Votre fils ou votre fille passe son temps à se déprécier et à considérer que tout est toujours mieux chez les autres ? Du look aux notes, en passant par le physique. Sans parler de sa famille, qu’il ou elle troquerait bien contre celle de son meilleur ami ? Les réponses de Véronique Fachet, médiateur thérapeutique et coach parentale pour aider votre ado à prendre de l’assurance.
En quoi est-ce toxique de se comparer en permanence aux autres ?
Parce que l’on leur prête des qualités qu’ils n’ont pas forcément. L’ado se limite aux apparences et il ignore parfois quelles peuvent être les déconvenues scolaires ou familiales de cette ou de ces personnes qu’il envie autant. Forcément, dans sa tête, l’herbe est forcément plus verte ailleurs. Mais c’est aux parents aussi d’apprendre à inclure la frustration dans l’éducation qu’ils donnent. Ça évitera que nos ados veuillent toujours ce qu’ils n’ont pas…
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Pourquoi a-t-on tellement tendance à se comparer quand on est adolescent ? Parce qu’à cet âge-là, on a du mal se situer, à se définir, parce que l’on manque de confiance en soi ?
L’adolescence est déjà une période très délicate en soi, entre transformation physique et psychologique. On a de l’acné, on trouve qu’on est trop ci, pas assez ça, on est dans une phase d’opposition avec ses parents. Bref, tout est chahuté, tout parait bizarre dans l’environnement… En se comparant, l’ado se cherche donc de nouveaux repères.
Comment lui permettre de muscler sa confiance, de trouver les ressources pour s’accepter comme il ou elle est ?
Le regard des parents est tellement important dans ce domaine ! Dès tout petit, il faut qu’il ait senti un « accueil » de leur part, un vrai désir et bonheur de l’avoir comme enfant. Quand on a la certitude d’être aimé, on peut traverser toutes les difficultés. Ensuite, à l’adolescence, c’est essentiel de le valoriser, de le complimenter sur ce qu’il fait à l’école, de le remercier pour l’aide qu’il apporte à la maison, pas de se focaliser uniquement sur ses erreur ou bêtises. C’est capital de continuer à lui exprimer son admiration. Car même si on a l’impression qu’il a changé, votre ado reste ce petit garçon ou cette petite fille intérieur(e) … A l’autre extrême, il ne faut pas être trop protecteurs, trop présents et fusionnels. Pour grandir, votre ado a besoin de s’individualiser…
Est-ce qu’il faut également lui expliquer que la vie des autres n’est pas forcément aussi idyllique qu’elle parait l’être de l’extérieur ?
Oui, parce que sous la belle couche de papier cadeau, on trouve souvent des choses moins jolies ! Mais l’adolescent n’est pas forcément prêt à entendre ce genre d’arguments venant de ses parents, surtout s’il est en crise. C’est dans ces situations-là que la parole d’un interlocuteur neutre, comme d’un médiateur ou d’un coach se révèle particulièrement utile.
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N’existe-t-il pas des modèles de comparaison qui peuvent être positifs pour lui, agir comme des « moteurs »?
Si, bien sûr, ce n’est pas toujours négatif de se comparer. Parfois, c’est stimulant d’être confronté à l’exemple de personnes de l’entourage familial ou amical qui ont rencontré des gros problèmes et qui ont su les surmonter. Ou de s’inspirer de certaines célébrités ayant connu le succès malgré un mauvais départ dans la vie… Le tout, en gardant toujours en tête qu’il ne faut pas faire les choses à moitié pour réussir. Certains ados ont un sentiment de la toute-puissance et plus dure est la chute pour eux ensuite !
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Moi mon problème, c’est que mon ado essaie toujours de suivre ceux qui ne sont pas vraiment des références… Difficile à gérer car plus on essaie de les couper des mauvaises fréquentations plus ils sont butés et persistent.