Le 20 novembre est la Journée Internationale des Droits de l’Enfant. L’occasion pour MAFAMILLEZEN de passer en revue les dispositifs qui permettent aux enfants et aux ados de devenir acteurs et non plus seulement spectateurs de la société. Et d’éveiller ainsi leur fibre citoyenne.
S’investir dans son établissement scolaire
En primaire
Il peut solliciter son instituteur afin qu’il organise des débats autour de sujets de société ou le la vie quotidienne.
Au collège et au lycée
En devenant le délégué, il joue le rôle de porte-parole de tous les élèves de sa classe auprès des professeurs et du directeur de l’établissement. Le Conseil d’administration (au collège) et le Conseil à la vie lycéenne lui permettent de se mettre au coeur du dispositif de bilan et d’amélioration de son établissement.
Participer à la vie citoyenne de sa ville
De nombreuses municipalités ont mis en place des espaces pour laisser la parole aux plus jeunes. Lors de Conseils municipaux d’enfants et de jeunes, il peut donner son avis et soumettre des projets aux élus locaux. Ces conseils peuvent se décliner en conseils généraux (pour les départements) et régionaux.
Pour en savoir + : Anacej (Association Nationale des Conseils d’Enfants et de Jeunes) : www.anacej.asso.fr
Faire entendre sa voix dans son pays
Le Parlement des Enfants
Mis en place en 1995 par l’Assemblée Nationale et le Ministère de l’éducation nationale, le Parlement des Enfants permet aux élèves de CM2 d’appréhender la fonction de législateur. Sous la houlette de leur enseignant, ils sont invités à rédiger une proposition de loi, exactement comme s’ils étaient de véritables députés.
Durant l’année scolaire, les classes sélectionnées peuvent visiter le Palais Bourbon, pour découvrir l’Assemblée et mieux comprendre la mission parlementaire. Au cours de leurs travaux, certaines classes reçoivent la visite de leur député, auquel ils peuvent alors poser des questions sur le rôle et les fonctions. La proposition de loi retenue peut être reprise par le député de la circonscription concernée. Elle fait alors l’objet d’une procédure d’examen, comme toute proposition de loi. A ce jour, cinq propositions de lois issues du Parlement des Enfants sont devenues des lois de la République.
Pour en savoir + : www.Parlementdesenfants.fr
Participer à des programmes humanitaires ans le monde
Les enfants et les ados peuvent agir dans une démarche de solidarité internationale, en participant à des causes humanitaires. Plusieurs ONG (Organisations non gouvernementales) ont développé des programmes dédiés aux plus jeunes, pour les accompagner dans la mise en œuvre de leur action. C’est notamment le cas de la Croix Rouge et de l’UNICEF.
A travers des associations
Exemple : L’UNICEF
Dans le cadre scolaire :
Le Club Unicef Jeunes (destiné aux 11 à 15 ans) et la mission Jeunes Ambassadeurs de l’Unicef (entre 16 et 18 ans) permettent aux collégiens et aux lycéens de mener des actions pour le respect des droits de l’enfant à travers le monde.
Ils sont ainsi invités à organiser des campagnes de sensibilisation et de mobilisation lors de situations d’urgences, suite à des catastrophes naturelles ou à des conflits armés.
Pour en savoir + : www.unicef.fr
Dans les villes :
L’UNICEF France, en partenariat avec l’Association des Maires de France, a crée le réseau « Ville Amie des Enfants ». Regroupant plus de 230 villes françaises, les VAE s’engagent notamment à mettre en place des structures et des initiatives destinées à favoriser l’implication des plus jeunes au sein de la vie locale. (Conseils consultatifs, Conseil d’Enfants et de Jeunes, actions et manifestations proposées par des enfants et des jeunes pour le bien-être de tous les habitants…).
Consultation nationale « Ecoutons ce qu les enfants ont à nous dire »
L’UNICEF a mené avec 73 Villes amies des enfants une enquête inédite intitulée « Ecoutons ce que les enfants ont à nous dire« , à laquelle ont participé 22 500 enfants de 6 à 18 ans, qui ont donné laperception qu’ils ont de l’exercice de leurs droits. L’objectif de cette consultation est de s’interroger sur les conditions dans lesquelles vivent et grandissent les jeunes générations, de renforcer la participation citoyenne des enfants, afin de placer l’enfant et l’adolescent au centre de toutes les politique publiques de la façon la plus transversale, au niveau national comme local.
S’il ressort de cette première consultation que la majorité des enfants se sentent bien dans leur famille, à l’école et dans leur quartier, elle montre aussi qu’il existe de grosses inégalités entre les enfants et que près d’un enfant sur cinq (17 %) vit dans de mauvaises voire très mauvaises conditions. Selon Michèle Barzach, présidente de l’UNICEF, « il faut donner la priorité aux plus vulnérables pour faire avancer la totalité« , et pour cela, « il faut absolument apprendre à écouter les enfants et à les entendre« . Ce que confirme la psychothérapeute Catherine Dolto pour qui par ailleurs « l’expression doit être entendue et canalisée pour être créative« .
Pour télécharger le rapport : www.unicef.fr/consultation
Pour en savoir + : www.villesamiesdesenfants.com
Les Junior Association
Ce dispositif permet aux jeunes de 12 à 18 ans de se regrouper en association afin de mener des actions concrètes, autour d’une passion, d’une idée ou d’un projet. Il peut s’agir par exemple de dynamiser son village ou son quartier en proposant des pièces de théâtre ou des spectacles de danse, de venir en aide aux personnes en difficulté ou encore d’animer une webradio. Le mot d’ordre : être motivé.
Pour en savoir + : www.juniorassociation.org
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