Pour les charmants êtres qui partagent notre vie, le mot confinement semble rimer depuis vendredi soir dernier avec congés illimités. Voici comment doucement mais sûrement rectifier le tir.
Entre notre petit dernier que nous n’arrivons plus à décoller de Gulli, le cadet qui vit une idylle passionnée avec sa Switch et notre aînée qui se réveille fraîche et dispose sur les coups des 13h ou 14h, le message de l’Education nationale n’est visiblement pas passé au sein de notre sympathique cellule familiale. A savoir « ouh, ouh, les enfants, vous n’êtes pas en vacances !». Oui, coronavirus oblige, on reste confinés à la maison pour se protéger et préserver les autres. En revanche, il n’est pas prévu que nos enfants et nos ados gardent tranquilles pépères les doigts de pied en éventail jusqu’à début mai. D’ailleurs, si on a bien lu les consignes de confinement qui nous ont été distribuées, ils sont tenus de travailler en autonomie plusieurs heures par jour et nous sommes censés en être les garants.
Le problème, c’est que pour le moment, on ne garantit pas grand-chose… Parents, levons-nous, il est temps de nous transformer en mentalistes domestiques pour remettre gentiment les troupes en ordre de bataille. La technique la plus vicieuse consisterait à leur punaiser une photo de leurs enseignants au-dessus de leur bureau dans l’esprit Big Brother is watching you, ou d’imposer un Facetime quotidien tous les matins à 7h30 avec leur prof principal. Mais comme nous ne sommes pas des tortionnaires, préférons opter pour des techniques plus softs.
Des contenus ludiques et enrichissants
En attendant que l’Education Nationale s’organise, on peut maintenir leurs neurones en éveil pendant cette période de confinement en les guidant vers des contenus ludiques et enrichissants, tels ceux que proposent sur YouTube Cyrus North, le « mec qui veut t’apprendre et te faire réfléchir mais à la cool » en s’attaquant aux concepts philosophiques et politiques. Ou Max Bird, trublion qui vulgarise la science (et pas que) et démonte ses fake news.… Avec les plus jeunes, n’hésitons pas à jouer la carte du vintage en visionnant avec eux des cures d’épisodes C’est pas sorcier ou d’Il était une fois la vie. Vous savez, ces émissions et ces dessins animés gravés au silex que nous regardions gamins, au Paléolithique…
On stimule aussi, mine de rien, leur matière grise en lançant de grands débats à table (plutôt que d’expédier les repas en dix minutes comme on le fait d’habitude), pour débriefer les infos ou explorer des grands principes tels que la solidarité ou la citoyenneté, furieusement d’actualité.
Enfin, pourquoi ne pas remettre au goût du jour la séance de lecture du soir qu’ils adoraient quand ils étaient en maternelle ? Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, Le roman de la momie de Théophile Gautier ou Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand déclamés à voix haute et avec des intonations rigolotes, c’est presque aussi trépidant qu’une série Netflix.
Et surtout, afin de les aider à traverser au mieux ces moments si particuliers, ne considérons pas comme une contrainte le temps que l’on passe avec eux. Dans dix ou quinze ans, quand ils habiteront à trois cents kilomètres, on se souviendra certainement avec émotion de cette phase certes éprouvante mais unique…
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