d’intégrer tous les effets et animations dans des images « classiques ». Mais ce n’est pas tout : il visionne tout en détail pour faire disparaitre les filins des cascadeurs par exemple !
Cet opérateur est à la fois un fin technicien et un créatif dans l’âme. Son savoir-faire repose sur sa capacité à assembler et mixer différentes sources d’images ou d’effets spéciaux…. et à que tout cela soit le plus naturel possible. Son objectif ? Offrir une composition s’intégrant parfaitement dans le montage d’un film ! Le virtuel doit sembler réel.
Des bonnes notions en maths et physique sont attendues pour intégrer l’un des parcours de formation des écoles réputées comme LISAA, Supinfocom ou Artfx. L’idéal est de trouver la formation qui permet d’aborder tous les aspects : modélisation, animation, éclairage, rendu et compositing.
Réalisation d’un étudiant
Directeur des effets spéciaux pour diriger une équipe
Travaillant en étroite collaboration avec le réalisateur, le directeur des effets spéciaux décide avec lui des trucages à réaliser. Ils constituent ensemble ce qu’ils appellent une « bible », c’est-à-dire un document recensant tous les plans qui feront appel à des trucages. Cela permet au directeur d’établir le budget nécessaire aux effets spéciaux.
Avant que les opérateurs des effets spéciaux ne façonnent les trucages en studio, le directeur des effets spéciaux se rend sur les tournages pour veiller à ce que les plans tournés, la lumière, les décors soient compatibles avec le résultat attendu.
Il est également possible de développer des prévisualisations en 3D avant de débuter le tournage pour montrer au réalisateur ce qu’il est possible de faire.Pour devenir directeur des effets spéciaux, plusieurs années à un poste de truquiste ou d’animateur 3D sont les bienvenues, tout comme le fait d’avoir suivi un cursus dans une école reconnue : Fémis, Ecole Louis Lumière, Esra, IIM- Léonard de Vinci, etc.
Interview Laurent Zupan, directeur technique
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