Belle au bois dormant, Cendrillon, Blanche-Neige… L’enfant que vous avez été a été biberonnée par ces récits merveilleusement romantiques ? Voici pourtant pourquoi il est préférable que votre vie amoureuse ne ressemble pas à un conte de fée, de près ou de loin !
De l’absurdité du mythe du Prince Charmant
Si le féminisme est passé au pays des conte de fées, il ne s’est visiblement pas arrêté. Sinon, que penser de nos créatures, pour qui l’accomplissement personnel ne repose que sur la rencontre avec l’Homme avec un grand H, de préférence drapé dans une cape de velours et juché sur un cheval blanc ?
Avec tous les dons que Dame Nature leur a octroyés, Cendrillon et Blanche-Neige auraient pu devenir présidentes de la République, actrices à Hollywood, directrices de chantier ou profs d’université. Mais non, ces demoiselles aux conceptions un brin étriquées préfèrent rêvasser toute la journée à celui qui donnera enfin un sens à leur destinée.
Tout le contraire de la femme que l’on veut être aujourd’hui. A savoir quelqu’un qui prend les rênes de son existence, se réalise aussi en tant qu’individu et pas uniquement à travers son couple. Si l’on est heureux à deux, c’est d’abord parce que l’on sait s’épanouir par soi-même. Sans quoi le tandem que l’on forme n’est qu’une embarcation bancale où l’on tente souvent vainement de se « réparer » à travers l’autre…
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Un personnage plus piquant
Une mention spéciale néanmoins à l’inspirante Belle au bois Dormant, qui au lieu de bêler bêtement devant le play-boy qui vient de l’extirper de son éternel sommeil, lui glisse un petit tacle bien senti : « Vous vous êtes fait bien attendre », lui susurre-t-elle dans la foulée du baiser salvateur. La preuve que l’humour et l’esprit critique ne sont pas incompatibles avec l’amour et peuvent même faire progresser.
En version moderne, la méthode fonctionne aussi : il est généralement beaucoup plus efficace d’expliquer clairement à notre prince à nous que l’on n’est pas prête à attendre cent ans pour qu’il veuille bien abandonner ses manies, plutôt que d’attendre patiemment qu’elles disparaissent d’elles-mêmes…
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La parité aux abonnés absents
Mais ce n’est pas le seul vilain caillou que ces héroïnes traînent dans leurs jolis souliers de vair. Ce qui heurte, toujours dans Cendrillon et Blanche-Neige, c’est la place qui est assignée dans le couple et dans la société à la gent féminine. Si elles sont aussi vertueuses et séduisantes, c’est que nos jouvencelles acceptent sans rechigner de se charger du nettoyage de la maison, au contraire de leurs méchantes marâtres qui n’en fichent pas une rame.
Un modèle assez contre-productif, sachant qu’entre hommes et femmes, c’est souvent la question des tâches ménagères qui crée les conflits. Et que leur répartition est toujours ultra-défavorable aux secondes, puisqu’elles consacrent quotidiennement 3 heures et 26 minutes à ce type d’activités, contre 2 heures maxi pour leurs compagnons !
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Plastique parfaite exigée toute circonstances
Enfin, si l’on refuse que notre love-story s’apparente aux écrits de Perrault ou aux films de Walt Disney, c’est enfin parce que l’on combat l’impératif qu’ont Cendrillon, Blanche-Neige ou La Belle au bois Dormant d’apparaître toujours impeccablement apprêtées, robes corsetées, brushings au top et rouges à lèvres sans bavure. Même quand elles s’échinent à cuisiner la soupe ou à faire la poussière.
Dans le couple, on peut aussi militer pour le naturel, le cool et souhaiter que notre moitié nous aime et nous désire, les jours où l’on est irrésistible physiquement comme ceux où l’on est un peu moins.
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