Le comte de Monte-Cristo, un vrai souffle romanesque

Blog Le comte de Monte-Cristo, un vrai souffle romanesque

Par Bénédicte Flye Sainte Marie le

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La folie Alexandre Dumas se prolonge en salles, avec l’arrivée le 28 juin du très attendu Le Comte de Monte-Cristo. Porté par un Pierre Niney qui est à la hauteur du rôle écrasant d’Edmond Dantès, il offre trois heures de très beau cinéma, en dépit d’une volonté parfois trop affichée de reprendre les codes hollywoodiens.

Le Comte de Monte-Cristo : l’histoire

En 1815, à l’époque de la Monarchie de Juillet, tout sourit au jeune marin Edmond Dantès. Heureux dans son métier, il est sur le point, au retour d’une mission sur les océans durant laquelle il a sauvé une femme mystérieuse, à épouser celle qu’il chérit par-dessus tout, Mercédès Herrera, qui est aussi la cousine de l’un de ses meilleurs amis, Fernand de Morcef. Mais celui-ci, qui est épris de Mercédès depuis longtemps, le trahit en l’accusant d’être à la solde de Napoléon, empereur alors en exil, avec l’aide du procureur sans foi ni loi Gérard de Villefort et du baron Danglars, un homme qui n’est motivé que par l’appât du gain et par son ascension sociale.

Edmond est alors arrêté pendant son mariage et jeté sans aucune forme de procès au fond d’une sordide cellule du château d’If, en Méditerranée. Il y restera de très longues années, y affrontera des conditions d’incarcération misérables et fera la rencontre d’un autre prisonnier, l’abbé Faria, qui changera le cours de sa vie…

Après s’être évadé via un habile stratagème et être devenu immensément riche grâce à un secret révélé par Faria, Dantès n’aura de cesse ensuite de fomenter sa vengeance contre les trois hommes qui, sans raison valable, sinon la jalousie, l’ambition ou la cupidité, ont provoqué sa chute…

A partir de quel âge ?

On conseillera le film à partir de 9 ans, sachant que Le Comte de Monte-Cristo est très long et très touffu !

L’avis de MAFAMILLEZEN

L’œuvre de Dumas est un intarissable creuset pour le grand écran. Après les deux volets des Trois Mousquetaires, c’est au tour d’un autre de ses livres, Le Comte de Monte-Cristo, d’inspirer le septième art, avec à la réalisation Alexandre Delaporte et Matthieu De La Patellière, qui officiaient justement comme scénaristes sur les longs-métrages consacrés aux aventures de D’Artagnan sortis l’an dernier.

Malgré certains noms en commun au générique, ce blockbuster à la française est cependant objectivement meilleur que ses prédécesseurs. Car Le Comte de Monte-Cristo honore largement ses promesses, d’abord parce que Pierre Niney tient la barre pendant tout le film, sans faiblir et sans jamais céder à une quelconque facilité d’acteur.

Cet opus relève également le défi qui consiste à condenser sans le trahir cet ouvrage aux allures de pavé, même s’il prend quelques libertés avec le récit couché il y a cent quatre-vingts ans sur le papier par Alexandre Dumas. On vous laisse le découvrir par vous-même, mais une partie des rebondissements passe à la trappe et certains protagonistes ne connaitront pas (et heureusement pour eux ! ) le destin qui était promis dans le roman ! D’autres ont été créés pour les besoins du scénario.

Si tout le film tient la route et en haleine, on aime tout particulièrement sa première partie qui dépeint et accompagne Dantès dans sa période de détention. C’est la moins spectaculaire mais paradoxalement la plus forte, parce qu’on y perçoit toute l’intensité et la faculté de se mettre à nu de Pierre Niney. On aurait souhaité d’ailleurs qu’elle soit encore plus développée pour mieux saisir l’étendue de la détresse de ce héros, et le pourquoi des représailles magistrales qu’il orchestre ensuite…. Peut-être qu’il aurait été judicieux aussi d’étoffer la partition confiée à certains personnages, comme Mercédès Herrera, dans la peau de laquelle Anaïs Demoustier livre une prestation troublante de sensibilité rentrée. Les seconds rôles sont néanmoins très bien choisis, à l’instar de Bastien Bouillon dans la peau de l’odieux Moncerf, ou du vibrant Vassili Schneider, qui incarne son fils, l’idéaliste Albert.

On sent évidemment par moments les grosses ficelles qui ont été tissées pour donner une dimension internationale au film, notamment dans les scènes de combat (l’ultime affrontement ressemble à une bagarre de zombies dans Walking Dead ! ), mais il serait mal avisé de reprocher à ce Comte de Monte-Cristo de chercher à conquérir le monde sans utiliser les mêmes armes que ses concurrents américains !

Le Comte de Monte-Cristo
Réalisé par :
Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière
Avec :
Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier,
Genre :
Aventure, Historique
Durée :
2h58
Sortie au cinéma : le 28 juin 2024

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