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Génération Z : 26 mots clés pour mieux les cerner

Par Céline CONTE - Mise à jour le

 

Photo : Federica Onorato

Votre enfant envoie plusieurs centaines de SMS par mois, porte souvent un casque ou des oreillettes ? Vous devez lui demander 10 fois de ranger son bol avant d’obtenir un : « Quoi ? » ? Vous ne comprenez pas la moitié des sigles qu’il emploie quand vous tombez sur une de ses discussions en ligne ? Il voit rouge si vous l’emmenez dans un endroit sans Wifi ? Si ses « e-amis » ne réagissent pas à ce qu’il écrit ou suppriment une de ses contributions, c’est le drame ?

Normal, il fait partie de la génération Z, des ados aux codes et habitudes à découvrir au détour de 26 lettres.

Z comme Génération Z
Nés avec le web actifs entre 1990 et 2000, ils se lèvent et se couchent avec des outils collaboratifs au bout des doigts. Leurs autres noms : génération C (pour communication, collaboration, créativité, connexion) ou génération silencieuse.
Georges Nurdin, directeur de Paris School of Business, les qualifie allègrement d’incultes sans mémoire qui pensent que l’histoire commence à Mark Zuckerberg, se complaisent dans l’instant et se révèlent peu tolérants à la souffrance.* Et s’ils avaient plutôt des talents spécifiques et des exigences légitimes ?

Y comme Yolo, You Only Live Once
C’est la crise. L’essentiel : profiter du moment présent. Et parfois suivre ses coups de tête et de cœur sans trop penser aux conséquences. On ne vit qu’une fois. « Enfoutoi » signifie « tu t’en moques ». Profite, la vie est courte, Yolo. Scoop : Ronsard était Yoliste.

X comme XO XO, Bisous
Ces smiley de surprise aux yeux froncés finissent certains SMS. Bon à savoir : le SMS est leur mode de discussion privilégié. Surtout quand ils ont peur d’un refus ou qu’ils cherchent à se faire pardonner. Il évite les confrontations et les longues discussions pénibles. Ce mode d’échange leur permet aussi de réfléchir davantage à ce qu’ils envoient et à leur façon de répondre. Le vrai coup de fil s’impose parfois en cas de réel problème.

W comme Whatsapp
Application téléchargeable sur tablette qui permet d’envoyer des SMS gratuitement à tous ceux qui ont téléchargé la même application. Ne pas avoir Whatsapp, pour certains, c’est être injoignable.

V comme Vidéo Jockey (VJ)
Animateur de soirées qui mixe à la fois du son et des montages vidéos. Eh oui, le regard est aussi rivé sur des écrans clignotants dans les soirées les plus hype.

U comme Unfollow
S’arrêter de suivre quelqu’un sur Twitter, c’est lui montrer son désaccord. Unfollower quelqu’un peut-être vécu comme un drame pour l’unfollowé.

T comme Timides ?
La recherche de réassurance parait une caractéristique majeure attribuée aux Z. Dans le monde virtuel, certains peuvent s’exposer à des foules, étaler dans le détail leurs états d’âme les plus intimes. Dans la vie réelle, il peut devenir insurmontable de prendre la parole, notamment auprès de pairs. Obsession de l’image.

S comme Swag
Mot protéiforme signifiant parfois « cool », « stylé » ou autre en fonction du contexte. Etre swag peut signifier « se présenter aux autres de façon à inspirer le respect ».

R comme Rapidité ?
Caractéristique indéniable de leur débit de parole, de leur composition de SMS, de leurs doigts sur le clavier. Ils maîtrisent vite les nouvelles technologies. Mais lisent-ils vite ? Apprennent-ils vite leurs leçons ? Tout dépend de l’intérêt…

Q comme QR Code
Une évidence sur chaque affiche.

P comme Poisson rouge
Autre appellation de leur génération. Ils ont tendance à oublier ce qu’on vient de leur demander ou le travail à effectuer une semaine sur l’autre. N’ont pratiquement rien appris par cœur. Ont un mal fou à se concentrer sur une tâche précise pendant plus de 5 minutes. En fait, ont beaucoup de choses en tête, passent de l’une à l’autre et peuvent oublier de manger, de dormir, voire de prendre une feuille et un crayon pour venir en cours.

O comme OMG, Oh My God !
Interjection en vogue utilisée en cas de choc.

N comme Nomophobie (No Mobile Phobie, l’angoisse de ne pas avoir son téléphone)
Puisque tout est dans le téléphone, le téléphone est tout. Les constructeurs l’avouent : ils ont conçu ces engins pour créer des relations de dépendance affective. Pari réussi.
Attention, ce n’est pas parce qu’ils possèdent un téléphone qu’ils répondent aux appels.

M comme Maturité ?
A force de voir, de lire, d’entendre un flux permanent d’informations, ils développent une lucidité, une conscience… qui fait parfois oublier que ce ne sont pas des adultes. Mais le fait d’être rarement confrontés aux réelles difficultés de l’existence les rend parfois fragiles et impulsifs face aux problèmes. Je n’aime pas, je base. On ne m’aime pas, je bade terriblement (voire bader).

L comme Liker
Obtenir un grand nombre de « J’aime » sur Facebook devient pour certains une fin en soi.
Déjà lu : un « J’aime » suite à une annonce de décès ou des présentations de condoléances.

K comme KSOS, Cas Social
Individu un peu « différent » qui a souvent une situation familiale difficile. Généralement rejeté du groupe, il se retrouve avec les autres Ksos et autres Boloss.

J comme Justesse / Justice
Impossible d’accepter un traitement jugé incorrect. Ils exigent réparation. N’hésitent pas à faire valoir leurs droits. Ne supportent pas les sanctions disproportionnées. Par exemple l’interdiction du téléphone ou de l’utilisation de certains jeux peut être vécue comme une grande injustice pour un petit problème de mauvaises notes. Ce serait comme aller en prison pour un simple copier-coller…

I comme Impatients
Rien n’est plus terrible qu’une connexion qui met plus de quelques dixièmes de secondes à s’établir. L’habitude de tout avoir de façon instantanée les amène à souffrir de l’attente, surtout quand elle ne peut pas se combler par autre chose d’ « utile ».

Photo : Federica Onorato

H comme Hyperconnectés
4 fenêtres au moins ouvertes en permanence sur écran. Entre les applications, les réseaux, les e-mails…la connexion à intérêt à couler de source. Si elle est coupée, l’angoisse guette.

G comme Googliser
Googliser un nom propre ou commun est le réflexe n°1 pour vérifier ou trouver une information. L’orthographe d’un mot, la bio d’un interlocuteur. Ils ont une confiance absolue dans la pertinence de cet outil qui les renvoie très fréquemment vers leur source privilégiée n°2 : Wikipedia.

F comme FOMO, Fear Of Missing Out, peur de rater une nouveauté
C’est ce qui explique que les étudiants ont du mal à éteindre leur portable en cours. Et s’ils recevaient un message important auquel il serait impératif de répondre dans la seconde ?

E comme Emos
A mi-chemin entre le style punk, gothique et manga, les émos revendiquent le plaisir de passer d’états d’euphorie à la dépression profonde. Ces bipolaires de profession s’habillent souvent en noir et écoutent une musique bien à eux. Particularité des garçons émos : ils se maquillent.

D comme Drunk-Annorexia ou Drunkorexia
Phénomène qui consiste à ne plus s’alimenter et à boire beaucoup pour s’enivrer plus rapidement. Et encore plus fort si l’alcool est couplé à des boissons énergisantes. Touche surtout les filles.

C comme Casque
Objet souvent utilisé pour s’isoler des bruits extérieurs. Et pour écouter la sacro-sainte musique, indispensable pour se concentrer.

B comme Bader ou être en bad
Filer un mauvais coton. Arrive souvent en cas de problèmes amicaux, sentimentaux ou scolaires.

A comme Autoritarisme
L’ennemi juré. Ils ne peuvent pas admettre que « non, c’est non et c’est comme ça« . En fait, ils ne sont peut-être pas habitués. Leurs parents ont toujours justifié leur requêtes et les ont été encouragés à argumenter leurs points de vue.

* Source : Nouvel Economiste du 16 mai 2012

7 pistes pour accompagner sereinement des Z vers l’âge adulte :

S’intéresser à leur environnement sans chercher à contrôler leurs échanges avec leurs pairs ou à s’immiscer dans leur sphère intime
S’informer sur leur culture tout en leur fournissant des clés d’analyse de l’actualité
Se montrer le plus juste possible
Expliquer ses demandes avec des arguments plausibles
Continuer à apporter inconditionnellement encouragements et affection, même s’ils ne sont plus apparemment demandés
Négocier les limites, ils en ont toujours besoin !
Accepter souvent de se remettre en question, tout en gardant son cap !

Quelques chiffres autour des téléphones portables :
Nombre moyen de SMS envoyés par jour par les adolescents : 83 (étude Arcep du 10/2012)
Age moyen du premier téléphone portable : 11 ans (étude Médiamétrie et Dauphine 06/2012)

A lire pour mieux comprendre :

Les enfants actuels, Marie-Françoise Neveu, chez EXERGUE (2006) – Commander sur[amazon-product text= »Amazon.fr » type= »text »]2911525647[/amazon-product].
Travailler avec les nouvelles générations Y et Z, Michel Barabel, Olivier Meier, André Perret, chez STUDYRAMA (2012) – Commander sur[amazon-product text= »Amazon.fr » type= »text »]2759016730[/amazon-product].

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