Tout quitter pour faire le tour du monde est le rêve de nombreuses familles. Mais beaucoup n'oseront jamais franchir le pas, de peur de ne pas pouvoir assurer le confort de leurs enfants. Laurent et Karine ont tenté l'aventure en camping-car. Ils nous racontent leur voyage au long cours outre Atlantique avec leurs enfants !
Lorsqu’ils ont décidé de faire le tour des Amériques avec leurs enfants âgés alors de 6, 8 et 13 ans, Laurent et Karine ont choisi de le faire en camping-car. Un mode de transport et d’hébergement très apprécié des Français, mais qui ne laisse pas beaucoup de place pour une vie de famille. Sauf lorsque l’on opte comme eux pour l’«Adria 670 sk» , un grand modèle dont la configuration peut être adaptée aux familles de 3 enfants : « ma femme et moi dormions dans la capucine (ndlr : couchage deux personnes au-dessus de la cabine de conduite), nos 2 enfants les plus âgés dormaient dans les lits superposés et notre plus jeune dormait au niveau de la seconde dînette, transformée en lit permanent », explique le père de famille.
Tour du monde en famille : « Les enfants avaient vraiment leur chambre »
Un espace pour chaque enfant, que le couple avait pris soin d’agrémenter d’un petit rideau pour que tous puissent s’isoler à leur guise. « C’était vraiment leur chambre, vite décorée par leur soin avec quelques dessins fixés à la Patafix. […] Chacun avait ses peluches et sa lampe de poche ! ». La chambre parentale était, elle, séparée de l’espace enfant par deux rideaux. Utile pour regarder des films le soir sans perturber le sommeil des petits, mais pas forcément idéal pour l’intimité de couple, comme l’avoue Laurent. Avec Karine, rares ont d’ailleurs été leurs vrais instants en tête à tête pendant leur treize mois de voyage. A tel point qu’ils se sont mis à apprécier « de simples moments juste à deux où [ils allaient] faire les courses dans un petit supermarché ! »
Tout au long de son périple qui l’a amenée notamment à traverser la Colombie, le Canada ou l’Uruguay, la famille a globalement bénéficié d’une météo clémente lui permettant de passer beaucoup de temps à l’extérieur. De quoi aider largement à supporter la promiscuité.
Les points noirs du (petit) coin douche et de la chaleur
D’autant plus que certains espaces du camping-car devaient parfois être libérés, et notamment la cuisine : « quand ma femme préparait le repas, les enfants allaient instinctivement jouer dans la capucine ou dehors » explique Laurent. Le coin repas était aussi réquisitionné pour les devoirs des enfants, lors desquels le calme régnait : « l’aînée travaillait souvent lorsque nous roulions, et un peu le soir. Les plus jeunes travaillaient avec moi le matin en silence, jusqu’à ce que toute la famille se réveille […] puis 30 minutes le soir ».
Outre les moustiques, le seul réel problème de la vie en camping-car concernait plutôt l’aspect spartiate de la douche et la chaleur. Si le père de famille et les deux plus jeunes enfants du couple s’accomodaient plutôt bien de ces deux éléments, ce n’était pas vraiment le cas de la maman et de leur fille aînée pré-adolescente. Il leur a donc fallu mettre en place « des haltes en motel tous les 10 jours environ » : « une bonne nuit dans un lit, avec un ventilo ou la clim, une vraie douche avec de l’eau à volonté et hop, on pouvait repartir », se souvient Laurent.
Voyager en camping-car, « la meilleure école pour apprendre à changer ses plans »
Pour répondre aux besoins permanents ou ponctuels de leurs enfants, Laurent et Karine ont souvent dû improviser, quitte même à réviser leur itinéraire ou faire des détours inattendus. Partis à l’origine pour un tour du monde, la famille a par exemple finalement décidé de ne se contenter que des Amériques pour pouvoir davantage prendre le temps. Et afin de consoler la petite dernière très en manque de ses grands-parents, tout le monde partait en quête d’un spot wifi tous les dix jours environ, pour des séances de Skype.
« Prendre la route, c’est vraiment la meilleure école pour apprendre à changer ses plans, suivre ses envies, et vraiment vivre » en conclut Laurent, qui encourage toutes les familles à oser. « Des familles partent avec des bébés, certaines mères accouchent même durant le voyage. D’autres ont des enfants qui passent leur bac à l’étranger, ou tout simplement le repoussent d’un an. Il n’y a pas de meilleur moment. C’est une aventure avec son lot de galères, mais ça sera toujours une aventure merveilleuse. »
Plus de détails sur l’itinéraire de la famille de Laurent et Karine sur leur blog
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