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La Lutte des classes a largement la moyenne

Par Bénédicte Flye Sainte Marie - Mise à jour le

film La Lutte des classes

Il y a du beau monde dans La Lutte des classes ! D’Edouard Baer à Leïla Bekti en passant par Ramzy Bédia et Claudia Tagbo. Cette comédie sociale de Michel Leclerc montre qu’il est parfois complexe de rester fidèle à ses valeurs face aux problèmes de la vraie vie. Au cinéma le 3 avril.

La lutte des classes : l’histoire

Paul, musicien professionnel dans un groupe de hard rock, et sa compagne Sofia, avocate dans un prestigieux cabinet, sont l’archétype des parisiens cools et branchés. Et un père et une mère comme on rêve tous d’en avoir… Mais leurs jolis principes vont bientôt venir se heurter aux dures lois de la réalité. Peu après avoir quitté leur appartement dans la capitale pour venir s’installer dans une maison à Bagnolet, ils réalisent que tous les enfants de leurs amis quittent progressivement le giron de l’école publique Jean Jaurès pour rejoindre Saint Benoit, dans le privé, qui offre selon eux un environnement plus sûr et un meilleur niveau d’enseignement.

Leur fils, Corentin se retrouve alors le seul petit « blanc » au sein d’un établissement très métissé. Différent des autres, notamment parce que ses parents ne pratiquent aucune religion, Corentin va se sentir marginalisé, développer une phobie scolaire et des idées étranges, comme celle d’aller se jeter tout habillé dans un aquarium géant pendant la kermesse… Pour son bien-être, faut-il lui aussi l’envoyer à Saint Benoit ?

Sofia et Paul se sentent alors déchirés entre leurs convictions, résolument de gauche, et le cadre qu’ils estiment nécessaire à l’épanouissement de leur rejeton. Une crise pouvant en cacher d’autres, nos deux tourtereaux vont bientôt se déchirer sur leurs façons d’envisager le quotidien et leur futur.

A partir de quel âge ?

7-8 ans, il n’y a rien à l’écran qui puisse déranger ou choquer les petits.

L’avis de MAFAMILLEZEN

Il y a du très bon dans cette Lutte des classes, notamment son casting. Edouard Baer, plus hirsute et dépenaillé que jamais, fait merveille dans la peau de Paul, éternel anar tendance « ni Dieu, ni maître, ni bague au doigt ». Dans un registre antinomique car son personnage est beaucoup plus respectueux des règles et des institutions, Leïla Bekti est convaincante, même si elle déclenche moins spontanément le rire que son trublion de partenaire. Ramzy Bédia amuse également beaucoup en directeur d’école qui remédie à toutes les catastrophes, petites et grandes, avec les moyens (réduits) du bord et quelques gueulantes façon uppercuts de boxe dans les dents.

 

Autre atout indéniable de ce long-métrage : le portrait réjouissant et très juste que fait le réalisateur Michel Leclerc des « bobos », ce peuple étrange dont les idéaux de laïcité, d’égalité et de tolérance sont magnifiques en théorie, mais ne sont pas toujours appliqués, voire sont parfois contredits dans la pratique. Le réalisateur montre aussi avec subtilité et bienveillance l’ambivalence de la foi, qui peut enfermer mais aussi structurer et donner un sentiment d’appartenance.

 

A côté de cela, la « copie » rendue par le cinéaste n’est pas parfaite : on peut regretter qu’à l’approche de la fin du film, le scénario quitte le terrain des relations humaines où il évoluait sans fausse note pour basculer dans le grand-guignol (le rebondissement final laisse perplexe), ce qui le rend un peu moins crédible.

Malgré ces menus défauts, La Lutte des classes vaut le détour, autant donc pour son humour que ses interprètes.

 

La Lutte des classes
Réalisé par : Michel Leclerc
Avec : Edouard Baer, Leïla Bekti et Ramzy Bédia
Genre : Comédie
Durée : 1h42
Sortie au cinéma : le 3 avril 2019
Sortie en vidéo : le 7 août 2019 – Commander
A partir de 7 ans

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