Le rôle des pères a beaucoup évolué depuis 50 ans. Dans les années 1970, la majorité des pères n’avait jamais donné le bain à leurs enfants, ni même changé leurs couches ou donner le biberon. Aujourd’hui, il existe des pères au foyer et les familles où le père élève seul ses enfants se multiplient. Il n’y a qu’à voir le pourcentage de papas qui n’hésitent plus à prendre l’intégralité de leur congé de paternité !
Des hommes qui revendiquent leur rôle de père
Avec les changements de notre société, les pères ont vu leur rôle évoluer. Ces « nouveaux pères » revendiquent une place auprès de leurs enfants. Eux aussi se mettent au « paternage » : changement les couches, donner le bain et le biberon, garder les enfants lorsqu’ils sont malades, les emmener à l’école. Allez jeter un coup d’œil à la sortie des classes et vous verrez le nombre de papas qui attendent patiemment la sonnerie, même dans les parcs on les voit en nombre !
Ce rôle actif s’observe déjà pendant la grossesse et la période entourant la naissance. Les pères d’un nouveau genre assistent à la préparation à l’accouchement et à l’accouchement lui-même. Ils jouent alors un rôle de soutien et certains sont même actifs en coupant le cordon ombilical. C’est symbolique car ils séparent en fait la mère de l’enfant dès la naissance. Cette présence active dès la naissance est un pas important pour établir un premier lien avec l’enfant.
Un papa impliqué, c’est tout bénéfice pour l’enfant
Des études indiquent que les enfants, ayant des pères très engagés dans leur éducation et dans les soins quotidiens, sont plus sociables, plus autonomes, se montrent plus empathiques, acceptent plus facilement une séparation, sont plus ouverts à leur entourage social, sont plus performants sur le plan cognitif et montrent plus d’activités exploratoires face à de nouveaux jouets.
Préserver une place au père dès le début favorise une interaction entre l’enfant et son père et influence l’éducation des enfants. Des chercheurs ont mis en évidence que les pères interagissent différemment des mères. Ils préfèrent des jeux plus physiques (les faire sauter en l’air, les promener sur leur dos, se bagarrer, se chatouiller). Ils cherchent à innover en essayant de surprendre. Ils communiquent de façon différente, formulent des phrases plus complexes et plus longues face à leur bébé,… Nombreuses sont les différences relevées et elles s’observent dès les premières semaines de la vie. Le père exerce une influence directe sur le développement du jeune enfant.
Permettre aux pères de prendre part à la vie d’un enfant a des effets bénéfiques. Comprendre ce que le père apporte peut améliorer la dynamique familiale.
Corinne Mathieu – Coach familial.
Coach professionnel certifiée, créatrice de Tamaji (www.tamajicoaching.org), elle croise l’efficacité des outils de coach avec sa compétence de psychologue du travail.
Dans les situations de tension familiale, elle obtient que chacun parle, sans violence, aux autres, en conjuguant leurs valeurs et leurs besoins à tout membre de la famille.
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