Attendre puis accueillir un enfant, c’est une révolution, tant psychiquement qu’en matière d’organisation. La journaliste Amandine Gombault, autrice du livre Un bébé green & slow et maman de deux petits garçons, est particulièrement sensible aux problématiques environnementales. Selon elle, l’arrivée d’un bébé est une période idéale pour rendre plus sain notre cadre de vie dans tous ses versants. Alimentation, pollution intérieure, consommation et même rapports interpersonnels… Voici ses conseils pour faire bouger son quotidien avec bébé dans le bon sens.
Quel a été le détonateur qui vous a amenée vers l’écriture du livre Un Bébé green & slow ?
C’est lorsque je suis tombée enceinte d’Alistair, mon fils ainé. C’est une période qui induit beaucoup de bouleversements. Ça m’a donc amenée à m’intéresser à l’écologie. Je me suis dit « je vais avoir un enfant, il faut que j’assainisse ma maison, mon corps, mon environnement, etc ». Or, il se trouve que nous sommes pollués par beaucoup de choses et que je n’en avais pas forcément conscience. Je n’avais pas les références, je continuais à acheter des produits qui n’étaient pas sains, je mangeais des plats très industriels… J’ai pensé qu’il était donc temps de passer à la vitesse supérieure. Alors, j’ai eu l’idée du livre Un Bébé green & slow. Un mois après mon accouchement, j’ai eu l’aval de mon éditrice. Et j’ai fait en sorte d’approfondir cette démarche lors ma deuxième grossesse, avant l’arrivée de Taylor.
Vous expliquez qu’on est attentif à la composition de ses cosmétiques, aux estampilles de ses vêtements mais qu’on oublie parfois que nos maisons et appartements sont saturés de résidus toxiques et que c’est nocif, particulièrement pour les tout-petits. Comment y remédier ?
Oui, effectivement, au regard de l’ensemble des recherches que j’ai effectuées, j’ai réalisé que ce qu’on a coutume de faire avant la naissance d’un bébé, c’est-à-dire de monter des meubles en aggloméré, qui sont truffés de composés organiques volatils, de remplir sa chambre de jouets en plastique et de peluches, souvent bas de gamme, et de peindre les murs, toutes ces choses additionnées sont potentiellement très toxiques pour lui ! On a à cœur de bien faire mais on fait un peu n’importe quoi… Or, ce n’est pas forcément un bon départ qu’on lui donne dans la vie
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Vous insistez sur la nécessité de lutter contre la « contamination 3.0 ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
Les ondes peuvent affecter les fonctions cognitives des tout-petits et générer des perturbations biologiques. C’est pour ça que je préconise, lorsqu’on est enceinte, de ne pas avoir son portable dans la poche, mais de s’en servir en kits mains libres. Une fois que Bébé est né, il est préférable ensuite d’opter pour un modèle dont le niveau d’émission d’ondes est modéré. Evidemment, si Bébé dort près de nous, on ne pose pas non plus son téléphone à proximité de son lit et de sa tête, et on veille à bien l’éteindre la nuit. Il faut aussi être très attentif au babyphone que l’on sélectionne : il est prouvé que les babyphones numériques, qui sont dotés de caméras, peuvent entraver le développement cérébral des tout-petits… Et le meilleur moyen de les tenir éloignés de ce type d’appareil, c’est de montrer l’exemple : on n’emmène pas son portable à table, on désactive toutes ses notifications et on ne consulte pas ses mails toutes les trois secondes. On peut aussi planifier dans la semaine des petits sevrages, en augmentant progressivement la durée de ces plages où l’on « déconnecte » complètement.
Que répondez-vous à ceux qui disent que les jouets écologiques ou écoresponsables ne représentent pas une dépense qui est à la portée de Monsieur et Madame tout le monde ?
Qu’il faut mieux avoir deux jouets que quinze fabriqués en Chine par des enfants de douze ans ! Et puis l’idée de mon livre Bébé green & slow, ce n’est pas de culpabiliser les gens, de leur dire qu’il faut effectuer tout le spectre des gestes écolos. Non, mon point de vue, c’est de dire qu’il faut choisir sa bataille ! Et là, en l’occurrence, il faut penser chaque achat et ne pas les multiplier. Vous pouvez aussi vous tourner vers des sites de vente de jouets d’occasion comme Beebs, Abracadabric, Royal Jouet ou Label Emmaüs.,
Pour vivre « slow » vous prônez le batch cooking, procédé qui consiste à confectionner en une fois les repas de toute la semaine. Mais est-ce que ce n’est pas une contrainte supplémentaire pour les mères et pères d’être obligés de se plier à ce rituel le week-end ?
On n’est pas obligé de tout faire le dimanche. Mais ce qui se révèle quand même ultra-utile, c’est de couper les légumes, de préparer les petits pots à l’avance et de les congeler. Ca fluidifie et simplifie beaucoup l’emploi du temps ensuite. Et ça permet également de rationnaliser sa liste de courses.
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Vous évoquez enfin l’importance qu’ont les massages, caresses, bisous et autres câlins sur la santé du bébé. Que doit-on savoir à ce propos ?
Que ça commence in utero. Quand on met les mains sur son ventre, on fait sentir à son bébé qu’il existe. Et il faut absolument faire perdurer ça une fois qu’il est né. Les massages sont par exemple formidables non seulement pour apaiser des maux comme le RGO ou les coliques du nourrisson, mais aussi pour le sécuriser et le faire prendre conscience de son corps. En le câlinant et en cultivant son sens du toucher, vous apprenez à Bébé à être en harmonie avec lui-même et avec les autres.
Bébé green & slow, d’Amandine Gombault, aux éditions First, 18,95 € – Commander
CONCOURS : A gagner 3 exemplaires de Bébé green & slow du 14 au 28 juin 2023 dans l’espace Concours !
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