Dans notre époque du tout-image, le fait d’être perçu comme avenant (ou pas) impacte notre carrière et plus largement notre vie entière. Une réalité passée au crible dans le livre que co-signe avec le docteur Catherine de Goursac, Bénédicte Flye Sainte Marie, journaliste pour MAFAMILLEZEN.
« La beauté, quelle arme ! » clamait Gabrielle Chasnel, alias Coco Chanel, la créatrice de la marque du même nom. Pour la paraphraser, on peut même dire que c’est une arme de persuasion massive.
A travers Le pouvoir de l’apparence : le physique, accélérateur de réussite ?, qui s’appuie entre autres sur les nombreuses études scientifiques qui ont été réalisées à ce sujet, force est de reconnaître que ce qu’on qualifie en termes savants d’attractivité est un vrai passeport pour progresser dans le monde du travail : les personnes favorisées par Dame Nature obtiennent de la part des employeurs davantage d’entretiens, sont bien plus souvent recontactées à l’issue de ceux-ci pour être embauchées, bénéficient de salaires, d’augmentation plus élevés et d’un avancement plus rapide dans leurs fonctions. Ne pas arborer une allure harmonieuse est donc pénalisant, particulièrement pour les jeunes car ils n’ont aucune expérience dont ils peuvent se prévaloir.
Une injustice dès le berceau ou presque
Et ce même bonus ou malus fonctionne même avant, durant la scolarité, de la maternelle à l’université. Puisque certains des travaux que mentionnent les deux auteures prouvent que l’enfant mignon est généralement noté plus généreusement et se voit accorder davantage d’attention de la part des enseignants. Pire, une étude dans les années 70 avait montré que l’élève coupable d’une incivilité (une boule de neige qui a blessé l’un de ses camarades) est jugé avec une sévérité accrue si le petit fautif a le malheur de ne pas obéir aux canons esthétiques de son temps ! Choquant ?
Serions-nous si aveuglés par la beauté que nous perdrions notre bon sens ? Le pouvoir de l’apparence : le physique, accélérateur de réussite ? montre en tous cas que dans le domaine politique comme dans le cadre professionnel, la plastique est décisive. Emmanuel Macron, notre jeune et sémillant président n’a-t-il pas été élu parce qu’il incarnait une forme de renouveau assez glamour plutôt que sur son programme à proprement parler ?
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Des mouvements qui s’inscrivent à contre-courant
Dans notre société régie par le paraître, la beauté ou ce que l’on considère comme son opposé créent donc des avantages ou des discriminations, des privilégiés et des véritables laissés-pour-compte…
Mais loin de sombrer dans le pessimisme face à ce constat, cet essai s’attache aussi à décrire dans sa dernière partie tout ce qui promeut une manière de voir différente. Comme la tendance du Body Positive, qui valorise la diversité des physionomies et qui fait fureur aux Etats-Unis. Ou le nombre grandissant d’actrices qui acceptent de poser sans maquillage. Ou encore l’industrie de la mode qui refuse désormais les mannequins trop maigres. Et les patrons qui valorisent les recrutements et les managements atypiques… Le corps dans tous ses états, à lire sans faute !
Le pouvoir de l’apparence, le physique, accélérateur de réussite ?
Par le docteur Catherine de Goursac et Bénédicte Flye Sainte Marie, Editions Michalon, 18 euros, sur le site de la Fnac , d’Amazon et dans les librairies à partir du 8 février.
Page Facebook du livre.
CONCOURS : On vous offre 7 exemplaires du livre du 8 au 22 février dans l’espace Concours !
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