Accueil > Ma Famille > Le joli numéro de charme du Chêne

Le joli numéro de charme du Chêne

Par Bénédicte Flye Sainte Marie - Mise à jour le

Le Chêne film avis

Loin d’être un film animalier supplémentaire, Le Chêne, co-signé par Laurent Charbonnier et son complice Michel Seydoux, qui sort en salles le 23 février, offre une immersion pleine de poésie et de surprises au cœur de l’écosystème qui vit et se rassemble autour d’un arbre centenaire de Sologne.

Le Chêne (et ses habitants) : l’histoire

Pas besoin d’aller à Hollywood et d’investir des centaines de millions de dollars pour trouver un scénario qui tienne la route ! Car il n’y a pas plus simple et plus efficace que ce que nous raconte Le Chêne. Tourné à Tour-en-Sologne, près de Chambord, ce long-métrage nous plonge pendant quatre saisons consécutives dans la vie d’un majestueux chêne vieux de plus de deux siècles, qui trône au bord d’un étang. Mais il nous fait aussi et surtout partager le trépidant quotidien de ses habitants.

On croise ainsi à son générique un écureuil opiniâtre. Une attachante tribu de geais des chênes, reconnaissables à leurs plumes balafrées de bleu. Un balanin des glands, drôle de coléoptère pourvu de gros yeux perçants et d’un rostre, sorte de trompe effilée. Une meute de mulots sympathiques. Et une foule d’autres protagonistes de la faune et de la flore locales, notamment des hérons, des batraciens, des cerfs et une armée de fourmis au tempérament plutôt piquant.

On s’attendrit quand les familles s’agrandissent, sur et sous terre. On tremble quand des vilains reptiles ou des rapaces au becs acérés tentent de les gober tout crus. On se réjouit quand ils échappent au danger… Au fil des mois qui s’écoulent, ils évoluent, grandissent, interagissent et se défient, constituant cet étonnant ballet qu’on appelle la biodiversité.

A partir de quel âge ?

Dès 5 ans et jusqu’à 107 ans ! Le Chêne est un film tout public et enrichissant, quelle que soit la génération à laquelle on appartient.

L’avis de MAFAMILLEZEN

Au départ, autant avouer qu’on n’était pas forcément euphorique à l’idée de passer presque une heure et demie devant un documentaire animalier uniquement constitué d’images brutes, sans aucune voix off. Et pourtant, on se prend au jeu !  D’abord, parce que Le Chêne propose des plans d’une beauté et d’une acuité exceptionnelles. Grâce à ce film, on peut observer ce qu’on ne voit pas d’habitude. La mue d’un insecte au fil des mois, de la ponte qui amorce son développement jusqu’à son âge adulte. L’entrelacs de racines qui progresse dans le sol. L’incroyable instinct de protection de parents oiseaux. Ou le sens du collectif des rongeurs qui ne survivent à l’hiver qu’en se blottissant les uns contre les autres.

Mais si Le Chêne se regarde, il s’écoute aussi puisque tous les bruits que l’on perçoit sur et autour de cet arbre forment une symphonie envoûtante, où l’infiniment petit – la larve qui glisse sur un bout de bois- trouve sa place sur la partition, au même titre que le sanglier lorsqu’il se frotte rugueusement contre une écorce. Une mélodie du réel avec laquelle alterne à l’écran une bande originale entrainante et émouvante concoctée par l’auteur-compositeur-interprète Tim Dup, qui donne de la voix sur son morceau-phare et générique de fin Et tu restes.

Le tout forme à la fois une leçon d’histoire naturelle comme on en voit rarement sur les écrans et un feuilleton riche en suspense, où la loi du plus fort n’est pas forcément la règle absolue. Et ce n’est pas la couleuvre qui voulait manger les oisillons, l’aigle qui avait des vues sur le geai des champs ou le crapaud qui traquait le balanin qui vous diront le contraire…

Le Chêne
Réalisé par : Michel Seydoux et Laurent Charbonnier
Genre : Aventure, Famille
Durée : 1h20
Sortie au cinéma : le 23 février 2022
Dès 5 ans

Vous avez aimé cet article ou bien vous voulez réagir ?

Articles en relation

A lire aussi dans la rubrique Ma Famille

Plus d’articles sur MAFAMILLEZEN