Accueil > Ma Famille > Blue & compagnie, les bons contes font les bons amis

Blue & compagnie, les bons contes font les bons amis

Par Bénédicte Flye Sainte Marie - Mise à jour le

Blue & Compagnie avis

Proposé par la Paramount, cet attendrissant opus, à mi-chemin entre le film classique et la production d’animation, met en scène Bee, une préadolescente qui a le pouvoir de voir des êtres qui n’existent que dans l’imagination des enfants, et qui va se servir de cette « magie » pour briser les solitudes. Blue & Compagnie, au cinéma le 8 mai.

Blue & Compagnie : l’histoire

A douze ans seulement, Bee a déjà connu beaucoup d’épreuves. Elle a affronté le décès de sa maman, emportée par un cancer, et doit désormais composer avec la perspective que son père, qui souffre d’une maladie cardiaque et qui va subir une lourde opération, puisse disparaitre lui aussi.  Elle va alors s’installer à New-York chez sa grand-mère Margaret, le temps de cette intervention et de la convalescence qui suivra.

Alors qu’elle traverse cette période particulièrement complexe, Bee se rend compte qu’elle a la capacité de repérer comme s’ils existaient dans la vie, les amis imaginaires de tous les enfants. Mais le problème de ces derniers, notamment de Blue, l’énorme peluche violette, de Blossom, la gracieuse coccinelle et de leurs copains, la guimauve enflammée, la banane sans pantalon, la licorne, le verre d’eau glacée, la fleur, l’ours et la bulle de savon, parait presque insoluble : depuis que leurs meilleurs copains humains ont grandi, ils ont perdu la faculté de percevoir leur présence et de dialoguer avec eux. Espérant un retour de flamme de leurs alter egos d’autrefois, ils vivent ensemble, un peu désœuvrés et déprimés, dans une maison secrète.

C’est dans cet endroit que Cal, le voisin de Bee qui dispose du même don qu’elle, va l’emmener un jour. En tandem avec ce dernier, elle va tenter de « reconnecter » ces êtres avec leurs ex-complices et de trouver également un ami imaginaire pour celles et ceux qui n’en ont jamais eu comme Benjamin, le garçon avec lequel elle a fait connaissance dans l’hôpital où a été admis son père. Une quête qui pourrait lui réserver des surprises….

A partir de quel âge ?

On conseillera Blue & Compagnie à partir de 5-6 ans. Il faut parvenir à comprendre ce qui n’est pas explicitement dit à l’écran, notamment sur la mort de la mère de Bee.

L’avis de MAFAMILLEZEN

Les longs-métrages des grands studios ont leurs défauts, mais il faut leur reconnaitre des inventions qui sortent de l’ordinaire et un sens aigu de ce qui peut constituer une bonne base pour un scénario. Un peu comme dans Vice-versa où les émotions de l’héroïne, Riley, s’incarnaient sous la forme de personnages -Joie, Colère, Dégout, Peur et Tristesse- le film Blue & Compagnie de la Paramount a choisi de donner une apparence concrète aux amis imaginaires qui habitent dans la tête des enfants lorsqu’ils sont petits, et qu’ils délaissent ensuite. L’idée est assez géniale

Signé par John Krasinki, le Jim Halpert de The Office, dont tous les fans de la série américaine se souviennent avec nostalgie, un acteur et cinéaste qui l’a conçu en observant le comportement de ses deux filles, il illustre le pouvoir réparateur de l’imagination et des créatures auxquelles elle donne naissance. Car on comprend que ces gentils monstres réconfortants ont la faculté d’adoucir les évènements auxquels on fait face pour les rendre moins difficiles à supporter. Par exemple si l’on est mal intégré à l’école, si l’on est harcelé, si l’on souffre d’être isolé(e) ou si l’on vit des épisodes familiaux traumatisants. Et cela fonctionne même lorsqu’on devient grand, comme Bee pourra le mesurer à la fin du film, et comme sa mamie Margaret va le réaliser à son tour. Car celle qui a renoncé au rêve d’être ballerine, appréciera aussi de renouer avec quelqu’un qui l’a accompagnée pendant de très longues années… Cette rencontre entre ce qui est fictif et merveilleux et ce qui se passe dans la vraie vie est d’ailleurs bien rendue à l’écran, puisque que ce long-métrage mélange les prises de vues réélles et l’animation.

Blue & Compagnie est donc une fable, un peu mélo à certains égards, mais elle est bien ficelée et les enfants, comme ceux qui l’ont été ou le sont restés, apprécieront sûrement, tout comme ils devraient savourer l’humour qui infuse ce film, notamment celui de Cal, un bon ange un brin ronchon qui râle comme il respire et du père de Bee, qui sait transformer le tragique en comédie.

Blue & Compagnie vaut enfin la peine d’être regardé en version originale sous-titrée pour l’incroyable casting américain, qui réunit entre autres Ryan Reynolds, Cailey Fleming, qui jouait Judith Grimes dans Walking dead, Phoebe Waller-Bridge qui incarnait l’un des personnages principaux d’Indiana Jones et le cadran de la destinée, Steve Carrel, l’ancien et hilarant partenaire de John Krasinksi dans The Office, George Clooney, Vince Vaughn, Emily Blunt et évidemment John Krasinski lui-même. Dans la déclinaison française, ce n’est pas mal non plus puisqu’on trouve l’icône Mylène Farmer, José Garcia et Marina Foïs au doublage.

Blue et compagnie
Réalisé par : John Krasinski
Avec les voix françaises de :
José Garcia, Mylène Farmer et Marine Foïs
Genre :
Animation
Durée :
1h33
Sortie au cinéma :
le 8 mai 2024

Vous avez aimé cet article ou bien vous voulez réagir ?

Articles en relation

Plus d’articles sur MAFAMILLEZEN