Les rayons de nos pharmacies et de nos supermarchés regorgent de cocktails de vitamines et de minéraux destinés aux juniors. Mais ces supplémentations sont-elles véritablement bénéfiques pour leur santé ? Dans quels cas les compléments alimentaires sont-ils utiles et conseillés aux enfants et aux ados ? Décryptage.
Baisse de forme, endormissements difficiles, petits maux de saison ou examens à l’horizon… Nombreuses sont les situations où il nous semble judicieux de faire prendre des compléments alimentaires à nos rejetons. Rassurant mais pas forcément nécessaire, puisque cette supplémentation a toutes les chances d’être superflue chez un enfant ou un ado qui bénéficie de menus équilibrés. En effet, s’il mange régulièrement des fruits, des légumes, des céréales, du pain, des légumes secs et des protéines type viandes blanches ou rouges, son organisme ne manque généralement de rien !
Compléments alimentaires : du sur-mesure à laisser entre les mains de votre médecin
Pire, l’automédication anarchique dans ce domaine peut provoquer certains troubles. A cause des interactions, surdosages et effets secondaires que ces compléments alimentaires peuvent provoquer, surtout si en vous combinez plusieurs. Demandez donc toujours conseil à votre médecin avant que votre loustic entame une cure, quelle qu’elle soit.
A noter que certaines maladies, telles les infections bactériennes, peuvent effectivement rendre indispensable la prise de compléments alimentaires. Comme le zinc ou le fer. Mais il faut évidemment plus que jamais dans ce cas de figure obtenir l’aval systématique de votre généraliste ou de votre pédiatre. Votre praticien auscultera l’enfant et lui fera parfois effectuer aussi un bilan sanguin. Avant éventuellement de le supplémenter en fonction des résultats de ses analyses.
Enfants, préados, adolescents : à chaque âge, ses besoins spécifiques
Avant 4-5 ans, les tout-petits se révèlent souvent ainsi être carencés en fer.
La vitamine D peut aussi faire défaut aux certains enfants. Or, cette dernière, qui permet la fixation du calcium sur les os. Elle participe à la solidité du squelette, et est essentiellement produite par l’organisme lors de l’exposition au UV. Dans les régions à faible ensoleillement (toutes celles de la partie nord de la France), il est donc intéressant de les supplémenter en vitamine D. A une période de leur vie où ils construisent l’essentiel de leur masse osseuse, les ados peuvent avoir besoin également d’un bonus en vitamine D.
Enfin, il est envisageable de donner un coup de pouce à base de vitamine C aux kids les plus sportifs. Mais toujours après avoir consulté un professionnel !
Les plantes, naturelles mais pas inoffensives
Retenez pour terminer que si cette médecine « sauvage » est déconseillée avec les compléments alimentaires à base de vitamines et de minéraux, il en va de même pour les remèdes de phytothérapie. Même dénués de tout additif de synthèse, les produits à base de substances végétales contiennent des principes actifs susceptibles de causer des réactions indésirables.
Plutôt que les parents s’ingénient à jouer les apprentis-guérisseurs, mieux vaut donc qu’ils incitent leurs rejetons à élargir leur palette gustative. Afin ces derniers ne manquent d’aucun nutriment… Et à mieux gérer leur sommeil, notamment chez les plus grands, qui passent trop de temps devant leurs tablettes et pas assez dans leurs lits !
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