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Caillou, chou, hibou, un film pour faire rêver et réfléchir les tout-petits

Par Bénédicte Flye Sainte Marie - Mise à jour le

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Composé de cinq courts-métrages d’animation faits de papier, de dessins, ou encore de peluches, cet opus collectif offre un moment de douceur sur grand écran aux très jeunes spectateurs, tout en semant chez eux des graines qui favorisent l’apprentissage du vivre-ensemble. Caillou, chou, hibou, au cinéma le 27 septembre.

Caillou, chou, hibou : les histoires

Dans le premier volet du film d’animation Caillou, chou, hibou, La soupe de Franzy, on suit les aventures d’une cheffe cuisinière qui se régale chaque soir de la délicieuse mixture effervescente qu’elle se concocte. Un moment savoureux, si ce n’est qu’elle mange seule et que le scénario, monotone, se reproduit à l’identique tous les jours… Son voyage sur une planète lointaine et sa rencontre avec les étrangers qui la peuplent l’initieront aux supers-pouvoirs de la convivialité.

Le deuxième court-métrage animé, Quand je suis triste, est une ode à la tendresse qui terrasse le chagrin.

Le troisième, Théo, château d’eau s’intéresse aux tribulations de Théo, un drôle de bâtiment parlant qui est méprisé par l’ensemble des édifices de la ville, notamment le musée ou la cathédrale. Non seulement parce que son architecture n’a rien de remarquable, mais aussi parce que son émotivité naturelle l’amène à pleurer presque continuellement. Considérés comme inappropriés, les torrents de larmes de Théo se révèleront bientôt très utiles …

Dans le quatrième court-métrage, Le spectacle de maternelle, un hibou professeur des école tente de proposer un show digne de ce nom aux parents venus y assister, mais doit composer avec des comédiens en herbe pas très coopératifs ni disciplinés. L’esprit de fête triomphera quand même à la fin !

Le dernier des cinq courts-métrages de Caillou, chou, hibou, Un caillou dans la chaussure, s’intéresse à une grenouille qui arrive, après avoir affronté un drame, dans une ville inconnue. Elle doit s’intégrer dans une classe dont les élèves sont tous des lapins, à qui elle ne ressemble donc pas, et dont elle ne parle pas la langue.

A partir de quel âge ?

Dès 3 ans et jusqu’à 5-6 ans, ce qui est clairement la tranche d’âge visée. Chez les plus grands, le contenu pourrait leur sembler trop « bébé »

L’avis de MAFAMILLEZEN

Si Caillou, chou, hibou mérite qu’on se déplace pour le voir en salles, c’est que ce joli patchwork est d’abord une ouverture vers le cinéma, car son découpage et sa durée -un peu moins de trois quarts d’heure- font que c’est typiquement un film qu’on peut aller voir avec des enfants dès l’entrée en maternelle, sans qu’ils n’aient le temps de s’impatienter, d’avoir des fourmis dans les jambes (et de faire tourner leurs parents en bourrique).

Mais c’est également une belle exploration des différents types de graphisme : chaque court-métrage a son style d’animation, ses couleurs, son traitement des volumes et ses protagonistes très identifiables.

Les modes de narration sont aussi très variés. L’un d’entre eux, Théo Le château d’eau, propose en effet des dialogues (chantés) classiques. Les personnages d’Un caillou dans ma chaussure se parlent quant à eux dans un jargon incompréhensible, alors que La Soupe de Franzy et Le spectacle de maternelle, simplement agrémentés de musique et de bruitages, sont des opus muets. Quand je suis triste est pour sa part une récitation poétique transposée à l’image. Idéal donc pour que les kids découvrent la beauté de la langue en même temps que celle du septième art !

Ce qui est intéressant également dans Caillou, chou, hibou, c’est que tous ces mini-récits nous délivrent subtilement, sans en avoir l’air, une sorte de petit précepte philosophique. Auprès de Franzy, on apprend ainsi que le plat le plus savoureux l’est encore plus lorsqu’il est partagé et quand il fait (aussi) le bonheur des autres. Comme tous les plaisirs de l’existence, il peut transformer le gris du quotidien en vie en rose ! Quand je suis triste, dont le texte a été écrit par la réalisatrice elle-même, l’Arménienne Lilit Altuyan, montre que l’affection et l’empathie sont un remède à beaucoup de nos maux. A travers Théo, le château d’eau, on comprend que ce que la société a encore trop tendance à considérer comme un défaut, en l’occurrence ici l’extrême sensibilité, peut devenir une indispensable qualité dans certaines circonstances. Enfin, Un caillou dans la chaussure dépeint l’apprentissage de la différence et les ailes que nous donne l’amitié pour nous aider à nous faire accepter comme nous sommes

Caillou, chou, hibou
Réalisé par : Ana Chubinidzede, Lilit Altunyan, Jaimeen Desai, Loïc Bruyère et d’Éric Montchaud
Genre :
Animation
Durée :
44 minutes
Sortie au cinéma :
le 27 septembre 2023
Dès 3 ans

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