Le niveau de pouvoir d’achat est l’une des préoccupations majeures des Français. La hausse des prix généralisée et sans fin impacte le porte-monnaie de tous. Certaines familles sont particulièrement touchées par la crise, et se trouvent aujourd’hui en situation de grande précarité. C’est notamment le cas des familles à faibles revenus, des familles monoparentales, des étudiants et des jeunes adultes. Dans ces périodes difficiles, dont personne n’est à l’abri, il est important d’être solidaire. Comment aider les parents qui galèrent pour faire vivre leurs enfants décemment ? Comment aider les jeunes qui ne peuvent pas compter sur le soutien familial à bien démarrer dans la vie ? Voici quelques pistes à la portée de tous pour apporter son soutien aux familles et à la jeunesse en situation de précarité.
De plus en plus de familles vivent sous le seuil de pauvreté
Dans un contexte d’inflation élevé, de plus en plus de Français vivent dans une situation de précarité. Selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publié en 2023, plus de 9 millions de Français avaient un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian, soit 1 102 euros par mois, en 2019. Et 14,6 % d’entre eux pouvaient même être considérés comme « pauvres ». Une situation qui n’a pas dû s’améliorer depuis. Selon une étude de l’INSEE de 2021, 1 enfant sur 5 vivrait sous le seuil de pauvreté en France, et selon un rapport de l’Unicef, 42 000 enfants seraient sans domicile fixe en France. Les familles monoparentales, les enfants et les jeunes adultes sont les premiers à subir les effets de cette précarité.
55 % des familles parentales sont pauvres
Les familles monoparentales représentent aujourd’hui 1 famille sur 4, et 85 % des parents solos sont des mères. Elles cumulent difficultés, inégalités, et précarités. Selon une étude de l’INED, 55 % de ces familles sont pauvres et 34,5 % des enfants des familles monoparentales vivent en dessous du seuil de pauvreté. 21% de ces parents solos vivent des situations de mal-logement. Pour venir en aide aux parents qui élèvent seuls leurs enfants, souvent sans soutien financier de leur ex-conjoint, et qui peinent à concilier vie de famille et vie professionnelle, 10 recommandations ont été formulées en mars 2024 devant le Sénat, visant à mieux soutenir et accompagner les familles monoparentales.
26 % des 18-24 ans en situation de pauvreté
Les jeunes adultes entre 18 et 24 ans qui ne peuvent pas bénéficier du soutien financier de leurs parents, se retrouvent eux-mêmes en grande difficulté, en particulier s’ils ont quitté le domicile familial. Et parmi ceux qui n’habitent plus chez leurs parents, les étudiants et les jeunes sans emplois sont les plus vulnérable. 4 jeunes sur 10 seraient ainsi en situation de pauvreté monétaire ou de pauvreté en condition de vie.
Alors oui, devant cette situation inconcevable de nos jours, on se sent tous vulnérables. Car personne n’est à l’abri d’un accident de vie, une perte d’emploi, un divorce, un deuil qui vous laisse seul(e) avec des enfants à élever… Et on se dit qu’on aimerait bien, si jamais on était dans une passe difficile, que quelqu’un nous tende la main. C’est le moment de passer à l’action !
Soutenir les actions des associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion
Comment venir en aide aux familles et aux jeunes en situation de précarité ? Certaines associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion font appel à la générosité des Français avec des actions très médiatisées. D’autres œuvrent plus discrètement ou plus localement. Vous pouvez les soutenir de différentes manières.
En faisant un don financier
Les associations d’aide à la précarité sollicitent régulièrement les Français pour apporter leur soutien via un don pécunier. Cet argent servira à apporter une aide directe aux personnes dans le besoin, comme des repas, des soins médicaux de base, un hébergement d’urgence par exemple. Il pourra également servir à financer des programmes d’éducation ou de formation, des bourses scolaires, des camps de vacances, des activités de loisirs. Il servira également à former les bénévoles de ces associations, et à financer les frais de gestion, ou à améliorer les infrastructures. Vous pouvez par exemple faire un don à la Fondation de France, qui soutien chaque année plus de 12 500 initiatives solidaires, notamment en faveur de l’enfance, de l’éducation et de la précarité. Depuis plus de 50 ans, cette fondation soutien des projets d’accompagnement de parents en situation de vulnérabilité et accorde des aides financières à des jeunes sans appui familial. Elle soutient aussi des initiatives dans le cadre de la lutte contre le décrochage scolaire ou encore le mal-logement. A savoir : vous pouvez faire un don à une fondation dans la mesure de vos moyens, et dès 1 euro. Et vous bénéficiez d’une réduction d’impôt égale à 66 % du total de vos versements.
En faisant un don en nature
Si vous souhaitez aider concrètement les personnes en situation de précarité, plutôt que de donner de l’argent, vous pouvez faire des dons en nature. Vêtements, produits alimentaires, produits d’hygiène, petit électroménager, mobilier, matériel informatique, jeux et jouets, livres… Certaines grosses associations comme les Banques Alimentaires, le Secours Populaire ou les Restos du Cœur organisent régulièrement des collectes dans les supermarchés. Et vous avez certainement près de chez vous une antenne de la Croix-Rouge à qui vous pouvez faire don de choses dont vous n’avez plus l’utilité (mais qui sont en bon état), qui pourront être redistribuées aux familles précaires. Vous pouvez également déposer tout ce dont vous souhaitez vous débarrasser dans les communautés Emmaüs, qui les revendront au profit de l’association.
Pensez à contacter votre mairie pour connaître les associations de votre ville. Vous pourrez ainsi aider localement les personnes nécessiteuses.
En s’impliquant en tant que bénévole
Si vous avez du temps, vous pouvez également devenir bénévole au sein d’une association d’aide aux personnes en difficulté. Selon vos compétences, le temps que vous pouvez y consacrer, votre désir d’être en contact direct ou non avec les bénéficiaires, vous pourrez apporter votre contribution de diverses manières. Vous pourrez aider à la logistique ou à la gestion administrative, à la communication, être sur le terrain à récolter ou distribuer les dons, ou bien à apporter vos compétences en fournissant par exemple une aide administrative ou juridique gratuites, en dispensant des cours de langues (pour les réfugiés par exemple), de soutien scolaire, etc.
Malgré les difficultés de chacun, les Français sont généreux. La crise actuelle, loin d’avoir entraîné un repli sur soi-même, semble au contraire avoir fait prendre conscience que chacun, à un moment ou à un autre, peut se retrouver dans une situation difficile, voire très précaire. Et que la solidarité des uns envers les autres est essentielle… pour le bien de tous.
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