L’OMS et l’UNICEF recommandent que les bébés soient nourris exclusivement au lait maternel pendant au moins leurs 6 premiers mois. Cette pratique n’est toutefois pas facile à appliquer chez tous les parents. Vous vous demandez si vous êtes faite pour l’allaitement ? Voici quelques conseils pour vous aider à prendre votre décision.
Identifiez vos attentes et vos sentiments vis-à-vis de l’allaitement
Excepté dans de très rares cas, toutes les femmes ont la capacité d’allaiter. On évalue à 1 à 5 % le nombre de cas d’insuffisance de lait liés à des raisons purement physiologiques.
Certaines mères ont peur d’avoir une poitrine moins ferme ou des vergetures après avoir nourri l’enfant au sein. En réalité, la grossesse est la réelle cause de ces changements physiques, car c’est durant cette période que les glandes mammaires augmentent de volume. Pour éviter le relâchement de votre peau, portez un soutien-gorge d’allaitement efficace.
Contre les vergetures, hydratez votre peau et choisissez un produit adapté en demandant conseil à votre sage-femme ou à un pharmacien. N’utilisez surtout pas des produits qui risquent d’intoxiquer votre enfant. Enfin, le sevrage doit être fait progressivement pour éviter une réduction brutale du volume des seins.
Vous pouvez lire cet article qui répond aux questions que vous vous posez peut-être et ainsi en savoir plus sur l’allaitement. N’hésitez pas aussi à parler de toutes vos préoccupations à une sage-femme.
Les défis et les joies de l’allaitement
En France, le congé maternité est de 10 semaines après l’accouchement pour un 1er et un 2ème bébé, ce qui amène certaines mères à se demander si l’allaitement est la meilleure option pour l’alimentation de l’enfant. D’après le Code du travail, une employée a le droit à une heure par jour pour allaiter, pendant 1 an. Vous pouvez donc mettre votre enfant dans une garderie près de votre bureau pour pouvoir allaiter, lui donner le sein. Cette heure est généralement découpée en 2 “pauses”. Vous pouvez aussi en profiter pour tirer votre lait et constituer des réserves afin qu’il soit donné à votre bébé quand vous n’êtes pas avec lui.
Selon certaines idées reçues, l’allaitement fait mal. Sachez qu’il est rare de ressentir des douleurs pendant les tétées. Si cela arrive, vous devez consulter un médecin rapidement ou une sage-femme. Le plus souvent ces douleurs proviennent d’une mauvaise position et d’une mauvaise prise du sein. Un spécialiste de l’allaitement vous montrera alors comment mieux vous installer pour solutionner cette situation.
On entend parfois dire qu’allaiter ne vous permet pas de manger librement. Vous pouvez manger tout ce que vous désirez tant que votre alimentation est variée et équilibrée. Il faut toutefois éviter les boissons alcoolisées, le tabac et autres substances nocives pour la santé.
Certaines personnes expriment le fait que l’allaitement peut parfois être épuisant. À vrai dire, ce n’est pas l’allaitement qui est fatiguant, mais le fait d’avoir un bébé ! Au contraire, l’allaitement est souvent plus simple et moins contraignant que le fait de nourrir son enfant au biberon. Pendant les premiers mois, l’enfant réclame beaucoup sa mère. Pour réduire la fatigue, adoptez une bonne posture pendant la tétée pour vous détendre. Vous devez également boire beaucoup d’eau. N’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel ou des membres de votre famille pour mieux gérer certaines contraintes.
Par ailleurs, la mère qui allaite sécrète de l’ocytocine qui est l’hormone du bien-être. Elle va l’aider à mieux se rendormir après avoir donné le sein. De plus, nourrir son enfant au sein nécessite un contact peau à peau, ce qui renforce votre lien avec votre bébé.
Allaitement : écoutez votre instinct de maman
Si vous n’avez aucune envie d’allaiter votre enfant, ne culpabilisez pas. Cependant, pour être sûre de votre décision, tentez peut-être de faire la tétée de bienvenue à la naissance du bébé. Après cette expérience, vous pourrez choisir de continuer ou d’arrêter. Vous avez également la possibilité de prolonger cette expérience pendant la durée de votre choix pour évaluer vos réactions corporelles et émotionnelles et ainsi décider en connaissance de cause.
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