Des études récentes démontrent que 50 a 75 % des enfants d’âge scolaire éprouvent des sentiments de stress sérieux. En fait, la rapidité avec laquelle nous déménageons, changeons de régions voire de pays, engendre fatalement des changements d’écoles, de classe, et nos enfants ont parfois du mal à s’adapter. Comment les aider à affronter ces cassures, ces nouvelles expériences ?
Les principales sources de stress chez l’enfant
Depuis plusieurs années, les structures parentales sont de plus en plus désorganisées : les divorces, les familles recomposées, les femmes actives, les demi- frères et sœurs, sont autant de nouveaux modèles auxquels les enfants doivent faire face.
Par ailleurs, une famille sur cinq déménage chaque année en France. Non seulement la structure familiale peut être instable mais, à l’école, les amis de nos enfants viennent et vont, sans que la pérennité de leurs relations soit assurée… Que d’incertitudes, de déceptions, de pleurs parfois !
Les comportements qui révèlent un mal-être de l’enfant
Face à tous ces chamboulements, les enfants n’arrivent pas forcement à mettre des mots sur leur malaise. Alors, le corps parle et des « maux » apparaissent : perte d’appétit, manque de sommeil, fatigue quotidienne, mal au ventre, mal à la tête, angines à répétitions.
Si nous les parents ne décodons pas bien tous ces signes, et que nous nous mettons soit en colère soit à les réprimander, les maux vont s’accentuer. A nous, donc, de les aider à verbaliser leurs bobos, pour éviter les situations de blocages ou pire des phobies face a la nouveauté.
Neuf façons d’aider les enfants à gérer leur stress
1- Se détendre vous mêmes, car si vous leur montrez votre stress, il va se surajouter au leur. Donc, à vous de regarder calmement la raison de votre énervement, de votre inquiétude et d’en parler avec votre compagnon, votre médecin ou un psy s’il faut, pour quelques séances.
2-Ouvrir le dialogue avec votre enfant seul, dans un espace de lieu et de temps adéquats (la communication passe parfois mieux dehors). Cela permettra, peut être, de vous apercevoir que son stress s’est focalisé sur un détail facilement repérable ou sur une idée imaginaire et donc, en parler, avec vous, va le soulager.
3-Ne dénigrez pas son stress et parlez de son problème, en l’identifiant avec lui, sans se moquer ou rire. Cela va le sécuriser.
4-Changez la routine et ouvrez des espaces de communication avec lui. Par exemple, quand il rentre de l’école, écoutez-le, pendant un quart d’heure, pour qu’il dise ce qui s’est passé dans sa journée.
5-Bien le préparer à la rentrée. Si vous connaissez sa nouvelle école, votre nouvelle maison, faites un tour pour lui donner déjà connaissance de ce nouvel environnement. Une situation connue et visualisée est déjà moins anxiogène.
Essayez de voir si des voisins peuvent vous indiquer des familles avec des enfants du même âge et regardez comment les rencontrer avant la rentrée.
6-Décompresser. En effet, si les activités scolaires sont parfois lourdes surtout en changeant de collège au lycée ou de primaire au secondaire, trouvez un moyen de faire du sport, des activités artistiques ou créatives. Cela lui permet de créer aussi un nouveau réseau de contacts et de vous faire aider aussi, le cas échéant, par les parents de ses nouveaux amis.
7-Développer sa confiance. En fonction de son âge, il peut, à un moment de l’année, trouver ses propres solutions pour arriver à être plus serein, détendu. Affirmez-lui que de trouver, lui-même, des solutions, est une marque de maturité. Encouragez-le donc ! De cette façon, la prochaine fois, il saura s’organiser avant le changement prévu.
8-Apprendre à se détendre. Encore là, en fonction de vos possibilités, les techniques de relaxation, de méditation, peuvent aider, et les marches en forêt, la peinture, les circuits en vélo sont autant de moyens pour apprendre à se détendre dans son corps qui opèrent, aussi, sur le cerveau.
9-Demander de l’aide. Si malgré tout, votre enfant et peut-être la famille n’arrivent pas à faire face à la nouvelle situation, faites appel à un professionnel de santé mentale, qui en quelques séances, peut arriver à dénouer les nœuds et vous accompagner dans cette nouvelle phase.
En conclusion
S’accrocher à ce qui est connu est un réflexe humain et ne doit pas être jugé. Par contre, prendre la nouveauté comme une opportunité de grandir, de s’ouvrir, d’expérimenter et finalement de s’adapter est une façon gratifiante d’aimer la vie. Bien sûr, il est plus rassurant de se référer à des éléments connus mais la vie actuelle nous demande de nous frotter à l’inconnu, à l’inédit.
Si cette phase est réussie, les parents et les enfants pourront évoquer cette période, plus tard, avec le sourire et voir combien ils avaient eu tort de s’inquiéter.
Vous avez aimé cet article ou bien vous voulez réagir ?
merci pour tous ces conseils