Comment alléger la charge mentale des mamans sans (trop) culpabiliser ?

Tâches ménagères, planning familial, imprévus du quotidien… La charge mentale des mères ressemble à un logiciel en surchauffe permanente. Et pour cause : selon une étude Wecasa-YouGov d’octobre 2024, 76 % des femmes déclarent porter principalement la charge mentale à la maison. Heureusement, des solutions existent pour lâcher prise, déléguer et retrouver du temps pour soi. Et non, cela ne passe pas (uniquement) par la résignation ou un départ en retraite anticipée sur une île déserte !

L’épuisant quotidien des mères multitâches

Si vous avez déjà réalisé que la mémoire de votre smartphone est moins saturée que la vôtre, bienvenue dans le club des mamans à charge mentale élevée. Le quotidien d’une mère ressemble souvent à un jeu vidéo niveau expert : programmer les rendez-vous médicaux, prévoir les repas (et faire en sorte de satisfaire tout son petit monde), gérer les lessives en mode « boucle infinie », superviser les devoirs, anticiper les sorties scolaires et, en prime, jongler avec des imprévus dignes d’un film catastrophe.

D’après l’étude Wecasa-YouGov, 58 % des parents identifient l’entretien de la maison comme la première source de charge mentale. L’organisation de la vie familiale (57 %) et la gestion des imprévus (57 %) suivent de près. Un cocktail explosif qui, lorsqu’il est mal dosé, mène à l’épuisement.

Déléguer les tâches ménagères et l’organisation familiale : mission (im)possible ?

Et si la clé d’une vie de famille plus zen était de déléguer ? Plus facile à dire qu’à faire, car 58 % des femmes avouent ne jamais faire appel à des services extérieurs pour les aider. Pourtant, plusieurs solutions existent pour soulager la charge mentale sans exploser le budget.

• Une aide ménagère : oui, c’est un coût, mais combien vaut votre santé mentale ? Plusieurs aides (CESU, crédit d’impôt) permettent d’amortir l’investissement. Il semble que les mères de famille aient plus le réflexe de prendre une femme de ménage à Paris que les mamans de petites communes, tout aussi débordées pourtant.
• Les box repas : fini le casse-tête des courses et des menus, place à la cuisine simplifiée avec des recettes et des ingrédients déjà prêts. Les services de livraisons de paniers à préparer sont une solution très prisée des citadins, alors pourquoi vous en priver. Vous préparerez en un moindre temps des repas sains et équilibrés pour votre tribu. Prévoyez une livraison une à deux fois par semaine, cela suffira à vous décharger.
• Les applications d’organisation familiale : MyFamiliz, par exemple, permet de planifier les tâches et d’impliquer toute la famille (et non, ce n’est pas une blague !). Il est en effet temps de faire participer conjoint et enfants au ménage, aux repas, aux courses et toutes ces choses du quotidien qu’il n’y a pas de raison que maman assume seule. Et si les nouvelles technologies peuvent vous y aider, alors pas d’hésitation !

Rééquilibrer les rôles sans provoquer de guerre conjugale

D’après l’étude Wecasa-YouGov, 70 % des femmes attribuent leur charge mentale aux tâches ménagères, contre seulement 41 % des hommes. La libération de la femme n’est donc pas tout à fait passée par là dans ce domaine. Et la répartition des tâches à la maison reste donc encore très inégalitaire.

Voici quelques astuces pour faire évoluer la situation (dans le bon sens) sans déclencher une mutinerie conjugale :

• Faire des listes et tableaux de répartition des tâches : chacun sa part du boulot, et ce n’est pas négociable. Conjoint, enfants, ados, faites un planning sur lequel chacun verra les tâches qui lui sont attribuées. Utilisez une application d’organisation familiale (comme mentionné précédemment) ou un organiseur familial. Ludiques et pratiques, ils permettront à chacun de voir ses missions en un clin d’œil.
• Ne pas hésiter à demander de l’aide : non, votre conjoint ne lira pas dans vos pensées. Il est bon de lui faire comprendre le concept de charge mentale. C’est le propre des femmes de croire qu’il n’est pas besoin de parler pour être comprises, et que certaines choses « tombent sous le sens ». Mais non, nos hommes ne fonctionnent pas de la même façon que nous. Et si vous n’exprimez pas clairement (et verbalement) votre besoin d’être assistée sur certaines tâches… vous pourrez toujours attendre !
• Laisser faire, même si ce n’est pas « parfait » : accepter que les choses soient faites différemment (et non, plier les serviettes en triangle ne devrait pas être une priorité absolue). Il faut le reconnaitre, à tout gérer seule, on en devient parfois un peu rigide et exigeante. Lâchez du lest ! A être trop directive et intransigeante, vous rebuterez les bonnes volontés.

Prendre du temps pour soi sans culpabiliser

Si vous attendez d’avoir « fini » toutes vos tâches quotidiennes pour prendre du temps pour vous, autant prévoir une retraite spirituelle à 85 ans. Prioriser son bien-être est essentiel :

• Bloquez du temps dans l’agenda pour vous : une soirée par semaine sans enfants, un cours de sport, une sortie entre amies… Prenez du temps rien que pour vous, sans mari ni enfants. Votre conjoint ne s’en prive certainement pas, lui. Alors il n’y a pas à culpabiliser de sortir de votre train-train familial de temps en temps. Et vos enfants seront certainement ravis de passer une soirée en tête à tête avec papa.
• Apprenez à dire non : non aux obligations inutiles, non à la surchage de travail, non à la pression sociale d’être une mère parfaite. Vous enviez ces mamans influenceuses pour qui la vie semble si facile et les enfants si beaux ? On vous le dit tout net, la mère parfaite n’existe pas ! Arrêtez de vous mettre la pression et apprenez à dire non, tant dans votre vie professionnelle que personnelle. Chacun fait comme il peut, et c’est déjà bien.
• Externalisez ce qui vous pèse le plus : même si ce n’est qu’un petit plus (courses en ligne, pressing, repas préparés). Pourquoi être sans cesse débordée quand on peut se faire aider ? Le problème des mères est qu’elles ont tellement l’habitude de tout gérer, qu’elles ont du mal à lâcher prise. Accordez-vous le droit de déléguer certaines tâches ou prendre de nouvelles habitudes pour libérer du temps pour vous.

La charge mentale n’est pas une fatalité. Entre la délégation, la réorganisation et un bon coup de balai sur la culpabilité, il est possible de retrouver un quotidien plus serein. Et souvenez-vous : une mère détendue, c’est une famille plus épanouie !

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