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La vie de parents de Christophe et Delphine Michalak 

Par Bénédicte Flye Sainte Marie - Mise à jour le

Depuis leur rencontre, les cœurs du chef pâtissier et l’ancienne comédienne devenue photographe battent à l’unisson. Christophe et Delphine Michalak, parents d’un petit Victor, qui est venu agrandir la famille dix ans après son frère Darius, travaillent aussi main dans la main pour piloter leur empire gourmand. Rencontre avec leur savoureux duo.

Avez-vous découvert des choses l’un sur l’autre pendant la période de confinement ?

Delphine Michalak : Non, nous sommes très souvent ensemble d’habitude car nous sommes associés, donc ce temps passé ensemble n’a pas constitué un énorme changement pour nous…. Mais il nous a mis à rude épreuve au départ, car nous avons dû concilier le stress global que tout le monde a ressenti à ce moment-là, et trouver également des solutions d’urgence pour notre entreprise et nos salariés. Et il a fallu aussi rester serein pour que la vie de famille reste douce et ne souffre pas de tout cela. Pas simple tous les jours, mais progressivement on a réussi à gérer tout de front…

Comment Darius et Victor ont-ils vécu ces mois « suspendus » ? Est-ce que vous aviez l’impression, comme beaucoup de parents, qu’ils étaient plus zens que vous ?

Delphine Michalak  : Comme beaucoup d’adolescents, Darius est très connecté, ce qui lui a permis de garder un contact étroit avec ses amis. Pour une fois, cela a eu un réel bénéfice car il n’a jamais eu le sentiment d’être isolé. Et cela lui a permis également de suivre ses cours à domicile très rapidement. Bien sûr, la « vraie vie » lui manquait, mais il était étonnamment serein car il était toujours dans le lien social malgré tout. Pour Victor, ça a été beaucoup plus difficile. C’est un enfant très joyeux, très chaleureux. Il a besoin de contacts, il parle à tout le monde et il a besoin de s’amuser avec ses copains. Il a donc beaucoup souffert d’être isolé et a souvent pleuré. Sa grand-mère, dont il est très proche, lui manquait énormément également. Bref, il n’a pas du tout aimé, même s’il a adoré nous avoir à ses côtés non-stop !

En temps normal, comment se structurent les journées de la famille ?

Delphine Michalak  : Christophe ou moi emmenons Victor à l’école, puis nous prenons la direction du laboratoire. Aucune journée ne se ressemble. Nous gérons beaucoup de choses nous-mêmes. Christophe s’occupe bien évidemment de toute la partie pâtisserie, création,… Moi je me charge de toutes les photos, la direction artistique et la communication. Nous fonctionnons comme une start-up et réalisons un maximum de choses en interne, ce qui nous permet d’avoir une grande liberté artistique et financière. Le soir, nous dînons avec les enfants et essayons d’être avec eux tous les week-ends. Nous sortons environ deux fois par semaine. Nous aimons découvrir de nouveaux restaurants, de nouveaux chefs, inviter des amis à la maison, mais pas tellement tout ce qui est grosse fête, boîtes de nuits etc… Ce n’est pas trop notre truc.

Est-ce qu’on peut parler d’une répartition des tâches paritaire entre vous ?

Delphine Michalak : C’est Christophe qui cuisine, il adore ça et franchement, c’est tellement bon, autant le salé que le sucré, que ce n’est pas la peine d’essayer de le concurrencer ! Pour le reste, ça se fait naturellement, il n’y a pas de choses prédéfinies.

Etes-vous dans la team des parents cools ou des pères et mères à cheval sur les principes ? Ou c’est un peu un mélange des deux ?

Delphine Michalak : Plutôt un mix des deux. Il y a certaines choses qui sont non négociables, la politesse, le respect, participer, prendre soin les uns des autres… Et puis il faut parfois céder sur des choses moins importantes. Un juste milieu.

Delphine, il y a dix ans d’écart entre vos deux enfants, Darius et Victor. Est-ce que, comme beaucoup de mamans, vous étiez plus stressée pour le premier que pour le second ? Est-ce qu’on s’assouplit avec le temps au niveau éducatif ?

Delphine Michalak  : Oui, j’ai lâché du lest, mais je n’ai jamais été une maman archi-stressée. Si je loupais l’heure de la sieste, du goûter ou du bain parce que j’étais en extérieur, je n’en faisais pas une maladie. Alors que j’ai des amies qui étaient intransigeantes sur le sujet. Mais oui, je suis clairement plus détendue avec le deuxième. Et je trouve que la grande différence, c’est que l’on ne prête plus autant attention aux conseils des autres. Mais là où je n’ai pas changé, c’est que j’ai toujours peur qu’ils se blessent…

Vous avez dit, Delphine, dans une précédente interview, que Christophe vous amenait à sortir de votre zone de confort ? Ça se traduit comment, concrètement ? Et Christophe, est-ce que l’inverse est vrai ?

Delphine Michalak : Oui, il me pousse à aller plus loin, plus vite, alors que moi, ma nature serait plus de prendre mon temps, de réfléchir, de douter… C’est dérangeant, déstabilisant même, mais sans ça, je n’aurais jamais autant travaillé et progressé, en photo notamment. En huit ans, j’ai tellement avancé. Jamais je n’aurais fait ce chemin toute seule.

Christophe Michalak : Delphine est ma muse. Même si nos caractères sont différents, je vais à cent à l’heure. Elle, de son côté, est plutôt du genre à cogiter et à bien analyser la situation… On va dire que l’association des deux est la bonne formule. J’ai souvent besoin de son point de vue, je travaille sur moi et sur mon impatience extrême. Elle me rend meilleur !

Si Christophe était un gâteau, Delphine, il serait quoi ? Et si Delphine était une pâtisserie, ce serait laquelle, Christophe

Delphine Michalak : Il serait un flan, le dessert de son enfance et je dois dire que le sien est tellement onctueux, il me fait fondre. Comme lui…

Christophe Michalak : Un dessert au caramel. J’ai réussi à la faire craquer dernièrement sur un cheese cake maison, très crémeux, cuit juste comme il faut… Alors je dirais pour cumuler un max de points, un cheese cake au caramel dulcey…. Et là, je suis le roi du monde à la maison (rires

Lire aussi : Livres de pâtisserie : les grands noms s’y mettent aussi

Votre programme pour les prochains mois ? 

Christophe Michalak : Cela va surtout consister à se remettre de cette crise qui a secoué le monde entier. Nous allons relever nos manches et travailler !

 

Leur actu 

Christophe et Delphine Michalak pilotent en tandem leurs quatre établissements parisiens ainsi qu’une cinquième boutique à Tokyo (voir sur leur site).

Christophe Michalak a sorti l’automne dernier un ouvrage La Pâtisserie en familleaux éditions HarperCollins, déclinant cinquante délices à concocter chez soi et il prépare pour la fin de l’année 2020 un livre qui retracera les grandes étapes de sa carrière par le biais de ses recettes iconiques, de ses débuts auprès d’Alain Ducasse jusqu’à aujourd’hui, en mettant l’accent évidemment sur son titre de champion du monde en 2005.

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