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Le Musée des Merveilles, très beau mais un peu trop lisse

Par Bénédicte Flye Sainte Marie - Mise à jour le

affiche Le Musée des Merveilles

Le Musée des Merveille est une grande fresque de près de deux heures juxtaposant, à cinquante ans d’écart, la trajectoire de deux enfants malentendants. Le film éblouit visuellement mais pâtit d’une intrigue trop lisse et trop prévisible. Au cinéma à partir du 15 novembre.

Le Musée des Merveilles : l’histoire

Le Musée des Merveilles est un voyage dans le temps. Il transpose en effet les destins jumeaux de Rose et Ben, à cinquante ans d’intervalle.

Rose, en 1927, est une petite fille sourde qui vit seule avec un père psychorigide. Elle oublie son mal-être dans les salles de cinéma où elle regarde en boucle les films de Lilian Mayhem, la star du muet de l’époque. Ben, en 1977, est un garçon qui vient de perdre sa mère et qui aimerait découvrir l’identité de son père, qu’il n’a jamais eu la chance de connaitre.

Après avoir appris que Lilian jouait sur scène à New-York, Rose fugue de chez elle. Dans l’espoir de retrouver son idole, avec lequel il s’avérera qu’elle entretient un lien très particulier. De son côté, Ben, qui a lui aussi perdu toute son audition après avoir été foudroyé, va entreprendre cinquante ans plus tard le même périple au cœur de la cité de la Grosse Pomme. Sur les traces de son mystérieux géniteur. Un demi-siècle les sépare mais leurs histoires vont pourtant finir par se rejoindre…

 

A partir de quel âge ?

A partir de 7 ans. L’ambiance de conte de fées moderne plaira aux petits. Mais le film risque de paraître un peu long à ceux qui ont du mal à rester trop longtemps concentrés

L’avis de MAFAMILLEZEN

Il y a deux façons d’aborder Le Musée des Merveilles. Côté pile, on ne peut que rendre hommage à la copie parfaitement léchée que nous rend Todd Haynes au niveau esthétique. A l’image, tout confine au sublime dans son opus. Que ce soit la façon de restituer chacune des époques qu’il aborde. Ou de peindre l’effervescence de New York et de fondre les deux segments de son film. Le noir et blanc de Rose vient épouser avec maestria les couleurs vintages des années 70 de Ben.

Copyright Metropolitan FilmExport

On est également convaincus par la façon dont le cinéaste nous immerge dans l’univers dépourvu de sons des deux enfants. Avec de longs moments où l’on ne perçoit, comme eux, les trépidations du monde que par le biais de bruits très étouffés. Des plages de silence que vient d’ailleurs habilement contrebalancer une bande-originale très soignée, ponctuée entre autres par le Space Oditty de David Bowie. Et une version revisitée, façon jazz d’Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss…

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Côté face, on déplore la minceur du scénario. Les différents arcs narratifs qui semblaient très prometteurs au départ sont trop survolées. Comme par exemple les loups qui habitent les cauchemars de Ben. Ou les raisons de l’absence de la mère de Rose. Ou encore l’amitié entre Ben et Jamie, le garçon qu’il rencontre lors de son arrivée à New York. Ou bien l’histoire du cabinet de curiosités.

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Autant de pistes qui fusionnent, en prime, dans un épilogue trop simpliste et mièvre pour convaincre… Même la grande Julianne Moore parait forcer son jeu, dans ce long-métrage qui aurait gagné à être beaucoup moins aseptisé !

Réalisé par : Todd Haynes
Avec :  Oakes Fegley, Millicent Simonds, Julianne Moore
Genre : Drame
Sortie au cinéma : le 15 novembre 2017
Durée : 1h57
A partir de : 7 ans

 

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