Voilà une belle initiative de quatre éditeurs indépendants spécialisés en jeunesse pour apporter leur soutien à une association d’aide aux réfugiés. Ane Bâté Editions, Balivernes Editions, Editions du Jasmin et Philomèle Editions se sont associés au sein du collectif Bateau de papier pour publier un livre dont les bénéfices seront reversés à l’association Singa France.
Dans ce livre unique, deux textes, publiés tête-bêche : « L’enfant qui voulait boire la mer », de Chantal Péninon et « Mama mam’ba » de Magali Turquin. Deux histoires de réfugiés poignantes, auxquelles les mots apportent une autre dimension, plus humaines, que les images chocs que l’on peut voir dans les médias.
Dans « L’enfant qui voulait boire la mer », une fillette s’interroge sur une photo entraperçue à la télévision, référence au petit Aylan échoué sur une plage de Turquie, dont l’image à fait le tour du monde : « Parce que, même quand on est petit, on peut pas décider de dormir la tête dans l’eau. C’est pas possible, on sait bien qu’on va être tout mouillé. »
Dans « Mama mam’ba », un jeune africain adresse un poème posthume à sa mère :
« Mama mam’ba, ma petite mère triste,!
Dans ton boubou coloré
Tu portes la vie qui m’a quitté
Un jour d’été en bout de piste. »
Un livre à mettre entre les mains des enfants à partir de 10 ans, et qui s’adresse également aux adultes. Un livre à lire en famille pour redonner un peu d’humanité à ces hommes, ces femmes et ces enfants qui fuient la guerre et la terreur.
Le livre, tiré à 10 000 exemplaires, est disponible en librairie depuis le 23 septembre 2015 au prix de 1,50 euros, qui seront reversés à l’association Singa France. Il sera distribué dans de nombreuses librairies à travers la France. Si vous ne le trouvez pas chez votre libraire, vous pouvez le commander ou bien l’acheter sur le site de Philomèle Editions.
A lire aussi :
– Si loin de Kaboul, roman jeunesse poignant sur l’exil
– Racisme, intolérance, religions : répondre aux questions des enfants
– Récits d’enfants du bout du monde
– Quatre livres pour aborder la différence
– Samiha et les fantômes, chez Talents Hauts
Vous avez aimé cet article ou bien vous voulez réagir ?