Pour celles qui habitent dans l’univers merveilleux des réseaux sociaux et qu'on appelle "mamans influenceuses", le quotidien n’est que calme, luxe et beauté. L’exact contraire de notre petit monde, où le linge sale et la poussière voisinent joyeusement avec notre intenable progéniture. Mais ces instamums, ces déesses de la sphère domestique, ont-elles vraiment de quoi nous complexer ? On fait le point pour vous.
L’autorité vue par les mamans influenceuses… et dans la « vraie » vie
Version Instamums :
Quelle est la raison de ce doux sourire qui flotte sur le visage des ces mamans instagrammeuses ? On vous raconte : ce matin, Isaure, 9 ans et Swan, 6 ans ½, leur ont fait la surprise de leur préparer leurs tartines et leur café et leur amener au lit. D’ailleurs, elles ont photographié la scène avec leur smartphone et c’est très mignon… Auparavant, ces délicieux bambins s’étaient réveillés tôt mais avaient joué en silence en fabriquant des origamis et des lampions japonais, en attendant que Papa et Maman émergent.
Chez nous, mamans « normales » :
Pour obtenir de la chair de notre chair qu’elle mette le couvert, c’est tout juste si l’on ne doit pas lui envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception. Dans le domaine des devoirs et de la participation aux tâches ménagères, la moindre requête ne s’obtient qu’au prix de négociations dignes d’un sommet du G20. Pour résumer pudiquement la chose, on va dire que nos kids ont du caractère (pour ne pas avouer qu’il est franchement mauvais).
Comment se rassurer :
Nos enfants savent ce qu’ils veulent et aiment. Ils ne sont pas juste des petits soldats qui soignent les apparences devant l’objectif.
La décoration intérieure vue par les mamans influentes… et dans la « vraie » vie
Version Instamums :
Les meubles aux formes arrondies, les accessoires esprit Art Déco, les paniers en rotin tressé et le bleu nuit sur les murs ? Les mamans influenceuses ont adopté les tendances qui cartonnent six mois avant qu’elles ne buzzent. Mettre le pied chez elles, c’est comme entrer dans les pages de notre magazine préféré.
Chez nous, mamans « normales » :
On serait bien en peine de trouver un endroit, dans nos pénates, qui soit instagrammable. Car entre le salon et son canapé qu’on a eu la bonne idée de choisir en blanc et qui est aujourd’hui taché/ gribouillé, la cuisine qui ressemble plus souvent à une zone de guerre qu’à Petits plats en équilibre, et les chambres de nos enfants au rangement… aléatoire, il faut bien chercher pour trouver le bon angle et le bon moment.
Comment se rassurer :
Comme notre intérieur n’a pas de style défini, il n’y a pas de risque qu’il se démode. On va dire qu’il a le charme de l’intemporel.
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L’apparence physique des mamans sur Instagram… et dans la « vraie » vie
Version Instamums :
Elles défient les lois de la Nature. Douze jours après avoir accouché, les mamans influentes affichent un ventre nettement plus plat que celui qui est le nôtre hors grossesse. Elles allaitent pendant six mois mais gardent ensuite des seins fermes et opulents, digne d’actrices de films X. Enfin, elles conservent une parfaite maîtrise de leur masse capillaire, quelle que soit l’heure de la journée.
Chez nous, mamans « normales » :
Les vergetures et les capitons sont nos amis pour la vie, comme les produits laitiers. En revanche, les brushings semblent allergiques à notre tête, tant ils semblent pressés de se faire la malle.
Comment se rassurer : non, elles ne sont pas plus glamours que nous ! C’est juste que nous sommes beaucoup moins douées dans le maniement de ces baguettes magiques que sont Facetune, Snapseed et autre VSCO.
Les menus des mamans instagrameuses… et dans la « vraie » vie
Version Instamums :
Formaient-ils une famille de poules dans une existence antérieure ? Toujours est-il que les mamans instagrammeuses a-do-rent manger des graines, de chia, de courge ou de lin. Bien sûr, leurs poussins raffolent (aussi) des pâtes, mais elles sont toujours faites maison et aromatisées à la betterave, l’épinard ou à l’encre de seiche. Ici, on ne mange pas, on déguste en esthètes !
Chez nous, mamans « normales » :
On avoue, dans le domaine de la popotte, on est plus proche de la tribu de Monsieur Picard, Surgelé de son prénom ,que de Cyril Lignac dans ses œuvres. Et si l’on réussit parfois à faire manger des légumes à nos loustics, c’est à condition qu’ils soient bien enrobés dans une pâte à beignets ou noyés sous de la sauce blanche.
Comment se rassurer :
S’ils doivent rester à la maison jusqu’à leurs vingt-quatre ans (âge moyen où les jeunes Français quittent définitivement le bercail), il sera moins compliqué et onéreux d’avoir nos juniors en pension que s’ils avaient le palais et les exigences d’Alain Ducasse.
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