Votre enfant rencontre des difficultés dans une matière en particulier ? Il a besoin d’un petit coup de pouce pour retrouver confiance en lui ? Il possède un fort potentiel, mais a du mal à acquérir une méthode de travail efficace ? Pour lui permettre de repartir du bon pied et d’aborder ce deuxième trimestre avec sérénité, faites donc appel à un organisme de soutien scolaire.
Ière partie :
Entretien avec Arnaud Géa, professeur indépendant et auteur du « Guide de soutien scolaire à l’usage des parents -Du CM2 à la 3ème », aux éditions Chiron.
– Quels sont, d’après vous, les avantages et les inconvénients des différentes formules de soutien proposées sur le marché ?
Les cours particuliers à domicile restent la meilleure formule, à partir du moment où ils sont prodigués de manière régulière (une à deux heures par semaine) par un enseignant en exercice ou à la retraite. Le problème, c’est que, pour la quasi-totalité de ces organismes, le soutien est assuré par des étudiants. Or, ceux-ci ne disposent pas de la pédagogie nécessaire pour accompagner l’élève, et non l’assister. Le plus souvent, la difficulté de l’enfant provient soit d’un problème de motivation, soit d’un manque de confiance en lui, soit d’une mauvaise méthode de travail. Seul un enseignant, qui possède ne serait-ce que deux ou trois ans d’expérience, est en mesure de cerner la difficulté de l’enfant pour y apporter la réponse adaptée. Un étudiant peut convenir, dans la mesure où il s’agit d’une aide ponctuelle.
Le soutien sur internet, qui se contente de fournir des annales en ligne, implique d’être indépendant. Il est donc surtout réservé aux collégiens, voire aux lycéens et aux bons élèves, qui n’ont aucun problème méthodologique et qui souhaitent exceller dans une matière.
Les formules qui proposent des cours particuliers via le net me paraissent intéressantes, même si, d’après moi, un rapport virtuel ne peut pas remplacer un contact réel. En revanche, je suis opposé à l’assistance aux devoirs, hormis si elle reste ponctuelle, car elle risque de détruire la confiance en soi de l’élève. Il ne faut pas lui « mâcher » le travail, mais lui apprendre à trouver la réponse par lui-même. De plus, en général, l’enseignant ne connaît pas l’enfant. Or, la qualité de la relation prof/élève est primordiale pour progresser.
– Quelle est la part de parents qui a recours aux services d’un professeur particulier pour que leur enfant excelle dans une matière ?
Une part énorme, hélas ! Environ 6 demandes sur 10 ! Certains en viennent même à supprimer les activités extrascolaires pour que leur enfant travaille davantage ! Ils ne comprennent pas que c’est justement en lui mettant trop de pression qu’ils engendrent des problèmes… Les cours particuliers sont réservés aux élèves qui rencontrent une difficulté dans une matière précise. Pour que l’accompagnement demeure efficace, la demande doit venir de l’élève lui-même et se dérouler dans une ambiance sereine et décontractée. Certains n’ont pas envie de travailler : les parents doivent respecter ce choix.
– La grande majorité des organismes de soutien scolaire mettent l’accent sur le suivi aux parents. Pensez-vous qu’il s’agisse d’un élément important ?
Je comprends que les parents aient besoin d’être rassurés. Néanmoins, les tenir informés en détail de ce qui est réalisé lors de chaque cours consiste à jouer double jeu. Certains enfants le vivent très mal, car ils se sentent trahis. La relation élève/professeur relève de l’intime et est basée avant tout sur un principe de confiance réciproque. En revanche, lorsque leur enfant est en progrès, je n’hésite pas à l’annoncer aux parents. Tout ce qui peut valoriser l’élève est bénéfique pour son travail.
– Quels pièges éviter, lorsqu’on a recours à un organisme de soutien à domicile ?
Le principal piège réside dans les charges éventuelles, lorsque l’organisme auquel vous souscrivez est mandataire, et non prestataire. Dans ce cas, c’est vous et non l’organisme qui employez le professeur. Vous payez une somme à l’organisme, qui se charge de vous trouver un enseignant et d’assurer toute la gestion administrative (fiches de paie, etc…). Attention, car celui-ci peut vous demander de payer un montant supplémentaire. Aussi, pensez toujours à demander si les charges sociales sont incluses ou non dans votre contrat.
– Voici quelques années, Acadomia, le leader du soutien à domicile, a suscité la polémique en se targuant de n’employer que des professeurs en exercice ou ayant exercé, alors qu’il s’agissait en réalité d’étudiants. Comment vérifier ce point ?
C’est très simple. Il s’agit de demander au tuteur dans quel école ou collège il enseigne et de vérifier auprès de l’établissement.
– Les tuteurs recrutés par ces organismes reçoivent-ils une formation ?
Jamais, sauf exception (voir Wismi).
– Dans votre livre, vous expliquez que les parents sont les mieux placés pour aider leurs enfants à faire face à leurs difficultés scolaires. Pourtant, d’après une étude Anacours, près de la moitié d’entre eux déclarent en être incapables car ils manquent de temps…
Mon livre s’adresse justement à tous les autres, y compris et surtout à ceux pour qui l’accompagnement suscite des conflits avec leur enfant et ceux qui considèrent manquer des compétences nécessaires.
L’important, c’est l’écoute, la présence et une certaine neutralité. L’élève de primaire tout comme l’adolescent recherche toujours l’attention de ses parents. S’il se trouve en difficulté et que cela les mobilise, il va rester dans ce système. Si, au contraire, il est doué dans une matière mais que cela laisse ses parents indifférents, il risque de fortement régresser.
Les parents doivent toujours porter un regard positif sur leur enfant, même s’il a de mauvaises notes. De plus, ils ne doivent jamais le remettre en cause dans ce qu’il est, mais dans ce qu’il fait. Sans même qu’ils en aient conscience, le comportement des parents joue un rôle capital dans la scolarité de leur progéniture.
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Du CM2 à la 3ème, matière par matière, vous trouverez dans cet ouvrage une mine d’exercices, de conseils, de trucs et d’astuces qui vous permettront d’aider votre enfant à vaincre ses difficultés scolaires, et ce, quelques soient vos connaissances et votre niveau d’études.
A lire sur le même sujet :
- Soutien scolaire : bien aborder le second semestre
- Soutien scolaire : trouver la bonne formule pour votre enfant
- Soutien scolaire payant : mode d’emploi (partie 2)
- Réviser en s’amusant sur le Net
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Je ne retrouve plus le livre gratuit téléchargeable sur le site indiqué : http://www.wismi.fe/livre-blanc. Merci bien de mentionner un autre site où il peut être téléchargé.
Ceci dit je suis d’accord que les parents assument une part importante de responsabilité dans le comportement scolaire de leurs enfants. Ceux-ci à tort ou à raison déterminent la façon de réagir de l’enfant face aux différentes situations scolaires si on peut dire. Mais quelle part de l’école et de l’enseignant en particulier? Je pense que bon nombres de personnes ont été marqués à vie par tel ou tel professeur qui a changé complètement en mieux comme en pire leur destinée scolaire.
Bonjour,
Je suis le co-fondateur et l’animateur du réseau des professeurs particuliers indépendants ( http://www.reseau-des-professeursparticuliers.fr).
Nous garantissons aux enseignants une rémunération nette horaire minimum de 30 euros et aux familles des cours dispensés par des professionnels de l’enseignement à domicile et ce au plan national.
Nous sommes une alternative haut de gamme et sérieuse aux solutions proposées par les acteurs classiques du soutien scolaire.
Nous souhaitons nous faire connaître auprès des familles françaises en ville comme dans les zones rurales.
Cordialement,
Florian CAMPUZAN
Je suis d’accord avec vous. Les parents restent les premiers responsables de l’épanouissement scolaire de leurs enfants. Un livre gratuit téléchargeable sur le net http://www.wismi.fr/livre-blanc vous donne tous les trucs et astuces pour vous aider dans l’accompagnement scolaire de vos enfants. Si les parents n’ont pas le temps en semaine, il faut en prendre le week-end. Bonne lecture 🙂
Je suis absolument d’accord avec ce que vous soulignez ici : « le comportement des parents joue un rôle capital dans la scolarité de leur progéniture. » Mais je m’insurge quand j’entends que les parents prétendent ne pas avoir le temps d’aider leur enfant. On peut faire travailler un enfant de primaire, dans la cuisine, pendant que l’on prépare le repas du soir. Aider son enfant devrait devenir une priorité lorsque l’enfant court à l’échec scolaire… Et tant pis pour le feuilleton. Il existe plein de techniques de productivité que beaucoup de parents peuvent appliquer au sein même de leur foyer…