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Tony, Shelly et la lumière magique, une fable qui a du sens

Par Bénédicte Flye Sainte Marie - Mise à jour le

tony shelly et la lumière magique avis

Applaudi au festival d’Annecy où il a reçu le prix Contrechamp, Tony, Shelly et la lumière magique, long-métrage d’animation tchèque de Filip Pošivač, nous fait partager le quotidien de Tony, un garçon différent que ses parents pensent préserver en le tenant à l’écart du monde, et qui va s’émanciper grâce à sa rencontre avec Shelly, une petite fille à l’âme ultra-créative. Au cinéma le 11 décembre. On vous offre des places dans l’espace Concours !

Tony, Shelly et la lumière magique : l’histoire

Tony, onze ans, est né avec une particularité très rare : son corps diffuse de la lumière. Pour qu’il ne soit pas rejeté par les gens, notamment par les autres enfants, à cause de sa singularité, son père et sa mère lui interdisent de sortir dehors. Ils ont même fixé une corde à son pantalon, afin qu’il ne puisse pas s’aventurer trop loin. Même lorsqu’il joue dans les parties communes de son immeuble, Tony arbore un masque et des gants qui camouflent son « étrangeté ». Il se sent donc à la fois enfermé, seul, et un peu délaissé par son père et sa mère qui n’ont d’yeux et d’oreilles que pour ses frères jumeaux.

Cette existence un peu morne va s’égayer lorsque Shelly et sa maman, une ex-danseuse-étoile, s’installent dans le même bâtiment que lui. Tony et Shelly vont devenir très proches. Il faut dire qu’ils se comprennent. Car Shelly sort elle aussi du lot : elle est dotée d’une imagination débordante et d’une lampe magique qui lui permettent de voir des choses, des endroits et des créatures que les autres ne peuvent pas distinguer. Et elle admire Tony pour ce qu’il est, à savoir un être brillant !

Mais tout est fait pour contrarier leur complicité. Il y a leurs parents respectifs qui n’apprécient pas beaucoup qu’ils se fréquentent. Il y a Ernestine, qui adore se moquer de Tony et le traiter « d’ampoule ». Ou encore Madame Tubby, la mère de cette peste en tutu, qui tente de faire sa loi dans la maison et d’endosser les prérogatives du vieux propriétaire et concierge. Le décès de ce dernier va souder plus jamais Tony et Shelly et les inciter à chercher à se débarrasser des « boules noires », qui se tapissent dans la résidence et semblent varier au gré des tensions qui naissent entre les locataires.

A partir de quel âge ?

Tony, Shelly et la lumière magique est un film que les enfants pourront aller voir dès 7-8 ans.

L’avis de MAFAMILLEZEN

Réalisé en stop-motion, procédé d’animation « à l’ancienne » qui consiste à bouger à la main les personnages et objets pour créer le mouvement, Tony, Shelly et la lumière magique propose un univers assez onirique et original. Le graphisme des personnages adultes, à mi-chemin entre Wallace et Gromit et le style de Tim Burton, est abrupt et contraste avec celui, plus rond et coloré des deux héros et des aventures qu’ils partagent. Certaines trouvailles dans le récit sont géniales : on aime l’idée de cette entité sombre qui, telle une chenille géante, rétrécit et s’élargit au fil des conflits qui opposent les voisins et des émotions qu’ils éprouvent.

Tony, Shelly et la lumière magique fait par ailleurs passer entre les lignes de beaux messages sur la nécessité d’accepter l’autre comme il est, qu’il soit porteur d’un handicap, qu’il ait une maladie ou une particularité physique. Sans l’exprimer par des mots, il explique également qu’avec les meilleures intentions et tout l’amour possible et imaginable, les parents peuvent freiner leurs rejetons dans leurs progrès, leur prise d’indépendance et dans leurs relations humaines en voulant les protéger et leur éviter de souffrir.

La seule réserve qu’on nourrit à l’égard de Tony, Shelly et la lumière magique est qu’il pourra paraitre un peu compliqué pour le jeune public auquel il se destine. Comprendre tout ce que développe ce film n’est pas forcément évident. A savoir les trajectoires de Tony, de Shelly qui n’a jamais connu la stabilité d’un foyer fixe à cause du statut d’artiste de sa maman, qui plus est dépressive, et qui ne se remet pas de l’arrêt de sa carrière de ballerine. Ou encore du gardien dont on découvre petit à petit le passé. Identifier le fait que les difficultés de Tony reflètent ce que peuvent subir dans la vraie vie les enfants atypiques ne l’est pas forcément non plus. Ca n’enlève pas grand-chose à cet opus qui est une jolie réussite !

Tony, Shelly et la lumière magique
Réalisé par : Filip Pošivač
Genre :
Animation
Duée :
1h22
Sortie au cinéma :
le 11 décembre 2024

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