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Drones de loisir : bien réfléchir avant d’offrir

Par Nathalie Bloch-Sitbon - Mise à jour le

drones de loisir avis

La grande vogue des drones semble être largement retombée mais ces drôles d’appareils continuent de faire rêver de nombreux enfants et adolescents. Si acheter un drone-jouet qui volera en intérieur demande peu d’investissement et de démarche, ce n’est pas la même chose pour les drones d’extérieur, ceux qui font rêver vos jeunes youtubeurs baroudeurs qui s’imaginent déjà filmés sous toutes leurs coutures au gré de leurs aventures. Mais attention, on ne vole pas n’importe où, ce n’est pas si simple, il y a de nombreuses règles à respecter !

Une nouvelle réglementation pour l’utilisation des drones en 2021

Depuis le 31 décembre 2020, l’utilisation des drones civils circulant en extérieur est soumise à la réglementation européenne. Vous devez déclarer tous les engins de plus de 250 grammes, c’est à dire la majorité des drones commercialisés, auprès de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). La formation pour les pilotes de drones de loisir, c’est-à-dire les pilotes amateurs, y compris les enfants, est également étendue et renforcée pour les drones de plus de 900 g.

Règlementation drones : ce qui a changé

La réglementation européenne créé trois catégories pour autoriser les vols de drones en fonction du niveau de risque qu’ils représentent :

  • Une catégorie « Ouverte » pour les usages à faible risque. Le « pilote » ne perd pas son appareil de vue, dans des zones qui représentent un faible risque pour la circulation aérienne et pour les personnes ;
  • Une catégorie « Spécifique » pour les usages à risque modéré, avec la possibilité de ne pas avoir toujours le drone à portée de son œil ;
  • Une catégorie « Certifiée » pour les usages plus professionnels avec plus de risque, et nécessitant un niveau élevé de fiabilité de l’appareil et de son pilote.

Le marquage CE, devenu obligatoire, permet d’effectuer des vols en « catégorie Ouverte », à partir de 14 ans.

Il existe 3 sous-catégories qui rassemblent des classes de drone selon leur poids :

  • Les drones de moins de 250 g ne réclament pas de formation, même si elle est recommandée. Le survol de personnes isolées est toléré, mais le survol d’un rassemblement d’individus est interdit.
  • Vous devez impérativement déclarer votre drone de 250 à moins de 900 g et suivre la formation en ligne sur le site Fox Alphatango https://fox-alphatango.aviation-civile.gouv.fr/. À terme, les appareils en vente devront aussi tous être équipés d’une fonction d’identification directe à distance.
  • Bien sûr, déclaration et formation s’appliquent aussi obligatoirement au-delà de 900 g avec d’autres formalités obligatoires.

©DJI

Où peut-on faire voler son drone ?

C’est là où le bât blesse. Oubliez les zones urbaines ou construites, ainsi que tous les sites sensibles interdits de survol : aéroports, centrales, usines, terrains militaires… Le survol des réserves naturelles n’est pas non plus autorisé la plupart du temps, afin de préserver la tranquillité des espèces qu’elles abritent. Interdit aussi de voler près des routes, pour ne pas distraire les conducteurs… Oubliez les forêts, car là, c’est votre drone qui risque de se prendre une branche, à moins que vous ne soyez un pilote émérite.

Vous pouvez faire voler votre drone à faible altitude au-dessus de votre maison… mais pas à proximité des propriétés des voisins. Et en général, c’est 150 mètres d’altitude maximum dans les zones autorisées. Mais vous devez aussi demander l’autorisation de survol au propriétaire du terrain.

Bref, il ne reste pas beaucoup de choix pour jouer avec son appareil. Pour savoir où vous avez le droit de voler, consultez le site Geoportail sur les restrictions pour les appareils en catégorie ouverte.

Attention à bien respecter les règlementations, car en cas de violation des règles de sécurité et des interdictions de survol, les amendes ne sont pas virtuelles : elles vont de 750 euros à plusieurs milliers d’euros, et les autorités peuvent aussi confisquer l’appareil.

Vous pensez que vous pourrez voler plus facilement dans un autre pays que la France ? Renseignez-vous avant de glisser votre drone dans vos bagages. Les restrictions sont nombreuses ailleurs aussi, et dans certains pays, les drones sont interdits et confisqués à la douane !

Lire aussi : Montres et bracelets connectés pour enfant et ados : je craque ou pas ?

Est-ce qu’on est autorisé à tout filmer ?

Evidement non… Les mêmes règles existent que l’on filme avec un drone ou une caméra, notamment le droit à l’image et le respect de la vie privée.

On peut considérer que ce qui est du domaine public, comme des paysages, peut être filmé, tout en respectant la réglementation en vigueur. Attention pour certains monuments, qui peuvent être protégés par des licences et ne permettent pas la diffusion de leur image.

Une autorisation est requise si vous filmez d’autres personnes que votre cercle familial proche. Attention aussi au survol des personnes qui est interdit.

©DJI

Faut-il assurer mon drone de loisir ?

Un accident peut vite arriver, que ce soit une panne de l’appareil ou de ses batteries, ou une erreur de pilotage. En cas de dommages matériels et corporels causés à des tiers par le drone, votre responsabilité, en tant que propriétaire du drone fautif, est engagée. Vérifiez auprès de votre assurance habitation si vous bénéficiez bien d’une garantie responsabilité civile pour votre drone, attachée à votre contrat d’assurance multirisque habitation. C’est souvent le cas, et c’est en général sans supplément. Si ce n’est pas le cas, renseignez-vous auprès de la Fédération Française d’Aéromodélisme.

Quel est le prix d’un drone ?

Un drone-jouet coûte quelques dizaines d’euros. Attention à bien choisir un drone avec les normes CE et une protection des hélices. Ce sont en général des drones d’intérieur (attention aux objets fragiles). A l’extérieur, ils peuvent être emportés par le vent. Pour réaliser de vraies images et piloter le drone « comme un pro », il faut mettre quelques centaines d’euros dans l’achat… voire plus de mille si on veut une vraie qualité pouvant être diffusée sur un grand écran.

Le fabricant DJI règne maintenant quasiment sans concurrent sur l’univers du drone grand public d’extérieur, avec des produits reconnus comme fiables et efficaces. Le catalogue DJI comprend de très nombreux modèles qui peuvent dépasser 2.000 € pour les modèles grand public, et voire plus pour les modèles professionnels.

Drones d’intérieur ou drones-jouets : nos tests

Une première initiation pour les enfants : Flashing Drone de Silverlit Flybotic

Facile à piloter grâce à son vol stationnaire, on peut le diriger à l’aide de la télécommande ou grâce aux mouvements du poignet, et un bracelet connecté permet de faire de nombreuses cascades. Il peut être utilisé dès 8 ans.

Environ 60 € – Commander sur Amazon, Darty 

©Silverlit

A contrôler avec les mains sans danger : Magic Mover de Revell Control

Il dispose d’un vol très contrôlé, et monte et descend. Des capteurs permettent de le contrôler avec la main. Il dispose d’une cage de protection intégrale.

Environ 30 € – Commander sur Amazon, la Fnac, Darty

©Revell Control

Drones d’extérieur : nos tests

Un bon drone d’initiation : DJI RoboMaster Tello Talent

Très léger (attention aux coups de vent), il est petit et peut être piloté avec son smartphone et programmé avec Scratch, un système de codage accessible aux enfants (comme aux adultes). Il embarque une caméra de 5 mégapixels, capable de filmer en 720p. En revanche, son autonomie n’est que de 13 minutes, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps de jeu. Mieux vaut ne pas l’envoyer trop loin (il a une portée de 100 mètres) pour être sûr de ne pas le perdre. Il intègre différentes fonctionnalités, comme le décollage et l’atterrissage automatique, et l’exécution de figures comme des flips.

Environ 259 € – Commander sur le site de DJI

©DJI

©DJI

Un bon rapport qualité prix : Drone 4K Parrot Anafi

Ce modèle compact, pliable et qui filme en 4K est un peu ancien, il est sorti en 2018 avant que Parrot abandonne le domaine des drones grand public. Mais on peut encore le trouver à des prix très intéressant autour de 350 €.

Commander sur la Fnac, Darty  Amazon

©Anafi

©Anafi

De belles images en vol : Drone DJI Mini 2

Un petit drone compact et pliable à emporter partout pour faire de belles images. Simple à utiliser, il est maniable, a une autonomie de presqu’une demi-heure, et résiste plutôt bien au vent. Il est parfait pour un jeune qui veut faire de jolies images, mais n’est pas encore dans une optique « pro ».

Environ 460 € – Commander sur Amazon,

©DJI

©DJI

Pour aller un peu plus loin : Drone DJI Air 2S

Un drone de presque 600 grammes qui règne sur le ciel avec autorité vu sa grande fiabilité en vol, avec une nacelle bien stabilisée et son excellent capteur photo. Les images sont de bonne qualité, l’enregistrement vidéo pouvant monter jusqu’en 5,4K/30p. Son format pliable permet de le transporter facilement. Il propose une autonomie d’un peu plus de 30 minutes.

Environ 1000 € – Commander sur

©DJI

©DJI

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