Portée par Franck Dubosc et Aure Atika, 10 jours sans maman, une comédie de Ludovic Bernard, est loin de briller par sa subtilité ou par son originalité. De quoi faire hurler les féministes tant elle accumule les poncifs sur la répartition des tâches dans le couple, sous prétexte de les prendre à rebours…
10 jours sans maman : l’histoire :
Antoine, directeur des ressources humaines dans une grande enseigne de bricolage, a une vie parfaite sous toutes les coutures. Une très jolie demeure lovée dans la verdure, une épouse sublime et quatre bambins que celle-ci gère à plein temps puisqu’elle a raccroché sa robe d’avocate afin de pouvoir les élever. Lui se consacre entièrement à sa carrière. Mais l’existence idyllique de celui qui se considère comme un chic type devient beaucoup moins riante lorsqu’Isabelle, prenant au mot son cher mari qui a osé lui affirmer qu’il « adorerait être à sa place », va décider de prendre la tangente et de s’offrir des vacances au soleil en compagnie d’Audrey, sa sœur qui « a chaud aux fesses ».
Antoine, qui ne s’est jamais véritablement occupé de ses enfants, va devoir faire face à toutes les obligations du quotidien, des trajets vers l’école aux rappels de vaccin, en passant par les activités sportives, les devoirs et l’organisation des repas… De quoi contrarier ses plans, au moment où il ambitionnait de devenir numéro de sa société !
A partir de quel âge ?
8-9 ans, en gardant à l’esprit que ça n’enrichira pas forcément leur culture cinématographique.
L’avis de MAFAMILLEZEN
10 jours sans maman, ça risque hélas d’être sans nous non plus ! Il n’y a en effet pas grand-chose à sauver dans cet opus qui enfile les clichés comme des perles. Et autant dire qu’à la fin du film, le collier est bien garni…
Ça commence dès les premières secondes avec l’image de cette maman Ricoré, évidemment svelte et habillée avec des pièces griffées, qui prépare en souriant aux anges le petit-déjeuner pour son adorable tribu. Elle va réaliser subitement à cause d’une histoire de chipolatas, qu’elle est un peu le dindon de la farce : c’est toujours elle qui fait tourner la maisonnée, mais jamais elle que l’on complimente. Une fois qu’Antoine est livré à lui-même, le long-métrage ne gagne pas en fluidité avec la description de ses mésaventures. Comme le veut le stéréotype, il est, en tant que papa, forcément nul dans tout ce qui concerne la sphère domestique, au point de provoquer une inondation avec son lave-linge ou d’emmener son fils à la crèche sale comme un peigne. Normal, parce que si l’on suit bien le raisonnement du réalisateur, c’est inscrit dans les gènes des mères d’étendre une lessive tout en faisant réviser l’interro d’histoire et en téléphonant au dentiste, mais surtout pas dans ceux des pères…
Dans 10 jours sans maman, les femmes sont d’ailleurs toutes au foyer, font le ménage, sont baby-sitters ou au mieux secrétaires, pendant que les hommes tiennent entre leurs mains viriles des postes à responsabilité. C’est donc un euphémisme de dire que les personnages manquent de nuances. Quant au scénario et aux dialogues, ils sont beaucoup trop téléguidés, tout comme le dénouement qui ne surprendra personne, dans la veine du « J’ai enfin compris quelles étaient mes priorités ».
Quelques séquences délirantes, qui évoquent Papa ou Maman ou Baby-sitting, préversent ce long-métrage de la catastrophe absolue, telle celle de la boule géante lors de la fête d’entreprise, mais elles sont trop rares pour qu’on puisse se féliciter d’avoir pris son billet.
10 jours sans maman,
Réalisé par : Ludovic Bernard
Avec : Franck Dubosc, Aure Atika et Alice David
Genre : Comédie
Durée : 1h38
Sortie : le 19 février 2020
A partir de 8 ans
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