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Être maman après 40 ans, ça change quoi dans l’éducation ?

Par Bénédicte Flye Sainte Marie - Mise à jour le

avoir un enfant après 40 ans

Si l’âge moyen où l’on devient mère pour la première fois est 30,6 ans en France, certaines d’entre nous font mentir les statistiques en réalisant ce grand saut une décennie voire une décennie et demie plus tard. Est-que cela modifie quelque chose dans les rapports que l’on entretient avec nos bouts de choux ? Plongée dans le quotidien (et dans la tête) de ces néo- mamans quadras. 

Petite fille, beaucoup de nos livres d’histoires disaient « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants (très vite) ». Mais la vie n’étant pas un conte de fées, les choses ne se déroulent pas toujours exactement comme on les a imaginées. Soit parce que l’on a mis du temps à trouver sa moitié, que l’on fait face à des problèmes d’infertilité ou que les impératifs liés à nos études et à notre carrière nous ont empêchés de concrétiser ce projet plus tôt. Il arrive également que l’envie de maternité ne se réveille chez certaines qu’à l’aube de la pré-ménopause, à la faveur d’une belle rencontre ou d’une prise de conscience…

Au final, 5 % des nouveaux-nés ont une mère âgée de 40 ans ou plus. Un phénomène qui ne cesse de progresser puisqu’il a plus que doublé depuis 1991. Mais être « primipare » (tel que les médecins les surnomment peu poétiquement) après avoir soufflé ses quarante bougies, est-ce que cela la modifie quelque chose dans les relations que l’on entretient avec son ou ses loustics ? Certes, la condition physique n’est pas toujours comparable à celle que l’on avait à vingt ans, mais l’envie et la bonne volonté compensent. Si l’on n’est plus forcément partante pour enchaîner les sprints tout autour du bac à sable ou des séries de bombes à la piscine, l’investissement autour de Junior est souvent très important, notamment parce que ce divin enfant a été beaucoup attendu et ardemment désiré.

Une parentalité en mode zen

Contrairement à des femmes plus jeunes qui se laisseront parfois déborder par leurs contraintes professionnelles, parce qu’elles doivent encore faire leurs preuves sur ce terrain-là, les quadras, plus affirmées, n’hésitent pas déléguer, à dire non, à trier dans leurs obligations afin de passer davantage de temps avec leurs loustics. Elles sont souvent très attentives à la qualité des activités qu’elles leur proposent et sont davantage dans une démarche de partage que dans le simple fait de les « occuper ». Psychologiquement, on les sent sereines par rapport à elles-mêmes et dans leur couple, ce qui n’est pas forcément le cas quand on a 25 ou 30 ans et que l’on est encore dans une phase de construction, d’affirmation de soi. Une tendance à être « posée » qui impacte positivement Junior…

Ombres au tableau et cure de jouvence

Mais si la maternité des quadras est apaisée, elle n’est pas totalement exempte de doutes ou d’inquiétudes. Ce qui revient souvent chez elles est la crainte d’être jugées « trop vieilles » pour jouer ce rôle, donc illégitimes. Elles nourrissent aussi une certaine appréhension concernant le regard des copains d’école qui auront vite fait de se moquer de cette mère que l’on pourra, plus tard, confondre avec une mamie. Mais c’est souvent la peur de ne pas être éternelle qui prédomine, sachant que l’on aura déjà 55 ou 60 ans quand la chair de notre chair sera adolescente. Des sentiments qu’il faut combattre sans trop les laisser paraître auprès de notre/nos kid(s), tout en résistant à l’indélicatesse de ceux qui vous expliquent doctement que « faire des enfants à cet âge-là est irresponsable ». La science démontre en effet que la santé des « mamans tardives » se révèle aussi bonne si ce n’est meilleure que celles des autres mères. En 2015, Thomas Perls, éminent professeur de l’Université de médecine de Boston et spécialiste en gériatrie, s’est aperçu grâce à l’étude qu’il a menée à ce sujet, que les femmes qui avaient eu un enfant après 40 ans avaient quatre fois plus de chances de devenir centenaires que les autres, et a noté qu’elles murissaient « exceptionnellement bien ». A bon(s) entendeur(s) et esprits chagrins, salut !

 

Avoir un enfant à 40 ans (ou presque) – Véritable bible 

Agathe Girod-Roux, journaliste et Anne-Lise Pernotte, consultante dans le digital et créatrice du webzine Côté Bébé font partie de ces mamans qui ont (quasiment) attendu la quarantaine pour goûter aux heurts et bonheurs de la maternité. Au regard de leur expérience et en s’appuyant sur l’avis de nombreux experts, elles ont écrit ensemble « Avoir un enfant à 40 ans (ou presque) », un formidable guide qui explore cette aventure dans toutes ses dimensions : comment tomber enceinte quand ça ne marche pas naturellement, gérer la grossesse, l’accouchement, accueillir Bébé quand il est né, l’aider à s’épanouir tout en restant soi quand il grandit etc… A lire sans faute !

Avoir un enfant à 40 ans (ou presque), Editions Eyrolles, 16,90 euros. Commander

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