Jeux vidéo : on est pour
Une façon d’aiguiser les réflexes et le fonctionnement du cerveau
Les jeux vidéo d’adresse, spécialement ceux où il s’agit de tirer sur des adversaires, ont – n’en déplaise à leurs détracteurs- des vertus insoupçonnées : selon une étude de Daphné Bavelier, qui dirige le prestigieux laboratoire Brain & Learning à l’université de Genève, parue dans la revue scientifique La Recherche, ils décupleraient à la fois la concentration des enfants qui ont l’habitude de s’y adonner, leur résistance à l’effort mais aussi leur acuité visuelle. Les tests prouvent qu’ils savent ainsi mieux distinguer des lettres sur un écran où figurent d’autres formes parasites. Moralité : ce sont vos enfants qui vont être contents. Car vous ne pourrez plus leur dire désormais que leurs jeux vidéos leur ramollissent les neurones !
Un moyen d’améliorer les résultats scolaires
Si l’on en croit l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques), ceux, parmi nos rejetons, qui sont souvent devant leur clavier et sont donc familiarisés au maniement des différents outils informatiques obtiendraient des meilleurs résultats à l’école, notamment en mathématiques.
Une manière de lui permettre de se défouler pacifiquement
Enfin, aller exploser des vilains cafards ou des guerriers maléfiques peut avoir un autre contrecoup positif : représenter un exutoire. Après s’être dépensé contre ces ennemis virtuels, Junior sera moins tenté d’aller taper sur son frère ou sur son voisin de classe. Comme un punching- ball mais en mode virtuel…
Jeux vidéo : on est contre
Une banalisation de la violence
S’ils permettent, quand on les pratique avec modération ( par exemple une heure maximum par jour) de libérer sans dommages la violence présente chez nos bambins, ils peuvent aussi la renforcer. Dixit les chercheurs de l’université de Grenoble, qui ont travaillé en collaboration avec l’université de Hohenheim en Allemagne et celle de l’Etat de l’Ohio aux Etats-Unis, ils provoqueraient ainsi, dans des conditions d’usage intense, une hausse de l’agressivité. Pire, ces incidences seraient « cumulatives » et pourraient être « relativement durables »… Ce qui peut conduire, dans les cas les plus extrêmes et chez les individus déjà perturbés psychologiquement, à un passage à l’acte meurtrier, comme on l’a vu dans plusieurs faits-divers aux Etats-Unis.
Un risque d’addiction et de décrochage avec le quotidien
Mais le danger le plus concret des jeux vidéo, quand on y consacre beaucoup de temps, est l’installation d’une dépendance, telle que l’on peut l’observer avec les drogues dures. Pour certains ados ou pré ados ( plus rarement des enfants petits), ils peuvent devenir une obsession. Ce qui les amène à se désinvestir de leur vie familiale et sociale et à négliger leur travail scolaire. Trop de console ou d’ordinateur égale souvent résultats en chute libre !
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Du bon usage des jeux vidéo
Si, on l’a vu précédemment, les jeux vidéo peuvent avoir de véritables bienfaits sur l’intellect, il faut être vigilant au moment de les acheter et s’assurer qu’ils sont bien adaptés à nos enfants. Dans cette optique, Pédagogeux, un collectif de 10 membres issus de la sphère publique, de l’industrie et du monde associatif, détaille sur son site les différentes précautions à prendre : tenir compte de la signalétique PEGI présente sur les emballages, qui explique à quelle classe d’âge ils sont destinés, s’ils comportent des scènes de violence, s’ils peuvent faire peur aux plus jeunes ect… Pédagojeux explique également en quoi la pratique des jeux vidéo engage la responsabilité des parents ( sur les contenus, la durée) et nécessite un dialogue entre générations.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.pedagojeux.fr
A lire pour aller plus loin
La dépendance aux jeux vidéo et à Internet. Comprendre, évaluer, traiter. Par Lucia Romo, Stéphanie Bioulac, Laurence Kern et Grégory Michel, Editions Dunod, octobre 2012, 25 €.
Cette ouvrage analyse les problématiques liées à l’usage des jeux vidéo et d’Internet, en distinguant les effets négatifs et positifs. Il présente des méthodes d’évaluation et des démarches de prise en charge en thérapie cognitivo-comportementale pour les enfants, les adolescents et les adultes.
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