Dans Jacob et les chiens qui parlent, film d’animation venu de Lettonie, deux enfants et une bande d’animaux très futés rassemblent leurs idées et leurs forces pour empêcher que leur quartier et ses jardins soient livrés aux appétits d’un horrible promoteur immobilier.
Jacob et les chiens qui parlent : l’histoire
Jacob, 7 ans, est un garçon citadin, un peu surdoué, qui a des idées déjà très arrêtées sur la vie et ambitionne d’embrasser la même profession que son père, architecte de métier. Tout son temps libre est consacré à rêver et à dessiner des bâtiments. Autant dire que la perspective d’aller séjourner une semaine dans une banlieue de Riga auprès d’Ange, son oncle, un ancien marin au chômage un peu frustre, et de Mimi, sa cousine, qui lui apparaît comme une sauvageonne, ne l’enchante pas du tout. Une fois sur place, ses craintes se confirment : Jacob s’y sent décalé, étranger à tout ce qui s’y passe et n’est pas du tout en phase avec les préoccupations et le tempérament de Mimi.
Mais sa rencontre avec Boss, le leader d’une meute de chiens errants dotés de la parole va tout changer et l’aider à trouver ses marques. Aux côtés de ses nouveaux amis à poils et à pattes, il va s’impliquer dans la bataille que mène Mimi contre Victor Cash, l’entrepreneur sans foi ni loi qui veut détruire le parc du Maskatchka, (qui est aussi le petit paradis de verdure où est installée sa cabane) afin d’y édifier un gratte-ciel. Sans argent, avec leurs maigres effectifs mais avec beaucoup de matière grise, Jacob et Mimi réussiront-ils à arrêter le rouleur compresseur de l’ultra-modernité ?
A partir de quel âge ?
5-6 ans. Le format très concis de Jacob et les chiens qui parlent convient bien aux plus petits et aux juniors qui ont la bougeotte !
L’avis de MAFAMILLEZEN
Le trait un peu désuet avec lequel sont représentés les personnages de Jacob et les chiens qui parlent, à la façon des pop-ups des albums pour enfants, et les couleurs qui « habillent » les décors, plutôt sourdes pour la ville, lumineuses pour la campagne, sont étonnants au premier abord, mais pas désagréables. On se laisse donc vite prendre au jeu. Une réussite graphique qui est d’autant plus à saluer que ce film n’est pas le fruit d’une grosse multinationale américaine ou japonaise d’animation, mais constitue la (première) œuvre en version long-métrage d’Atom Art, une petite maison de production indépendante lettone.
L’autre ligne forte de Jacob et les chiens qui parlent est le message écologique qu’il délivre sur la nécessité de se mobiliser à son échelle pour sauver notre planète. Et sur l’importance de l’action des jeunes ont dans ce combat. C’est une morale qui parlera à beaucoup d’entre nous et qui rajoute de l’épaisseur et une dimension très contemporaine à ce film. Même si on peut regretter que cette thématique perde en originalité, vu le nombre de longs-métrages à l’affiche cette année qui ont fait de l’écologie leur fil rouge (attention à l’overdose !).
Enfin, Jacob et les chiens qui parlent est intéressant dans les inspirations communes qu’il présente avec l’Ile aux chiens, sorti il y a un an et demi, notamment dans son choix de faire s’exprimer les chiens tels des humains. S’il n’est pas aussi éblouissant que la sublime fresque du maestro Wes Anderson, l’ensemble est quand même abouti et très agréable.
Jacob et les chiens qui parlent
Réalisé par : Edmund Jansons
Genre : Animation
Durée : 1h10
Sortie au cinéma : le 9 octobre 2019
Dès 5 ans
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