Insultes, moqueries, coups bas, violences… Le quotidien des enfants depuis la maternelle jusqu’à l’université, voire à l’université peut se révéler être très difficile. Nombreuses sont les vidéos de dénonciation sur le harcèlement scolaire dans lesquelles on peut voir des parents ou des enfants se livrer sur l’enfer qu’ils vivent dans leurs établissements.
Malheureusement, les cas de harcèlement sont de plus en plus recensés et certains parents se retrouvent parfois impuissants face à la détresse de leur progéniture. En effet, plus de 700 000 élèves sont victimes de harcèlement scolaire dans l’Hexagone, soit près d’un enfant sur dix. Alors que faire lorsque son enfant avoue être harcelé au sein de son école ? Comment faire pour garder le contrôle de la situation ? Voici quelques solutions à mettre en œuvre pour éviter que la solution ne dégénère.
Équiper l’enfant d’un micro enregistreur
Lorsque vous vous rendez compte que votre adolescent va mal ou que ce dernier se livre à vous sur les violences psychologiques ou physiques qu’il subit au sein de sa classe, il est probable que vous ne sachiez pas comment réagir.
En général, la plupart des parents se jettent sur leur combiné pour avertir les autorités de l’école ou le signaler de vive voix. Cependant, cette solution ne change pas grand-chose, car le harceleur nie les faits et s’en sort indemne puisqu’aucune preuve de ses agissements n’est fournie. Cela peut même envenimer la situation puisque ce dernier pourrait vouloir se venger et redoubler de méchanceté envers la victime.
De fait, même si vous avertissez la direction de l’école, nous vous recommandons de placer un micro espion enregistreur sur votre enfant afin d’avoir une véritable preuve de tous les sévices qu’il subit au quotidien. Grâce à cet équipement, vous pourrez enregistrer toutes les moqueries ou les insultes qui lui sont lancées par son ou ses camarades.
Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une preuve que vous pourrez utiliser pour intenter une action en justice, puisqu’en France il est illégal d’espionner une tierce personne. Cependant, ce dispositif vous aidera à prouver les dires de votre progéniture devant les dirigeants de son établissement. Le harceleur ne pourra plus nier les faits et saura qu’il ne peut plus agir impunément. De cette manière, cela pourra au moins permettre de faire évoluer les choses.
De plus, si les parents de l’élève harceleur sont présents, et qu’ils sont de bonne foi, ils pourront se rendre réellement compte des actions de leur enfant et savoir quelles mesures prendre pour que ce dernier arrête de traumatiser votre fils/fille. Bien entendu, nous n’affirmons pas qu’un tel matériel pourra arrêter systématiquement les actes de harcèlement envers la victime. Néanmoins, il s’agit d’un véritable atout pour faire la lumière sur les faits et mettre les principales parties concernées au courant de l’affaire.
Parler avec votre enfant
Généralement, les victimes de harcèlement scolaire ont peur ou honte de s’exprimer sur ce qu’ils vivent au sein de leur classe. Elles préfèrent donc se taire et subir le défoulement de leurs camarades jusqu’à ce que l’irréparable soit, parfois, commis. Ainsi, il revient aux parents d’instaurer un climat de confiance pour que l’adolescent puisse facilement s’ouvrir à eux.
Il est donc important que votre ado se sente aimé et écouté afin de pouvoir vous dire qu’il est une victime dans son école. Sachez que même si vous percevez les signes de harcèlement chez votre enfant et que vous lui posez la question, il peut vous répondre que tout va bien. Cela est tout à fait normal, car il voudra se protéger et garder tout pour lui par honte.
Essayez donc de lui parler pour le rassurer. Effectivement, si votre enfant sait qu’il n’est pas responsable des actions causées par ses camarades, il aura plus de facilité à se libérer du joug de ses agresseurs. De plus, en instaurant le dialogue, vous pourrez vous rendre compte du degré de gravité de la situation et agir en conséquence.
En devenant le confident de votre ado, vous pourrez mieux canaliser la situation, lui apporter tout votre soutien et agir pour régler le problème. Si cela s’avère nécessaire, ayez recours aux services d’un psychologue. Ce professionnel saura comment aborder la question pour avoir de véritables réponses et lui parler afin de l’aider à surmonter cette épreuve.
Nous vous déconseillons fortement d’entrer en contact avec les parents du harceleur ou avec ce dernier en personne. Cela pourrait empirer les événements.
Changer votre enfant d’établissement scolaire
Si toutes les actions précédentes ne portent pas leurs fruits, il est préférable de changer votre adolescent d’école. En effet, le harcèlement scolaire se fait souvent en groupe. La victime est donc la cible d’un ou de plusieurs groupes d’élèves. De plus, les agressions verbales peuvent dépasser certaines limites et devenir physiques.
Les élèves peuvent donc martyriser l’autre élève en lui donnant des coups, ce qui est très dangereux pour la santé de ce dernier. Dans ce cas, nous vous conseillons de changer votre enfant d’école, surtout si celui-ci vous le demande expressément.
Par ailleurs, si les limites sont dépassées et que votre ado est victime d’abus psychologiques et de coups, sachez que vous pouvez également porter plainte. Effectivement, la loi punit le harcèlement scolaire, mais également les violences et la provocation au suicide. Les victimes peuvent donc demander à la justice de réparer leur préjudice en condamnant l’auteur du harcèlement.
Les coupables des faits âgés de plus de 13 ans risquent une peine allant de un à 3 ans (avec ou sans circonstances aggravantes) de prison et une amende dont le montant est compris entre 15 000 euros à 45 000 euros. Par ailleurs, le nombre de circonstances aggravantes a une incidence sur la peine encourue par les auteurs des faits, surtout si ces derniers connaissaient la vulnérabilité de la victime ou si le harcèlement a conduit l’adolescent à manquer plus de 8 jours d’école ou si les actes de harcèlement ont été postés sur internet.
Enfin, il est fortement recommandé aux parents de se renseigner sur les signes du harcèlement scolaire afin de les détecter plus vite et d’agir en conséquence.
C’est déjà la rentrée et il est possible que votre enfant soit la cible d’autres élèves au cours de cette nouvelle année scolaire. Alors, comme le dit un dicton populaire « mieux vaut prévenir que guérir ». En conséquence, soyez vigilants !
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