Exit les Facebook et Twitter ! Avec toujours un train d’avance, voire plusieurs, sur leurs pauvres parents largués, nos ados sont en passe de délaisser définitivement les réseaux sociaux de première génération pour investir d’autres applis et réseaux beaucoup plus récents et adaptés à leurs attentes. Tour d’horizon de la planète ultra-numérique des moins de dix-huit ans…
Snapchat : le réseau social qui cartonne
Qui ne « Snapchatte » pas n’existe pas vraiment ! Aux yeux des collégiens et lycéens, on se doit en effet d’être abonné à ce réseau social, disponible sur mobiles et tablettes. Snapchat permet d’échanger des photos, des contenus vidéo et des messages avant que ceux-ci ne s’autodétruisent, au bout d’un laps que l’utilisateur définit lui-même et qui va de une à dix secondes.
Les images peuvent y être modifiées grâce à différentes fonctionnalités, comme des filtres de couleur, des masques déformants de réalité augmentée (que l’on nomme les « lenses ») et le « faceswap » qui permet de switcher visuellement les visages des uns et des autres.
Fondé il y a seulement cinq ans, ce réseau au célèbre logo jaune a connu une ascension fulgurante puisqu’il comptait déjà en 2015 plus de 200 millions d’abonnés dans le monde, qui étaient en très grosse majorité (52%) des 16-24 ans. A la même date, il recensait aussi 100 000 millions d’utilisateurs actifs au quotidien.
Ultra-ludique pour les teenagers, Snapchat rassure aussi les parents par son côté « éphémère ». Les clichés émis sont censés disparaitre, ce qui semble limiter le risque de fuite sur le Net de photos osées ou humiliantes. Mais il suffit en fait d’effectuer des captures d’écran pour pouvoir conserver celles-ci. Aux ados donc d’en user avec discernement et modération !
Périscope : un réseau à risque
Si beaucoup d’adultes n’ont découvert cette application de livestreaming (vidéo en temps réel), appartenant à Twitter qu’à l’occasion de l’affaire Serge Aurier en février dernier, lors de la diffusion d’une séquence durant laquelle le joueur du PSG injuriait son coach et ses coéquipiers, Périscope a déjà depuis 2015 la grosse cote auprès des ados, qui raffolent de son côté interactif.
Chaque personne connectée au flux vidéo peut en effet venir commenter ce que fait l’utilisateur de Périscope et lui lancer des défis. Si Périscope est un outil de dialogue et d’échange, si les scènes « ouvertement sexuelles » y sont interdites, il sert aussi de plus en plus souvent de caisse de résonnance à des actes d’incivilité, d’agression ou d’humiliation. Le fait d’avoir un public qui réagit en direct incite certaines personnes (parmi celles qui se filment et celles qui assistent) à aller toujours plus haut dans la surenchère verbale ou physique.
Un des seuls moyens de sécuriser l’usage de Périscope est de donc limiter à son seul cercle de connaissances le nombre de personnes ayant le droit de commenter. Il est possible aussi de signaler les dérapages, ayant eu lieu d’un côté de l’écran comme de l’autre, à l’équipe de modération de Twitter.
WhatsApp : une appli pratique
Rachetée quant à elle par Facebook en 2014 contre un coquet chèque de 19 milliards d’euros, cette appli pour smartphone dont le nom signifie phonétiquement « quoi de neuf ? » a donné un vilain coup de vieux à nos SMS. Support de messagerie instantanée, WhatsApp permet en effet discuter en direct, à deux, trois, quatre ou plus…
Beaucoup d’ados s’en servent pour mener des conversations de groupes et organiser des « événements ».
Ask-fm : un réseau à surveiller
Le principe de ce réseau social créé en 2011 et venu de Lettonie, est que les utilisateurs se posent des questions entre eux, questions ayant souvent trait à la sexualité, à l’amour et à l’amitié, tout en ayant la possibilité de conserver l’anonymat, à la façon d’un « action ou vérité » version 3.0.
Extrêmement populaire auprès des 13-17 ans, Ask-fm est très décrié car il n’est doté que d’un très faible système de modération et laisse une totale liberté d’expression ou presque à ses contributeurs. Au final, cette absence de filtre donne lieu à de nombreuses dérives voire à des cas de harcèlements caractérisés…
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Avec mes enfants de 7 et 9 ans, j’utilise l’App Monster Messenger, c’est une messagerie instantanée sécurisée pour les familles.
Mes enfants peuvent inviter qui ils veulent (ils ont tous leurs amis de l’école !), mais je garde le contrôle sur leur liste de contacts et je valide les invitations.
L’interface est claire et très agréable, je recommande à tous les parents qui veulent protéger leurs enfants de Snapchat ou FB, sans parler de cette horreur de Périscope !
David