On a beau être un fervent défenseur de la nature et de la faune sauvage, on n’a pas forcément les comportements appropriés avec la petite faune sauvage qui nous entoure. Et sans le vouloir, alors que l’on croit agir en toute bienveillance, on fait parfois plus de mal que de bien à ces petits animaux qui peuplent nos villes, nos campagnes, nos jardins, nos forêts… Réalisé en collaboration avec deux défenseuses de la faune sauvage en détresse, créatrices de l’association COHAB, « Histoire(s) d’aider les animaux », édité chez Plume de Carotte, fournit des éléments de connaissance sur la multitude d’espèces que nous côtoyons au quotidien sans parfois nous en apercevoir, identifie les problèmes de cohabitation majeurs et propose des conseils pratiques pour apprendre à protéger cette petite faune sauvage qui nous entoure.
Histoire(s) d’aider les animaux, un guide pas comme les autres
Tout en remettant les pendules à l’heure et en brisant quelques légendes urbaines face aux réalités scientifiques, Histoire(s) d’aider les animaux, un guide plein d’humour et de vécu, nous invite à une cohabitation « intelligente » et bienveillante avec la « petite » faune sauvage qui nous entoure, à la ville ou dans les campagnes.
Après un résumé ludique et précieux des différents stades de développement chez les oiseaux et les mammifères, Maëlle Kermabon et Lucie Yrles, deux soigneuses rebaptisées avec humour Thelma et Louise, « défenseuses des animaux éclopés« , dispensent de nombreux conseils et information – souvent méconnues – sur la marche à suivre en cas de découverte d’un animal en danger. Ce chapitre a pour vocation de rappeler que la faune sauvage ne doit pas être traitée comme les animaux domestiques. Saviez-vous par exemple que pour éviter l’imprégnation d’un oiseau recueilli, il est conseiller de placer un miroir dans le carton qui lui renverra son image ?
Des solutions pour une cohabitation apaisée entre l’humain et la faune sauvage
Organisé par « thèmes de cohabitation », les chapitres suivants donnent des solutions concrètes pour limiter les nuisances et pourquoi pas pour une cohabitation passive avec les squatteurs à plumes et à fourrure de nos maisons. Lucie et Maëlle, les deux soigneuses, sensibilisent également aux dommages collatéraux que nos activités et infrastructures sur l’environnement dans lequel elles s’inscrivent. La réduction importante des surfaces d’habitats naturels en faveur de l’urbanisation et du développement d’infrastructures tels que les autoroutes est au premier rang des pressions humaines affectant la biodiversité.
En fin d’ouvrage, un petit carnet pratique détachable, à transporter en balade, contient toutes les informations nécessaires, avec des mises en situations illustrées pleines d’humour, pour aider la faune sauvage en détresse.
Comment faut-il se comporter avec les petits animaux sauvages ?
Alors que l’environnement et l’écologie sont au centre de toutes les préoccupations, la disparition progressive des espèces est un sujet que l’on aborde moins souvent que le réchauffement climatique. Et quand on parle de protection de la faune sauvage, c’est plus aux animaux de contrées lointaines auxquels on pense qu’à ces petits animaux sauvages eux-aussi, mais bien de chez nous. Et si l’on se sent souvent impuissants et tellement « petits » face à ce qui se joue pour la survie de la planète, cohabiter avec les espèces qui nous entourent et éviter ainsi leur extinction progressive est tout à fait à notre portée.
« Rappeler que la faune sauvage ne doit pas être traitée comme les animaux domestiques »
Un comportement bienveillant mais pas toujours adapté
C’est ce que tend à prouver Histoire(s) d’aider les animaux, un livre passionnant, qui nous en apprend un rayon sur ces petits animaux avec lesquels nous cohabitons sans trop y faire attention. Guidés par Pango le pangolin, « devenu à l’insu de son plein gré le porte-parole de tous les déplacés, malmenés et incompris à bec et à museau de la Terre » depuis la crise du Covid-19, on apprend à changer nos comportements que l’on croyait appropriés, mais qui sont parfois fatals. Ramassage intempestif d’animaux déposés en centres d’accueil, nourrissage des oiseaux à la mangeoire, imprégnation des animaux recueillis… Tous ces gestes qui partent d’un bon sentiment peuvent modifier les comportements des animaux ou leur physionomie, créer des maladies, ou même favoriser certaines espèces au détriment d’autres.
« La règle d’or : à l’arrivée des beaux jours, il est temps d’enlever la mangeoire, de la désinfecter, de lui passer un coup d’huile de lin et de la ranger au sec en attendant l’hiver prochain »
Ce guide sensibilise également à la taille de haies, à l’élagage d’arbres intempestifs, à l’utilisation de pesticides et autres comportements qui, s’ils ne sont pas adaptés, mettent en péril la survie des oiseaux et autres petits animaux de nos villes ou de nos campagnes.
« L’écureuil n’aime pas quand une tronçonneuse vient lui casser les noisettes »
On voit aussi d’un autre œil tous ces animaux que l’on considère comme « nuisibles ». Et plutôt que de tout faire pour s’en débarrasser, le guide donne des conseils pratiques pour mieux vivre avec.
Le chat, meilleur ami de l’homme mais terreur des oiseaux et des rongeurs
Sans oublier nos animaux domestiques, comme le chat, le second meilleur ami de l’Homme, présent dans 41 % des foyers français, qui est lui aussi un terrible prédateur pour la petite faune sauvage, rongeurs en tête. Et qui peut dédier jusqu’à 12h par jour à la chasse, et croquer jusqu’à 1 074 oiseaux et mammifères par an. Vous trouverez dans ce guide plein d’astuces pratiques pour réduire leur impact sur la faune sauvage.
Histoire(s) d’aider les animaux nous fait regarder autrement ce petit monde vivant qui nous entoure, et donne envie de s’y intéresser de plus près. Il nous amène à nous interroger sur nos comportements et leurs conséquences, au niveau individuel ou collectif, et surtout apporte des solutions pour que l’humain et l’animal puissent cohabiter sans que personne n’y laisse des plumes…
Un livre qui passionnera autant les enfants dès 11 ans que les adultes, illustré avec beaucoup d’humour, humour que l’on retrouve également dans les textes. Maëlle et Lucie, les deux soigneuses dont l’auteur a partagé ici l’expérience et le savoir, susciteront peut-être des vocations chez les amoureux de la faune sauvage désireux de venir en aide aux animaux en danger.
Histoire (s) d’aider les animaux. Manuel pas bête de cohabitation avec le sauvage, de Jean-Baptiste Pouchain, illustré par Marion Jouffroy, chez Plume de Carotte, 19 euros – Commander sur la Fnac ou Amazon.
CONCOURS : A gagner 6 exemplaires du livre du 10 au 24 août 2022 dans l’espace Concours !
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