Très librement adapté du western Blazing Saddles de Mel Brooks, qui assure d’ailleurs l’une des voix dans sa version originale, et co-réalisé par Rob Minkoff auquel on doit Le roi lion, Samouraï Academy est un film plein d’action, de bagarres et de drôlerie devrait réjouir petits et grands.
Samouraï Academy : l’histoire
Hank, le héros de Samouraï Academy, a une drôle d’ambition. Dans une société animale où tous les samouraïs sont des chats, ce chien souhaite aller contre les conventions et devenir lui aussi un professionnel du maniement du sabre. Ce qui lui vaut évidemment de susciter les critiques, et de se faire refouler de toutes les écoles d’arts martiaux où il postule. Il faut dire qu’il n’a ni le physique, ni les compétences de l’emploi…
Croisant la route de Hank, le félin sournois Ika Chu l’investit contre toute attente de la fonction dont il rêve. Il l’envoie jouer les protecteurs à Kakamucho, en escomptant qu’avec son inexpérience, pour ne pas dire sa nullité, notre toutou va mettre sens dessus-dessous cette cité que le politicien maléfique rêve d’anéantir et de rayer de la carte, car il considère qu’elle obstrue sa vue. Mais s’il n’est pas naturellement très doué, Hank est brave. Il va trouver un mentor qui va le former, en la personne du vieux matou Jimbo. Ancien samouraï, il a pris sa retraite après avoir commis ce qu’il estime être une faute professionnelle lors de la fête d’anniversaire du Shogun, son ex-meilleur ami. Et noie aujourd’hui son désespoir dans la consommation d’alcool.
S’il parvient à vaincre les réticences de son professeur et des habitants de Kakamucho, très hostiles au départ, y compris celles d’Emiko, la petite chatte blanche qui ne s’en laisse pas conter et de Sumo, la terrifiante et géante créature orange qui devient à son contact douce comme un agneau, Hank doit lutter contre les basses manœuvres d’Ika Chu, qui n’a pas perdu l’espoir que son armée réduise la ville en miettes…
A partir de quel âge ?
6-7 ans. Mais mieux vaut être un peu plus âgé pour apprécier certaines références, pas accessibles à tout le monde
L’avis de MAFAMILLEZEN
Samouraï Academy ne renouvelle pas son genre cinématographique et offre un scénario un brin attendu, dans la veine des différents opus de Kung Fu Panda. Il n’en est pas moins entrainant et sympathique à regarder. D’abord parce que son graphisme est soigné et accrocheur, avec notamment une ribambelle de superbes panoramas typiques du Japon, entre cerisiers en fleurs, ponts de bois colorés et arbres aux feuilles rouges.
Mais ce long-métrage ne lésine pas non plus sur l’humour et contente dans ce domaine les différentes générations : les plus jeunes apprécieront les bonnes vieilles scènes où l’on se colle des baffes et des gnons à tour de bras? et les gags à base de prouts et de WC ( quand on sait que Kakamucho veut dire « beaucoup de caca » en espagnol, on est fixé !). Les parents et les ados seront quant à eux sensibles aux allusions à la pop-culture, notamment au flash-back dans l’esprit de West Side Story.
On apprécie aussi ses incursions dans l’absurde, notamment lorsque les communications entre les grands chefs du monde des chats s’effectuent, façon téléphone arabe, par le biais de milliers de chats qui se chuchotent les uns après les autres la phrase qu’on leur a glissée à l’oreille.Ou lorsque Samouraï Academy s’autorise à franchir ce que l’on appelle dans le septième art « le quatrième mur », procédé qui consiste à ce qu’un personnage d’une fiction s’adresse directement aux spectateurs, ici pour leur jurer que le film ne durera pas trop longtemps…
Enfin, si elles sont relativement classiques, les deux morales de l’intrigue, la première sur les préjugés que l’on peut nourrir sur ceux qui sont différents de nous, et la nécessité de les surmonter, et la seconde, exprimant l’intérêt de mettre ses forces en commun pour atteindre ses objectifs, ne sont pas inintéressantes…
Samouraï Academy
Réalisé par : Rob Minkoff, Mark Koestler et Chris Bailey
Genre : Animation
Durée : 1h37
Sortie au cinéma : le 12 octobre 2022
Dès 6 ans
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