L’estime de soi c’est le jugement sur soi, le sentiment de sa propre valeur. L’estime de soi chez l’enfant repose sur 3 piliers.
Premier pilier de l’estime de soi : l’amour de soi = suis-je aimable (peut-on m’aimer)?
Est-ce que je vaut la peine d’être aimé ? C’est la question que se posent tous les enfants ! Certains enfants, pour s’en assurer, interrogerons leurs parents : « m’aimes-tu ? ». D’autres douteront et d’autres encore testeront la patience et l’amour de leurs parents… en dépassant les limites : « et si je fais vraiment des grosses bêtises, mes parents continueront-ils de m’aimer ? » (sous entendu : « si mes parents ne m’aiment plus, c’est que personne ne peut m’aimer, même pas moi« ).
Il est donc fondamental de rassurer ses enfants : oui, quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils deviennent, vous les aimerez toujours ! EUX, en tant que personnes ! Ce sont leurs comportements que vous pouvez désapprouver. Ca peut être compliqué, ça peut sembler impossible, et pourtant, c’est cet amour inconditionnel qui permettra à l’enfant de s’aimer lorsqu’il sera adulte. Alors dîtes-lui souvent : « prends soin de toi parce que je t’aime ! »
Le pilier de l’amour de soi est central et fondamental ! Pour le mettre en œuvre, vous pouvez réfléchir ensemble à son langage d’amour : cherchez ce qui lui fait sentir qu’il est aimé : toucher, cadeaux, paroles valorisantes, temps de qualité ou services rendus… et foncez !
Deuxième pilier de l’estime de soi : l’image de soi = suis-je valable ?
Pour se sentir valable, pour l’enfant, il est important de se savoir porteur de qualités et de défauts. Or je suis toujours surprise de découvrir que les enfants et les préados ne savent pas définir leurs qualités ! Quand je les interroge, ils répondent : « j’aime monter à cheval » ou « j’aime telle musique »… Il est fondamental qu’ils comprennent ce qu’est une qualité, et qu’ils s’en sachent porteurs ! N’hésitez pas à leur poser la question : « aujourd’hui, qu’est ce que tu as aimé chez toi ? ». Et quand ils sont capables de répondre, mais seulement après, vous leur demanderez aussi : « et y a-t-il quelque chose que tu as fait ou dit et qui ne t’a pas plu, que tu aurais pu faire ou dire autrement ? ».
Pour construire son image, ce qui va être fondamental pour l’enfant est aussi le regard de l’autre sur soi. Lorsque l’on est petit, c’est le regard des parents qui compte : « s’ils m’aiment inconditionnellement, s’ils me regardent avec tant d’amour, s’ils connaissent mes qualités, c’est sans doute que je vaux quelque chose ! ». A l’adolescence, le « mètre étalon » change. Ce n’est plus tant le regard des parents qui compte, mais celui des copains, celui du groupe que l’on aimerait intégrer. C’est pourquoi il est important à cet âge – où les signes extérieurs prédominent – de laisser votre ado avoir au moins un des signes qui lui permettra d’entrer dans le groupe : une paire de chaussures ou un sac à dos de la bonne marque peuvent permettre qu’il n’ait pas besoin de se mettre à fumer pour être intégré !
Pour que l’enfant se sente valable, il est important aussi d’éviter de lui attacher une « étiquette » dans le dos. Attention aux réflexions du type « cet enfant est menteur, ou lent ou casseur… ». Si tout le monde dit qu’il l’est, et bien c’est que ce doit être vrai… Donc autant se comporter ainsi ! Il vaut donc mieux pour tout le monde remarquer ce qu’il fait de bien.
Troisième pilier de l’estime de soi : la confiance en soi = suis-je capable ?
La confiance est la mise en actions de l’image et de l’amour de soi. C ‘est donc OSER faire des choses, en espérant la réussite et en ne craignant pas trop l’échec !
Pour cela, il vous faut commencer par valoriser les réussites de vos enfants et leurs efforts ! Même s’il ramène une mauvaise note, on peut chercher à analyser le pourquoi de l’échec. Mais ce serait bon pour sa confiance en lui que l’on trouve quelque chose de positif à dire, après avoir accueilli ses émotions : « j’ai vu à quel point tu t’étais donné du mal pour réviser. C’est vrai, il y a de quoi être découragé. Alors on va chercher pourquoi tu as cette note et on va trouver un moyen pour continuer à progresser, OK ? ». Ca passe mieux que : « 2/20 ! Tu te fiches de moi ! Tu ne fais rien, tu ne travailles pas assez, quand est ce que tu vas comprendre que c’est ton avenir qui est en jeux ! »
Ce qui veut dire qu’il est vraiment important de démystifier l’échec : ce n’est pas vrai, personne ne peut réussir tout ce qu’il entreprend sans effort, sans travail ou sans échec ! Et si votre enfant doute, pensez à chercher avec lui les débuts de son héros préféré : pas un sportif n’arrive au sommet sans travail et sans ratage, pas un acteur ne connaît la gloire du premier coup, pas un chanteur n’a réussi sans traverser un ou quelques déserts… Ce qui a fait la différence ? Ils ne se sont pas arrêtés à leurs échecs ! « Echouer, c’est s’arrêter avant d’avoir réussi ». Dîtes-le, répétez-le, apprenez-le à vos enfants, et vivez-le !
En conclusion, lorsque vous ne savez plus très bien que faire, demandez-vous : « mon enfant a-t-il eu son A.V.C aujourd’hui ? » (a= aimable / V = valabre / C = capable)… Moyen mnémotechnique facile pour ne rien oublier !
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Thérapeute Vittoz certifiée, coach certifiée en développement personnel, formatrice parentale. Elle a créé « MC2 coach-famille » pour aider les parents à améliorer leur vie de famille. Ses spécialités : accompagner chaque membre de la famille à trouver sa juste place, faire progresser la communication et les relations parents / enfants et enfants entre eux , favoriser la prise de conscience de ses points forts et des points d’amélioration possibles, aider à sortir d’un burn-out familial ou d’une dépression, se sentir utile et plein d’énergie, tout en ayant le temps de s’ occuper de soi-même…
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